Arc II – Chapitre 16 – « La confusion de la deuxième boucle »

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Traduit par : Eminent Translations

Traduit de l’anglais par : Akira

Relu par : Akira

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ARC II – LA SEMAINE CHAOTIQUE

CHAPITRE 16 – « La Confusion de la Deuxième Boucle »

Je ne cesserai de répéter que moi, Natsuki Subaru, je suis convaincu que seule Émilia me plaît.

Depuis qu’il était arrivé dans ce monde, il avait eu l’occasion de rencontrer de nombreuses belles femmes les unes après les autres, mais elle se démarquait des autres.

C’était en partie à cause de sa beauté, mais la vraie raison était simple : c’était parce qu’il était tombé amoureux d’elle. Tant qu’il continuait à ressentir cela, son attirance pour elle ne faisait qu’augmenter.

Par conséquent, quel que soit le type de beauté qui se trouvait devant lui, il était impossible que le cœur de Subaru craque pour quelqu’un d’autre.

Ce n’était tout simplement pas possible.

Subaru : “Donc, ce dressage parfait du lit ne signifie rien d’autre que mon envie de dormir profondément.”

Il dit cela en s’excusant avec enthousiasme tout en enfonçant son doigt dans le lit à la vitesse de l’éclair.

Après avoir pris un bain, Subaru était retourné dans sa chambre et avait passé tout son temps à faire le lit qu’il était en train de regarder. Il avait même laissé le panier à linge sans surveillance. Il s’était donné beaucoup de mal, la sueur dégoulinant de son front comme une cascade, alors qu’il venait de prendre un bain.

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait un travail aussi satisfaisant.

Subaru : “Il n’y a pas de signification profonde derrière tout ça. Ce n’est rien de tel. J’ai besoin de me calmer et de faire le vide dans mon esprit. Une Émilia-tan, deux Émilia-tans, trois Émilia-tans… C’est le paradis !”

Ram : “Tu fais trop de bruit, Barusu. C’est déjà la nuit, alors reste tranquille.”

Subaru : “Faaar awaaay !”

Il chanta cela en bondissant vers le mur. Il pouvait voir Ram, qui avait ouvert la porte sans faire de bruit, se tenir à l’entrée de la pièce.

(Note de Traduction : Référence à la chanson “Faraway” de Gakt.)

Après être entrée dans la pièce en frappant, elle le gronda.

Ram : “Tu fais ça juste après que Ram t’aies dit de rester tranquille. Tu n’es pas bon.”

Subaru : “Qu’est-ce qui te prend de faire tes propres règles !? Ça me rend nerveux car tes règles me font douter de mon bon sens ! Que veux-tu que je fasse et comment veux-tu que je fasse les choses !?”

En réponse aux cris de Subaru, Ram ricana brusquement.

Ram : “Hah.”

Même Subaru ne pouvait rien faire après avoir été frappé par le mépris qui n’avait même pas été mis en mots.

Ram passa devant un tel Subaru avec des bruits croustillants et se dirigea vers le lit——non, elle s’était dirigée vers un petit bureau en bois en face du lit. Chaque chambre avait son propre espace pour lire et écrire, mais pour Subaru, c’était inutile puisqu’il ne savait ni lire ni écrire dans ce monde. Bien sûr, il pouvait écrire en japonais.

Subaru : “Peut-être que je devrais faire ça au moins. Même si je ne peux pas le transporter dans une autre boucle, ça pourrait me permettre de me souvenir plus facilement des choses si je les écris…”

Ram : “Qu’est-ce que tu marmonnes ? Viens ici, Barusu.”

Elle dit cela d’une manière tiède, comme si elle disciplinait son chien.

Des veines bleues apparurent sur le front de Subaru après avoir entendu cela. Mais ce ne serait qu’une défaite pour lui s’il la laissait prendre le contrôle des choses. Subaru ne pouvait montrer sa véritable capacité que lorsqu’il avait l’autre personne dans la paume de sa main pour commencer.

Quoi qu’il en soit, il allait entraîner son cœur inflexible pour qu’il ne soit pas ébranlé par ce qu’elle disait, aussi surprenant que cela puisse être.

Il se tenait devant Ram avec un état d’esprit prêt au combat.

Subaru : “Et maintenant ? Quel genre d’insouciance as-tu apporté cette fois ?”

Ram : “De quoi parles-tu ? Ram te dit de t’asseoir pour t’apprendre à lire et à écrire.”

Subaru : “C’est la première fois que j’en entends parler !?”

Son cœur inflexible trembla immédiatement.

Il avait l’impression que son cœur endurci devenait instantanément mou et brisé, puis, incapable de cacher son agitation, il regarda son bureau et sursauta en voyant un cahier avec une page blanche, une plume d’oie et un livre avec une couverture marron rougeâtre. Il semblait qu’elle ne plaisantait pas ou ne lui faisait pas de farce, mais qu’elle essayait réellement de lui apprendre à lire et à écrire.

Subaru : “Mais alors, pourquoi tout d’un coup…”

Ram : “Barusu, tu ne sais ni lire ni écrire, n’est-ce pas ? Je l’ai su en te regardant travailler aujourd’hui. Si tu ne sais pas lire ou écrire, alors tu ne peux pas noter les choses que tu dois acheter ou écrire les choses qu’on te dit de faire.”

Ram donna une réponse parfaitement raisonnable à la question de Subaru, qui était confus. Par réflexe, la bouche de Subaru continuait à s’ouvrir et à se fermer négligemment comme un poisson.

Cependant, semblant indifférente à sa réaction, Ram pointa son doigt vers le livre à la couverture rouge.

Ram : “Nous allons commencer par une collection facile de contes de fées pour enfants. Ram et Rem t’aideront tous les soirs, alors étudie bien à partir de maintenant.”

C’était une bonne proposition, mais franchement, elle le laissait plus perplexe qu’autre chose.

Cette situation était la même que celle de la salle de bain, une situation qui ne s’était jamais produite dans la boucle précédente. Et selon la propre estimation de Subaru, la distance entre lui et les jumelles était encore beaucoup plus grande par rapport au quatrième jour de la boucle précédente.

Malgré cela, pourquoi y avait-il une véritable session d’étude en cours ?

Ram : “C’est évident. ——C’est parce que Ram veut travailler moins.”

Subaru : “Tu ne changes pas, n’est-ce pas ?”

Ram : “Bien sûr. Plus Barusu est capable de travailler, moins Ram doit travailler. Si la charge de travail de Ram est réduite, celle de Rem l’est inévitablement aussi. C’est une situation gagnant-gagnant.”

Subaru : “Mais je ne serais pas plutôt submergé de travail !?”

Ram : “… ?”

Et maintenant, elle pencha la tête comme si elle ne comprenait pas ce dont il se plaignait.

Subaru perdit l’énergie de répliquer puisqu’elle avait répondu d’une manière qui donnait l’impression qu’elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire. D’un côté, il était déconcerté par cela, mais de l’autre, il en était heureux.

Subaru : “D’accord, d’accord, compris. Commençoooons à étudier alors.”

Ram : “Barusu, dans ton cas, ta grammaire conversationnelle est bonne, donc ça ne devrait pas être trop difficile. Les compétences linguistiques avec lesquelles tu es né ne devraient pas être blâmées.”

Subaru : “N’es-tu pas en train de m’insulter en faisant croire que tu me fais des éloges ?”

Subaru déclara cela en s’asseyant devant le bureau et en saisissant la plume, tout à fait prêt à commencer.

Subaru n’avait jamais eu l’occasion de tenir une plume d’oie auparavant, mais elle était légère, et quand on la faisait glisser sur le papier, elle produisait des mots magnifiquement écrits.

C’était le premier passage mémorable dans ce monde. Subaru fit face à la couverture du livre et commença à écrire d’un grand coup de plume.

Subaru : “Natsuki Subaru est arrivé… Très bien.”

Ram : “Désolé de t’interrompre, mais nous n’avons pas le temps de nous amuser à dessiner des choses comme ça. Tu dois te lever tôt demain, donc le temps est limité.”

Subaru : “Non, c’est ma langue maternelle… Je savais que tu ne comprendrais pas.”

Il espérait que les choses qu’il écrivait pourraient être traduites aussi puisqu’il pouvait avoir des conversations ordinaires, mais il supposait que les choses n’étaient pas si pratiques. Pour lui, l’écriture de ce monde ressemblait à des hiéroglyphes, alors pour eux, le japonais ressemblait probablement à des gribouillages fantaisistes.

Et donc, Subaru ne pouvait pas se déchaîner avec sa connaissance des idiomes qu’il aimait tant.

Subaru : “Mais d’un autre côté, cela signifie que personne ne remarquera, peu importe le genre de fantaisies obscènes que je mets par écrit. Ce genre de situation est utile… sur le plan libidinal !”

Ram : “Tout d’abord, nous allons commencer par les lettres de base, qui sont les lettres E. Tu pourras passer aux lettres Ro et Ha après avoir maîtrisé les lettres E.”

Subaru : “Il y a trois types de lettres ? Rien que d’en entendre parler, j’ai envie d’abandonner.”

C’était tellement douloureux qu’il avait l’impression que son cœur était sur le point de se briser avant d’apprendre une nouvelle langue. Il pouvait s’identifier un peu aux sentiments des étrangers qui essayaient d’apprendre le japonais. Il en existait trois types : Hiragana, Katakana et Kanji, donc ils étaient déconcertés lorsqu’ils réalisaient le temps qu’il leur faudrait pour apprendre.

Ram : “Nous passerons aux contes de fées une fois que tu auras appris les lettres E. Nous pouvons étudier jusqu’à 1 heure du Soleil Sombre puisque nous devons aussi faire ça demain, et Ram a aussi sommeil.”

Subaru : “Montrer un aperçu de tes vrais sentiments à la fin… Je ne déteste pas ça, patronne.”

Ram : “Ram aime ça chez elle.”

Elle répondit cela sans hésitation, rendant ainsi plus difficile de déterminer si elle plaisantait ou était sérieuse. Subaru estima que la première hypothèse était la plus probable, et sa leçon sur l’alphabet commença.

Lorsque vous apprenez une nouvelle langue, la première chose à faire est de déterminer quels types de lettres elle utilise. Dans le cas de l’hiragana, il y avait 46 caractères, et de la même façon, il y avait des caractères de base dans d’autres langues aussi, et les significations s’étaient formées en combinant ces lettres de base.

Par conséquent, l’apprentissage d’une langue commençait par l’écriture des lettres, mais…

Subaru : “C’est plus douloureux que je ne l’imaginais… C’est comme la fois où j’apprenais à écrire en cursive.”

Subaru notait les lettres de base que Ram avait écrites pour lui à raison d’environ 400 lettres par page. L’accumulation de ces lettres pouvait provoquer un Gestaltzerfall, mais il acceptait que le travail soit régulier pour que le travail soit fait, alors il s’y consacrait.

(Note de Traduction : Le Gestaltzerfall est un type de trouble visuel. Il s’agit d’un phénomène psychologique dans lequel des retards de reconnaissance sont observés lorsqu’une forme complexe est regardée pendant un certain temps, car la forme semble se décomposer en ses parties constitutives.)

Pour être honnête, ses paupières étaient lourdes à cause de la fatigue et de la somnolence, mais il n’arrivait pas à s’endormir depuis que Ram lui tenait compagnie. Le fait qu’elle était sympathique dès le premier jour de la deuxième boucle était aussi très important pour commencer. Il ne pouvait pas laisser cette chance lui glisser entre les mains.

Subaru : “Je sais que tu as dit que tu faisais ça pour te faciliter les choses, mais ça m’a quand même fait plaisir.”

Subaru admit cela en exprimant ses sentiments honnêtes tout en retenant son embarras, à Ram, qui était derrière lui.

Lorsqu’il n’écrivait pas la même lettre encore et encore, produisant un son doux lorsque la plume glissait sur les pages, Subaru se rappelait les quatre jours de sa précédente boucle.

En y réfléchissant, il avait passé ses journées à courir après Émilia dès qu’il en avait le temps, mais la personne avec qui il avait passé le plus de temps était Ram quand il ne faisait pas ça.

Il avait dû falloir beaucoup d’efforts pour former Subaru, qui était un amateur dans tous les travaux du manoir, comme la cuisine, la lessive et le nettoyage. C’était d’autant plus difficile pour elle que ce n’était pas son seul travail, elle le faisait en même temps que son travail habituel.

De toute évidence, le fardeau aurait également incombé à Rem, mais le temps qu’il avait passé avec elle pendant les quatre jours de la boucle précédente n’était pas très important. Ram et les autres disaient que Rem, qui était excellente en tout, faisait le travail qui n’était pas fait, mais Subaru se sentait mal de l’accabler indirectement.

Subaru : “Pour être honnête, on ne m’aimait pas beaucoup.”

Elle était aussi occupée qu’elle, et puis un nouveau venu inutile était arrivé. Elle avait dû lui apprendre diverses choses, utilisant son temps après avoir terminé son travail. Le simple fait d’y penser était douloureux pour quelqu’un comme Subaru, qui avait peu d’expérience dans les relations avec les gens. Il était également habitué à être considéré de cette façon.

Ainsi, Subaru était heureux de la situation actuelle où il n’était pas rejeté.

Subaru : “Je sais que je vais continuer à causer des problèmes, mais s’il te plaît, prends soin de moi.”

Il dit cela à Ram, qui l’observait en silence, alors que sa chaise grinçait lorsqu’il se retournait doucement.

Il avait soudainement mis son cœur et ses vrais sentiments à nu devant elle, mais Ram répondit silencieusement par : 

Ram : “Zzz”

Elle dormait profondément dans le lit qui avait été soigneusement préparé. Elle avait enlevé ses chaussures et son tablier, sa coiffe était posée sur le côté du lit, et les couvertures étaient remontées jusqu’à ses épaules. C’était une position de sommeil correcte.

La plume se cassa avec un craquement.

Artiste du fan-art : ???

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Suivant l’envie soudaine, Subaru ouvrit la bouche en grand et bâilla. Il ne pouvait pas retenir sa somnolence. Il semblait que des larmes se formaient aux coins de ses yeux, alors il les frotta violemment et redressa sa posture. Le ciel du soir était teinté d’orange en raison du cadeau de départ du soleil, et les nuages s’écoulaient lentement, accueillant la fin de la journée. Subaru leva les yeux vers tout cela et fit bouger les articulations de son corps pour en vérifier l’état. Il ressentait toujours les effets du surmenage, mais ce n’était pas aussi grave qu’avant.

Subaru : “Mais malgré cela, la force de mon corps reste la même, même après avoir remonté le temps… Je suppose que cela signifie que j’ai appris à bouger mon corps, donc il ne se fatigue pas autant.”

Ce n’était pas que son corps s’habituait, mais plutôt qu’il s’habituait au travail, ce qui améliorait son efficacité. Il avait prédit que cela entraînerait une légère réduction de la fatigue.

S’il y avait une possibilité que la boucle se reproduise, alors il ne pouvait pas espérer renforcer son corps en répétant les choses. La seule chose qu’il pouvait faire était de réviser les événements qui allaient se produire et de s’entraîner aux tâches ménagères.

Il ne pouvait pas continuer comme ça s’il ne pensait pas de cette façon. Puisque…

Rem : “Subaru-kun, désolé de t’avoir fait attendre. ——Tu vas bien ?”

Subaru : “Hm, ouais, je vais bien, je vais bien. Remrin, tu as fini tes courses maintenant ?”

Rem : “Oui, ça s’est bien passé. On dirait que tu as eu beaucoup de problèmes, Subaru-kun.”

La fille aux cheveux bleus qui tenait un sac à main avec des marchandises à l’intérieur devant lui——Rem——inclina la tête et apprécia l’effort de Subaru.

Elle était dans sa tenue habituelle de servante, ses cheveux se balançaient au gré du vent tandis qu’elle regardait Subaru avec une expression légèrement détendue. Elle observait Subaru, qui avait taché son uniforme de majordome de boue, de poussière, de morve et de larmes.

Rem : “Tu étais assez populaire.”

Subaru : “Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours été un aimant à enfants. C’est peut-être parce qu’il y a en moi un instinct maternel qui ne peut être réprimé et qui est irrésistible pour les enfants, alors ça continue de les attirer vers moi.”

Rem : “Les enfants sont comme les animaux dans la mesure où ils attribuent des rangs aux humains. Ils savent instinctivement s’ils doivent prendre une personne à la légère ou non.”

Subaru : “Tu n’es pas en train de me faire un compliment, n’est-ce pas !?”

Subaru s’exclama en mettant une main sur son menton pour montrer son mécontentement, mais Rem ne répondit pas.

Subaru hocha la tête en pensant que Ram et Rem étaient effectivement des sœurs après avoir reçu un commentaire aussi dur. Avec Ram, qui était direct, et Rem, qui disait les choses de manière réservée, il fallait être fort mentalement pour les suivre. Bien sûr, il fallait aussi être fort physiquement, sinon il n’aurait pas été capable de suivre le travail en premier lieu.

Avec un sourire en coin, Subaru tourna ses hanches et regarda autour de lui en bougeant son cou. Les voix aiguës des enfants pouvaient être entendues depuis la place derrière lui. Il était dans le groupe d’enfants auparavant, luttant contre leurs coups et leur bave. Tout le monde s’était acharné, et c’était une bataille solitaire sans aucun allié.

Actuellement, Subaru et Rem étaient dans le village le plus proche du manoir. Roswaal, même s’il était comme ça, avait le statut de Margrave, donc naturellement il était un noble qui régnait sur pas mal de territoire dans son fief.

Ce village près de sa demeure ne faisait pas exception, et les gens qui vivaient ici les connaissaient comme une évidence. Les deux servantes en particulier, puisqu’elles sortaient probablement souvent pour acheter des provisions, et c’est pourquoi le taux de personnes les saluant au passage était élevé.

D’un autre côté, il semblait que les villageois connaissaient l’existence de Subaru. Bien que ce soit la première fois qu’il s’y rendait, il avait été accueilli amicalement, ce qui l’avait rendu mal à l’aise mais heureux sur le moment. Cependant…

Subaru : “Qu’est-ce qui se passe avec ces enfants qui sont trop familiers… Ne peuvent-ils pas reconnaître mon aura de dur à cuire qui peut les brûler s’ils me touchent ?”

Subaru lâcha le titre qu’il voulait dire d’une voix grave en allumant une cigarette. (En l’imaginant totalement).

Rem : “Tu disais que tu avais un instinct maternel, et maintenant tu fais semblant d’être un adulte. Tu es possédé, Subaru-kun.”

Subaru : “Si j’étais possédé, alors je ne serais pas dans une si mauvaise condition. Merde, j’aurais dû aller faire du shopping avec toi, Remrin.”

Même si Subaru était allé faire du shopping avec elle, il aurait été inutile puisqu’il ne savait pas comment distinguer les ingrédients ou même savoir comment ils s’appelaient. Alors, il s’était mis en retrait pour ne pas la déranger. Mais voilà que les enfants du village l’avaient trouvé et l’avaient kidnappé, ce à quoi il ne s’attendait pas.

Subaru : “Je n’ai pas à me plaindre en général, mais… je ne peux pas accepter ça.”

Rem : “De quoi tu parles ?”

Subaru : “Peu importe, c’est quelque chose qui me concerne. Je suis heureux de pouvoir avoir une conversation avec toi sans être prudent. Dans le cas de Ramchi, je ne peux pas prévoir l’angle sous lequel elle me regardera.”

Rem : “Nee-sama n’est-elle pas merveilleuse ?”

La conversation était légèrement désynchronisée.

Rem semblait légèrement fière alors qu’elle se vantait de sa sœur aînée. Subaru supposait qu’il s’agissait de paroles honnêtes, sans aucun soupçon de tromperie, mais…

Subaru : “Pour être franc, la personnalité de Ramchi ne pose-t-elle pas beaucoup de difficultés ? Il semble qu’elle soit souvent à l’origine de problèmes.”

Rem : “Elle n’est pas aussi mauvaise que toi, Subaru, qui est encore nouveau dans le rôle de serviteur.”

Subaru : “C’est ce que je pensais.”

Apprendre la sagesse à partir des folies des autres.

Il était évident que la critique de Subaru sur les capacités et la personnalité de Ram serait moquée puisque sa contribution actuelle était la moitié de celle de Ram. La personne qui l’entendait était également la version améliorée de la dites Ram.

Le pouvoir destructeur de son sarcasme était également plus élevé que celui de Ram, ce qui compensait le fait qu’il n’était pas direct.

Subaru se gratta la tête et réfléchit en suivant Rem qui marchait devant lui. ——Il était sûr qu’il accompagnait Ram lors de la sortie shopping au village dans la boucle précédente.

Rem : “En parlant de ça, Subaru, comment progressent tes études ?”

Subaru : “Progressivement… c’est ce que j’ai envie de dire, mais les choses ne sont pas si simples. Tout doit être nourri lentement, au fil du temps. C’est comme l’amour !”

Rem : “J’espère qu’il ne se flétrit pas à moitié.”

Subaru : “Remrin, l’amour dans ton commentaire à l’instant est flétri !”

Subaru cria cela, changeant l’expression de Rem en un léger sourire qui le fit sourire lui aussi.

——Quatre jours s’étaient déjà écoulés depuis que Ram s’était portée volontaire pour les cours particuliers du soir. Elle avait dit qu’elle se relaierait avec Rem pour lui apprendre les lettres, mais pendant tout ce temps, Rem n’avait jamais été l’instructrice. Du point de vue de la situation, cela signifiait probablement que Rem ne pouvait pas se permettre de quitter son travail, et on aurait dit qu’elle se sentait coupable de cela.

Subaru continua de sourire à Rem, qui n’arrivait même pas à trouver une réponse comme elle le faisait habituellement, et puis…

Subaru : “Tuuuu n’aaaas paaaas beeeesoin de t’iiinquiéter pour ça. Ce n’est pas comme si j’étais négligée, et je ne me plains pas que Ramchi soit l’instructrice. Non, attends, ça me démotive vraiment quand elle s’endort sur le lit pendant qu’elle m’enseigne, mais quand même.”

Rem : “Nee-sama fait exprès d’agir comme ça pour augmenter ta motivation.”

Subaru : “C’est une pensée positive qui dépasse de loin la mienne. La façon dont tu vénères ta soeur est hors de ce monde. Tu es vraiment possédé par un démon.”

Rem : “Possédé, par un démon… ?”

Rem inclina la tête devant le mot qui était à la mode chez Subaru ces derniers temps.

Subaru : “C’est la version démoniaque d’être possédé par un dieu, être possédé par un démon. Ça ne sonne pas bien ?”

Rem : “Tu aimes les démons ?”

Subaru : “Je les aime plus que Dieu puisque celui-ci ne fait généralement rien. Cependant j’ai entendu dire qu’un démon rit avec toi quand tu lui racontes ta vision de l’avenir.”

Ils étaient particulièrement excités lorsqu’ils entendaient des choses concernant l’année à venir.

Subaru pensa à la scène où le Démon Bleu et le Démon Rouge avaient leurs bras enroulés autour des épaules l’un de l’autre et riaient bruyamment, puis, soudain, il vit un net sourire sur le visage de Rem.

Subaru : “Oh…”

Il l’avait vue sourire faiblement plusieurs fois auparavant, mais c’était la première fois qu’elle montrait une expression que l’on pouvait décrire comme un vrai sourire.

Subaru ne savait pas si cela avait touché une corde sensible chez elle, mais il claqua des doigts et déclara,

Subaru : “Ce sourire est aussi brillant que le million de volts de Pikachu.”

Rem : “Je le dirai à Émilia-sama.”

Subaru : “Ce n’était pas comme si je te draguais !?”

Il redressa sa posture, tendit les mains et fit la pose de la mendicité docile pour demander pardon.

Soudain, Rem haussa légèrement les sourcils, regardant Subaru prendre cette pose.

Rem : “Qu’est-il arrivé à cette main ?”

Subaru : “Hm ? Oh, le chien avec lequel les enfants jouaient a pris une grosse bouchée de celle-ci.”

La blessure sur sa main gauche avait une marque de morsure proéminente. Elle avait saigné un peu, mais s’était déjà arrêtée. Il se souvenait que cela lui était arrivé dans la dernière boucle, cela signifiait donc qu’il était arrivé à la partie bizarre de la boucle.

Au passage, quelqu’un s’était mouché au dos de son uniforme de majordome, il y avait donc une tonne de morve dessus, mais le moment où il s’en apercevrait serait le même que dans la boucle précédente, c’est-à-dire après son retour au manoir.

Rem : “Dois-je soigner ta blessure ?”

Subaru : “Hein ? Quoi, Remrin, es-tu capable d’utiliser la magie de guérison ?”

Rem : “Je peux faire des choses faciles, comme des traitements simples. Où veux-tu qu’Émilia-sama le fasse ?”

Subaru : “Mm, c’est une offre attrayante qui ne peut être refusée. Ma… mais… je vais passer mon tour.”

Subaru refusa son offre tout en regardant la marque de la canine sur le dos de sa main. Il avait en effet décidé que la cicatrice était, en un sens, une bonne marque pour savoir où il en était dans la boucle. C’était la disparition de la cicatrice qui lui avait fait prendre le plus conscience du fait qu’une nouvelle boucle avait commencé au moment où il en avait commencé une nouvelle.

La présence ou non d’une cicatrice était un bon indicateur. S’ il n’avait pas été mordu par hasard par le chien, il aurait fini par se blesser avec une plume ou un couteau au hasard.

Subaru : “Hah, j’ai dépassé la phase où je voulais une cicatrice d’épée sur ma joue quand j’étais au collège. Maintenant que j’y pense, j’étais couvert de cicatrices, donc ça fait de moi…”

L’époque où il désirait ardemment avoir des cicatrices sur son visage lui manquait, il avait travaillé dur pour y laisser des traces de griffures. Une cicatrice ne lui suffisait pas, alors il en avait fait beaucoup, et c’était par malchance que les cicatrices s’étaient remplies de pus et cela l’avait mis dans une situation désastreuse où on l’avait appelé l’homme-bandage. Il était le seul homme momie dans l’album de fin d’année du collège.

Subaru : “Oh là là, je suis mignon… !”

Rem : “On dit qu’une cicatrice est l’insigne d’honneur d’un homme. Maintenant que j’y pense, Roswaal-sama se vante aussi d’une cicatrice qu’il n’efface pas. ——Autour de sa poitrine.”

Subaru : “On dirait que le sujet va être explicite, alors je peux passer ?”

Le sujet allait s’égarer vers la relation suspecte entre la servante et son maître sans que Subaru ne s’en aperçoive, il s’empressa donc d’y mettre un terme.

Rem inclina curieusement la tête comme si elle ne comprenait pas de quoi il parlait, et Subaru la poussa dans le dos.

Subaru : “Peu importe, peu importe.”

Il déclara cela puis il se dépêcha de rentrer chez lui.

Subaru n’était pas sûr de pouvoir suivre un sujet aussi explicite et il était aussi un peu nerveux.

——Puisqu’il était au quatrième jour de sa deuxième boucle dans un autre monde.

Subaru : “Je vais voir si je peux arriver en un seul morceau jusqu’à demain matin. Mais avant ça,”

Savoir s’il pourrait tenir cette promesse avec Émilia ou non était tout aussi important.

Subaru : “…En tout cas, je m’inquiète des connaissances sexuelles de Ramchi et Remrin. J’ai peur que ce maître ne leur fasse faire des choses sans qu’elles ne s’en rendent compte.”

Ces questions commencèrent à s’insinuer dans son esprit alors qu’il commençait à connaître les choses plus en détail que la semaine précédente dans la boucle précédente. Il pourrait faire une petite enquête une fois qu’il finirait de s’occuper de sa situation.

Subaru se décida secrètement à le faire.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※

La deuxième première semaine de Natsuki Subaru au manoir de Roswaal était maintenant confrontée à son plus grand problème. Il n’avait pas été capable de suivre les étapes de la boucle précédente qu’il avait révisée, donc ce n’était pas une promenade de santé pour commencer, mais maintenant il était confronté à sa plus grande crise.

Qui était…

Subaru : “Je ne peux pas aller voir Émilia-tan parce que je dois étudier.”

Se murmurer leur amour dans le jardin au clair de la lune et se faire une promesse du bout du doigt ; Subaru avait de tels espoirs pour la deuxième nuit, donc cette situation qui interférait avec l’événement de sa promesse était la pire chose qui pouvait lui arriver.

C’était seulement le quatrième jour d’étude, et avant le dîner, il avait demandé aux jumelles directement,

Subaru : “Ce ne serait pas bien si je faisais une pause aujourd’hui ?”

Mais…

Rem : “Nee-sama, Nee-sama. Un mec mou appelé Subaru a déjà abandonné.”

Ram : “Rem, Rem. Un chien pathétique qui est inférieur aux humains et aux animaux dit quelque chose en langage canin.”

Et ainsi, il avait été rejeté avec un regard vide sans précédent.

Il voulait se précipiter aux côtés d’Émilia même s’il devait sauter la leçon, mais…

Subaru : “Si Émilia-tan apprend que j’ai séché les cours par l’intermédiaire de Ram ou Rem, alors, connaissant sa personnalité, elle annulera certainement notre promesse !” 

Cela ne servirait à rien d’être capable de faire la promesse si elle était annulée plus tard. Le rendez-vous du couple promis. Et les deux s’enflammeraient passionnément dans le jardin de fleurs et disparaîtraient dans le quartier de la vie nocturne.

Ce serait une fin heureuse, selon Subaru, s’il en arrivait là.

Subaru : “Mais bon, si j’étudie correctement, alors Émilia-tan s’endormira avant que je puisse la voir.”

Par conséquent, il n’y avait qu’une seule meilleure réponse pour Subaru.

Qui était : finir les devoirs aussi vite que possible et descendre au jardin avant que la lune ne disparaisse derrière les nuages.

Subaru : “Ou je peux attirer Ram pour qu’elle s’endorme avec mes ultimes compétences en matière de literie et lui faire la promesse pendant qu’elle dort, puis revenir et finir la mission… Je ferais d’une pierre deux coups !”

En d’autres termes, on pouvait dire qu’il était coincé entre le marteau et l’enclume. C’était le cœur d’un homme triste qui hésitait entre la mission et la promesse.

Il avait préparé le plan B et avait déjà ajusté son lit. La literie était en pleine forme, elle avait absorbé la lumière du soleil, et la chaleur que l’on ressentait rien qu’en la touchant était assez puissante pour faire tomber n’importe qui au pays des rêves en un rien de temps.

Là, Subaru y avait concentré toutes ses capacités cachées d’hôtelier, et le chef-d’œuvre de la literie était complet.

Subaru : “Je pense que je ne serai jamais capable de faire un meilleur lit que celui-ci…”

C’était littéralement un chef-d’œuvre dans lequel il avait mis tout ce qu’il avait. 

C’était vraiment un travail captivant, même si c’était lui qui l’avait fait. D’habitude, il détestait Ram pour s’être allongé sur son lit sans sa permission, mais là, il avait hâte qu’elle vienne dans sa chambre.

Subaru : “J’ai l’impression d’attendre qu’un cafard entre le plus vite possible dans le piège à cafards que je viens d’acheter——je suis le pire !”

Il n’allait pas le reformuler puisque c’était ainsi.

Cependant, le fait qu’il attende son adversaire avec autant de docilité pouvait être considéré comme un signe de son tempérament japonais, qui était la raison pour laquelle il ne pouvait pas être impitoyable.

Il se tenait debout devant le bureau, tapant du doigt sur son genou, et l’attendait. Mais…

Subaru : “Pourquoi doit-elle être en retard aujourd’hui ? Si elle commence tard, alors par conséquent, elle finira tard aussi. Contrairement aux cours à l’école, il n’y a pas de cloche qui sonne quand c’est fini.”

À l’école, si le professeur était en retard, c’était une situation du type “J’attendais ça !”, mais dans la situation actuelle, c’était une pure perte de temps qui le retenait ici plus longtemps. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas l’idée de passer du temps supplémentaire à réviser des choses, mais il devait avouer que garder son esprit calme et aller chercher les lettres dans cet état d’esprit était assez dur.

Subaru lui-même ne se rendait pas compte que c’était une résolution ridicule d’essayer de finir ses devoirs plus tôt avec de tels sentiments.

Au fur et à mesure que le temps passait, il devenait de plus en plus impatient, alors il se précipita vers la porte et l’ouvrit violemment au moment où il entendit frapper. Et puis, il se mit à hurler.

Subaru : “Tu es en retard ! Chaque seconde de tout ceci n’était peut-être rien pour toi, mais pour moi, c’était l’équivalent d’une érosion du peu de santé mentale qu’il me restait !”

??? : “…Je ne savais pas que tu attendais autant, je suis désolée… J’étais en retard parce que je n’ai pas souvent été à cet étage.”   

Il avait l’impression que son visage était devenu aussi blanc qu’un drap quand Émilia, qui attendait derrière la porte, prononça cela.

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Artiste du fan-art : ばんちー

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-=Fin du Chapitre 16=-

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