――Avalant ces mots qu'il avait entendus, il lui fallut plusieurs secondes pour en assimiler les implications. Subaru : “Reid est Roy Alphard... ?” Alors que le rapport trahissait ses attentes, les pensées de Subaru furent perturbées d'une manière tout à fait différente de la souffrance qu'il avait prise en charge.
――Quand il avait entendu le nom de Shaula pour la première fois, ce n'était pas comme s'il n'y avait pas songé. Ce n'était pas parce qu'il possédait un attachement émotionnel envers le nom “Shaula”. C'était parce que Subaru avait des souvenirs de ce mot.
Témoin de la silhouette de l'homme devant ses yeux qui prétendait ridiculement être Rui Arneb, Subaru était à court de mots. La façon dont l'homme était apparu était imprévisible et peu naturelle, mais ce qui était encore plus inattendu, c'était le nom qu'il s'était attribué.
――La première chose qu'il fit consista à amener son cœur à accepter la vérité, à savoir qu'il était revenu d'entre les morts. Subaru : “――――”
Subaru : “――――” Majestueux et imperturbable, un grand homme aux cheveux rouges était apparu en ce lieu. Reid Astrea. L'arrivée imprévue de l'homme, ses yeux bleus tranchants sans aucune considération pour la surprise adverse, sa seule présence amena tout le monde――même la Gourmandise, à se trouver à court de mots.
――Une personne inconnue aux cheveux argentés. Subaru : “Hein ?” Cette expression inattendue de Ram créa une légère brèche dans la conscience de Subaru. S'il avait été question simplement d'une “personne aux cheveux argentés”, cela aurait déjà été une façon assez détournée de dire les choses, mais cela n'aurait certainement pas permis à Subaru d'éprouver un tel sentiment de bizarrerie.
――L'arrivée des bêtes démoniaques à la Tour de Guet. Après que Julius ait annoncé que les bêtes démoniaques des Dunes de Sable d'Augria avaient lancé une charge collective à l'intérieur, les joues de Subaru et des autres se raidirent, et une teinte de sérieux imprégna les yeux de chacun.
――Au fur et à mesure que le monde blanc s'effaçait, le monde arlequin qui se trouvait de l'autre côté se reformait lentement. Le pinceau énorme, rugueux et écrasant de Dieu colora le monde. C'était une sensation exotique, comme si l'on assistait à la mise en couleur du monde à partir d'un espace confiné et incolore.
――Un choix, cruel de surcroît, rongeait Natsuki Subaru. Il entendit le bruit d'une chose abandonnée et brûlée à l'intérieur de sa poitrine avec un bruit de grésillement, lentement et régulièrement. C'était sa nature humaine, sa confiance en lui-même, ses sentiments pour “Natsuki Subaru”, diverses entités de ce genre, qui étaient abandonnées et brûlées.
――Le Corridor des Souvenirs et Rui Arneb. Subaru : “――――” Oui, devant la jeune fille aux cheveux blonds qui avait répondu à son interrogation, Subaru restait silencieux. Dans l'espace imprévu de couleur blanche, une rencontre fortuite avec une jeune fille non anticipée. Et l'expression “je sais tout” de la jeune fille créait une ambiance qui donnait l'impression qu'elle était prête à parler d'une multitude de choses――
――Ceci est ceci, cela est cela. En concluant leur conversation de la sorte, Subaru et Julius éprouvèrent tous deux une étrange sensation.
――Cherchons si le livre de Reid est là, dans la Bibliothèque de Taygeta. C'est ce que Subaru avait suggéré comme nécessité pour s'emparer de la Tour, ainsi que pour capturer leur problème immédiat, le deuxième étage.
??? : “Betty a été entraînée là-dedans contre son gré, en fait. Mais comme c'était la demande de Subaru, il fallait réagir correctement, je suppose.” ??? : “Le Maître est un homme invulnérable, après tout. Je n'étais pas inquiète ou quoi que ce soit d'autre. En fait, je soupçonnais la possibilité que la mordeuse de cheville numéro deux s’amorce et explose au moment où elle se tiendrait derrière le Maître.”
Meili : “――――” Possédant l'intention dangereuse de lui faire perdre l'équilibre et de le faire tomber de l'escalier en spirale, la fille――Meili avait un air surpris. Fermant ses yeux sombres, Subaru ne pouvait s'empêcher de grommeler devant cette situation, une tournure d'événements qu'il avait prédit mais dont il avait douté à mi-chemin.
――Noire, trouble, lointaine, dense, profonde, pesante, amère, telle était l'obscurité qui régnait. ??? : “――――” Grossièrement, comme si toutes les choses négatives en ce monde étaient mélangées en une mixture hétérogène, il sentit cette obscurité épaisse et étouffante s'enrouler autour de son corps tout entier.
――Le monde était sur le point d'être peint dans les ténèbres. Assis, dépourvu de toute force, l'ombre tendit ses innombrables mains vers Subaru immobile. Telles des spirales ou un tourbillon, les mains noires tentaient de saisir Natsuki Subaru ainsi que son âme dans leur étreinte.
Le dard de la queue voltigeante qui se dirigeait vers eux brisa l'allée de pierre, provoquant une éruption de fumée alors que la destruction se propageait à grande vitesse. Percevant le spectacle au ralenti, Subaru vit une petite fille en robe sauter au cœur du tourbillon de la terrible destruction qui se déroulait sous ses yeux.
――Une désagréable valse des épées commença à se dérouler, avec pour scène l'atrium du cinquième étage. ??? : “――――” Avec ses longs cheveux rouges qui voltigeaient dans tous les sens, l'homme qui portait un cache-œil se déplaçait parfaitement de gauche à droite, avec un contrôle absolu de son corps corpulent, ne maniant que de courtes et fragiles baguettes de bois. Un spectacle incroyable se déroulait sur la scène.
En entendant la voix de l'homme familier derrière lui, Subaru trembla de peur, au point d'en oublier de respirer. Subaru : “――――” À cet instant, il oublia même la douleur provenant de son épaule gauche déboîtée.
Au son de sa voix froide, Subaru sentit littéralement son cœur se figer. Subaru : “――――” En se retournant vers l'avant de la salle, il vit Ram se tenir immobile à l'entrée, ses iris rose pâle enflammés, scrutant silencieusement Subaru. Bien que Subaru n'ait été en contact avec elle que quelques fois auparavant, il l'avait rarement vue révéler une telle émotion sur son visage――dans cette Ram, il y avait une ferveur qui trahissait facilement cette impression.
Peu à peu, il se rendit compte qu'une sensation d'engourdissement se dégageait de son bras. Lentement mais sûrement, les marques d'égratignures de la mort de Meili commençaient à disparaître et à guérir. Réalisant qu'il était en train d'être guéri, Subaru détourna les yeux de sa manche.
Subaru : “――――” Subaru était silencieux en observant la couverture noire du Livre des Morts qu'il tenait entre ses bras. Béatrice se blottit plus près de lui, et sentant son regard inquiet et étrange, Subaru n'osa pas bouger.
Un endroit sombre, sombre, sombre, sombre, sombre, sombre, sombre. À l'arrière de sa tête, à l'arrière, à l'arrière, à l'arrière, à l'arrière, à l'arrière, à l'arrière, à l'arrière. Moi-même, je, je, qui, tu, tu, Natsuki Subaru, Meili Portroute.
――Meili Portroute. Les yeux rivés sur la reliure du Livre, alors qu'Émilia murmurait cela, Subaru tomba en état de choc. Ses yeux s'ouvrirent en grand et il fixa la reliure du Livre. Les lettres qui y étaient écrites, Subaru ne pouvait absolument pas les lire.
――Une douloureuse goutte de sang rouge coula le long de son bras droit parsemé de marques noires. Bonne fortune ou pas, il semblait que la durabilité de son bras droit n'était pas différente de celle d'un corps humain normal, bien qu'il ait subi un changement drastique.
Au sein de la salle en pierre, Subaru fixait ses mains, choqué par la présence de la petite fille qui gisait, molle, juste sous ses yeux. Subaru : “――――” Il ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Ses poignets étaient blessés, sa gorge semblait âcre, et son cœur battait la chamade. Cependant, ces choses ne semblaient pas être liées à sa mémoire, il ne pouvait les considérer que comme des anomalies qui étaient nées dans les méandres de son esprit.
――Réfléchir. Réfléchir, réfléchir, réfléchir, réfléchir, réfléchir, réfléchir, il devait réfléchir. Subaru : “――――” Natsuki Subaru continuait à réfléchir en entourant de ses bras tout son corps recouvert d'écailles dures et rugueuses.
Natsuki Subaru continua lentement à monter l'escalier, d'un pas ferme. Avec la folie dans les yeux, la fureur dans la poitrine, et un couteau dans la main, il continuait à marcher vers le haut. Subaru : “Tuer, tuer, tuer, je vais vous tuer. Je vais définitivement vous tuer…” Ce murmure, un peu comme un râle, était les mots d'une malédiction sans fin.
――Il reprit connaissance, et la première chose qu'il ressentit fut une difficulté à respirer. Subaru : “*Kof*” Sentant que quelque chose de désagréable s'était accumulé dans sa bouche, il toussa violemment――crachant du sable et forçant ses paupières lourdes à s'ouvrir. Il avait perdu connaissance.
Tout était chamboulé. Littéralement, tout était en désordre. Il avait été retrouvé, ramené et interrogé sur ce qui s'était passé. Petit à petit, il s'aperçut que la situation s'aggravait à chaque fois qu'il disait quelque chose. ??? : “Très bien, alors Subaru ne se souvient vraiment de rien ?” Alors qu'il s'agrippait à ses genoux, la fille aux cheveux argentés le fixait d'un air sombre.
À plusieurs reprises, encore et encore, une chaleur brûlante envahit son être. Son crâne, ses membres, son torse, ses organes, sa chair et son sang. Tout dans son corps était écrasé, fracassé, tordu et brisé. Son esprit était embrasé par l'angoisse, c'était comme si chacune de ses terminaisons nerveuses était extirpée en ce moment même, son âme enflammée, consumée. Les cris qu'il poussait étaient empreints d'une fièvre inimaginable et d'un sentiment de perte.
Subaru parcourut la salle du regard, ne sachant pas ce qui lui était arrivé. Il n'arrivait pas à comprendre la moindre parcelle de la situation. Subaru : “――――” C'était une salle qu'il s'était habitué à voir maintenant, même s'il hésiterait à la qualifier de “familière”. Les murs, le sol et le plafond étaient couverts de lierre, même le lit dans lequel il s'était réveillé était tissé de lierre.
Émilia : “Ram et Rem m'ont dit que tu arriverais tout de suite. Je me demandais ce qui te retenait.” Émilia déclara cela, son rire se calmant. Elle se tenait au bord du jardin, les yeux fixés sur Subaru. Au fur et à mesure qu'elle parlait, des traces de rire s'attardaient dans ses yeux, se transformant en gouttes de larmes qu'elle effaçait doucement du bout des doigts.
――La recherche dans la Bibliothèque du troisième étage Taygeta n'avait abouti à aucun résultat. Émilia : “Je suis désolée... Nous avons vraiiiment essayé de trouver des pistes…” Émilia baissa la tête pour s'excuser auprès de Subaru après lui avoir apporté ces résultats infructueux. Subaru accepta poliment les excuses ; mais en toute honnêteté, il n'était pas tellement déçu. Bien sûr, il aurait été préférable qu'il retrouve ses souvenirs ici. Néanmoins, il n'était pas conscient de les avoir perdu en premier lieu, donc Subaru ne ressentait pas trop d'émotion à l'idée que l'équipe de recherche ait échoué. Shaula : “――? Maître, qu'est-ce qu'il y a~?”
――Que signifie ce terme, “monde parallèle” ? Subaru : “――――” Subaru eut l'impression de perdre son souffle en entendant la question d'Echidna, et sombra dans le silence. Pendant ce temps, les regards de tout le monde dans la pièce se tournèrent vers lui. Bien que les émotions variaient sur les visages, l'émotion la plus commune était celle du “doute”.
??? : “――Subaru sait à quel point il est douloureux d'être oublié. Par conséquent, il n'aurait jamais plaisanté sur ce genre de chose.” Subaru : “――――” Sur le chemin du retour vers la salle, Subaru retint par inadvertance son souffle en entendant la voix à l'intérieur. Même s'il ne pouvait pas voir l'interlocutrice, il savait grâce à cette voix, belle comme un carillon d'argent, qu'il s'agissait d'Émilia. En l'écoutant prononcer son nom d'une voix légèrement tendue, Subaru ne put s'empêcher de sourire maladroitement.
Natsuki Subaru était né dans le système d’éducation sans pression du Japon de l’ère Heisei. Il avait vécu dix-sept ans, et pour décrire sa vie, il faudrait dix-sept années en soi. Mis à part cela, sa situation actuelle pouvait être simplement décrite comme “Lycéen de troisième année, reclus”.
Laissant derrière une myriade de plumes virevoltantes, un abîme s'abattit sur le balcon dans la nuit Les oiseaux décoratifs déployèrent leurs ailes sans crainte et s'envolèrent dans le ciel nocturne et obscur. Il serait presque possible de dire que tomber de ce ciel solitaire aurait été plus facile que de rester à cet endroit.
——Devant ce spectacle imprévu, Subaru ne pouvait qu'être abasourdi en contemplant la scène avec stupéfaction. C'était une nuit où de curieux événements se succédaient. Depuis son assoupissement involontaire jusqu'à la recherche d'Anastasia, ou plutôt d'Eridna, qui avait disparu de la Salle Verte, en passant par l'observation d'un oiseau qui n'était pas censé se trouver à l'intérieur de la Tour et sa poursuite. Perdre de vue cet oiseau dans un cul-de-sac, et trouver un passage caché en examinant les murs et le sol familiers——
――En fin de compte, la conclusion de la réunion de capture du deuxième étage Electra fut mise en suspens. Bien qu'ils n'aient pas réussi à trouver une idée qui permettrait à tout le monde de se sortir de leur situation actuelle, le facteur le plus important dans leur décision de tout remettre à plus tard venait d'une seule chose――l'estomac de Subaru avait commencé à gargouiller.
——Une femme, une unique femme existait. Elle s'inquiétait pour les gens, pour les conflits, pour le monde, pour absolument tout. Aux yeux de cette femme, tout semblait minuscule. Pour elle, chaque chose, chaque personne, était un enfant qui avait besoin d'être protégé. Un monde si fragile, avec des individus si fragiles, serait si simple à subjuguer en faisant étalage de ses capacités.
――Il avait couru dans le long, long escalier pour le rejoindre, mais le temps qu'il y parvienne, il était déjà trop tard. ??? : “――――” Il avait poussé un cri malgré son essoufflement, surchargeant ses poumons déjà mis à rude épreuve.
――Je crains que personne ne puisse le croire. ??? : “Mon nom est Natsuki Subaru ! Servant du manoir Roswaal――et le seul et unique Chevalier d'Émilia-sama, Candidate Royale !” À ce moment-là, presque toutes les personnes présentes dans le hall du Château Royal tournèrent la tête vers le Chevalier autoproclamé. Celui qui avait parlé, ne pouvant cacher sa tendance à se laisser emporter par le courant et par ses émotions quelque peu inconstantes, avait déclaré ceci――et en l'entendant, il y avait une seule personne, un seul homme qui avait été profondément touché.
Subaru : “——!” Se réveiller au son de son propre cri est l'une des pires choses que l'on puisse expérimenter. Subaru envoya valser la couverture tandis que sa main se levait immédiatement. Il haleta, hagard, alors qu'il absorbait le choc.
——Une femme, une unique femme existait. Cette femme était une villageoise banale, née et ayant grandi de façon ordinaire. Aimée de ses parents, aimée de ses frères et sœurs, la femme aimait aussi sa famille, c'était une femme tout à fait normale. Avec un fiancé choisi par sa famille, elle allait finir sa vie dans un coin d'un village pauvre, comme beaucoup d'autres villageoises. Pour elle, cela signifiait la vie, l'ordre établi des choses ne laissant aucune place au doute.
——Une femme, une unique femme existait. L'esprit de cette femme avait été violé. La femme gisait au fond des abîmes de la folie. La femme se tenait sur la terre la plus reculée où régnait la famine. Elle grognait dans le château solitaire, rongeait le trône inoccupé, se cassait les dents, se déchirait la bouche, mourait de faim.
——Une femme, une unique femme existait. La femme était opprimée par sa famille, par son clan, par sa race qui aurait dû l'aimer. Tous la considéraient avec dédain, tous l'ostracisaient. Avant de naître, des attentes avaient été placées sur cette femme. Hélas, sa naissance avait fait d'elle une traîtresse à leurs yeux.
——Une femme, une unique femme existait. La femme était toujours émotive. La femme pleurait tout le temps. Sensible à la douleur, elle pleurait constamment. La seule raison de son chagrin résidait dans le fait qu'elle ne pouvait pas pardonner son propre manque de force.
Le monde blanc environnant s'évapora, laissant derrière lui une pièce sculptée dans la pierre et une infinité d'étagères. Sentant la pierre qu'il avait touchée disparaître, Subaru en conclut que sa réponse était correcte. Alors dans ce cas――
Après s'être dégagé de Julius et s'être maintenu debout sans aide, il se tourna vers l'examen. Devant les yeux de Subaru, les silhouettes des innombrables répliques du Monolithe s'étaient répandues sur l'étendue blanche, avec le Monolithe qu'il avait touché comme centre. Pour être honnête, il y en avait tellement qu'il en serait malade et fatigué s'il devait les compter.
En ce qui concerne les mots de bienvenue de Shaula――bien que Subaru ait compris qu'ils s'adressaient à une personne différente, il décida qu'il les recevrait sans les nier en fin de compte. Il y avait aussi le conseil de Béatrice.
――L'éminent Grand Sage Flugel. Dès que Shaula avait mentionné son nom en gonflant fièrement son ample poitrine et en leur offrant un sourire franc, Subaru et les autres avaient échangé des regards, enveloppés par un sentiment d'inconfort ambiant. Shaula : “Hein ? Qu'est-ce qu'il y a avec cette réponse ? Ai-je dit quelque chose de bizaaaaaarre~ ?” Subaru : “Non, c'est parce que, comment ça ?”
Lors de cette confrontation inattendue contre un adversaire de taille, le vent de l'après-combat au sixième étage de la Tour de Guet des Pléiades se répandit. Un nuage de poussière enveloppait l'homme et la femme qui luttaient l'un contre l'autre, couverts de sueur et de saleté. Et, regardant ces deux-là avec des yeux froids, de toutes les directions――
――Au milieu de l'obscurité, il y avait une conscience. Cela faisait longtemps que Natsuki Subaru n'avait pas visité cet endroit. Comme les fois précédentes, c'était un monde sombre où le ciel et la terre n'avaient pas de fin, où seules les ténèbres résidaient. Il avait l'impression d'avoir été convoqué de force à cet endroit, comme à chaque fois qu'il revenait d'entre les morts. En y réfléchissant bien, il s'agissait là aussi d'un endroit vraiment mystérieux.
L'escouade des non-combattants avait choisi à l'unanimité de prendre le chemin de gauche dans la bifurcation. Il était évident que s'ils progressaient sur le chemin de droite, ils finiraient par être submergés par le Miasme, ce qui provoquerait une discorde qui les amènerait à s'entretuer. Pour cette raison, il n'y avait pas d'erreur, le choix du chemin de gauche était la chose la plus naturelle. En plus de cela, les questions de Subaru trouvaient également des réponses. Cependant, comme le chemin de gauche n'était pas non plus très sûr, les questions qu'il se posait étaient de mauvaise nature.
――Le son de quelque chose qui se brisait, seule la conscience continuait à l'entendre à l'infini. Les os étaient mâchés, la matière grise aplatie, les globes oculaires craquaient, le liquide qu'ils contenaient débordait. Le crâne, les os de la tête étaient écrasés. La partie importante à l'intérieur était complètement submergée par la pression des crocs acérés, et il était clair que tout se transformait en un désordre pulpeux.
Les doigts de Subaru s'enroulèrent autour du cou blanc et fin. Alors que Subaru resserrait sa prise en utilisant toute sa force et sentait le craquement des os du cou sous ses paumes, il avait l'impression que quelque chose ne tournait pas rond――comme si c'était le cou mince d'une fille. Ram : “...Ah, uh.”
La chaleur émanant de la paume de Ram contrastait avec le ridicule du sable froid. Ces deux réalités étaient celles auxquelles Natsuki Subaru était confronté à ce moment ; c'était le présent qu'il devait accepter. Subaru : “...Ram.” Ram : “Quoi ?”
――L'espace s'était déformé, le monde s'était brisé, et ils étaient tombés directement dans la faille de réalité qui en avait résulté. Comme s'il était fait de papier fragile et fin, le monde avait été facilement déchiré. Engloutis par l'espace déformé, les tympans de Subaru n'entendaient aucun son, ce qui contrastait fortement avec les magnifiques panoramas qui l'entouraient.
En un instant, les douleurs lancinantes et brûlantes s'étaient dissipées, et Natsuki Subaru était revenu. Subaru : “――――” Il voulait se féliciter de ne pas avoir crié immédiatement devant la scène qui s'offrait à lui. Lors de sa seconde Mort Réversible, Subaru était revenu dans la prairie fleurie, assailli de tous côtés par les bêtes démoniaques ; couvrant sa bouche de ses mains, ses pensées devinrent sérieuses. ??? : “Tchtchtch.”
――Ce qui avait été visible, c'était le rayonnement, rien d'autre que cela. Il se souvenait qu'il avait incliné le cou vers le haut. L'instant d'après, une partie de la tour en face avait brillé d'une lueur blanche, et il avait plissé les yeux face à cet éblouissement. Cependant, ce qu'il avait en mémoire ne s'étendait que jusqu'à ce moment-là. Il ne se souvenait de rien par la suite.
――Dans l'immensité des Dunes de Sable se trouvait une prairie fleurie aux couleurs variées. C'était la nuit, et mystérieusement, la lumière des étoiles n'était pas visible dans le ciel des Dunes de Sable. Si le ciel n'était pas visible, malgré l'absence de nuages, c'était parce que le Miasme qui enveloppait l'espace au-dessus du sol recouvrait cette vaste mer de sable ; c'était l'explication donnée au préalable.
Le premier jour de la conquête des Dunes de Sable d'Augria se termina immédiatement après le coucher du soleil. Une fois la nuit tombée, le plus long des trois Temps du Sable qui soufflaient quotidiennement arrivait. S'ils se frayaient un chemin à travers ce sable chargé de Miasme, leurs corps seraient ravagés, et il y aurait la possibilité de perdre leur chemin.
――Le matin de leur départ était arrivé. Un jour avait été alloué pour le repos, et c'était maintenant deux jours après les arrangements préalables et la collecte d'informations. À l'entrée de la ville de Mirula, Subaru et les autres s'étaient rassemblés avec leur équipement respectif, ayant terminé leurs préparatifs pour traverser les Dunes de Sable. En regardant le carrosse draconique, Subaru laissa échapper un soupir d'admiration.
La ville la plus proche des Dunes de Sable d'Augria, Mirula, était vraiment une ville étape déserte. La ville était d'une taille raisonnable, mais bien sûr, elle ne valait pas grand-chose comparée à des endroits tels que la Cité Aqueuse de Pristella, la Ville Industrielle de Costuul et la Capitale Royale de Lugnica. Les routes qui s'étendaient dans tout le Royaume étaient bien entretenues. Le voyage à bord du carrosse draconique jusqu'à Mirula avait été constant, mais la destination finale, l'extrémité orientale du monde, manquait cruellement.
Le voyage avait commencé par un matin chargé de mal-être, et le trajet, qui avait duré environ un mois, avait été long. Cependant, aucun accident significatif n'était survenu en cours de route. Ils avaient suivi la route principale en direction de l'Est. C'était un voyage ennuyeux, au cours duquel rien ne s'était passé. Subaru : “C'était comme ça avec l'aller-retour de Pristella, et c'était comme ça avec les Plaines de Lifaus... Le Royaume de Lugnica est plutôt sûr quand il s'agit de prendre la route, eh ?”
Diverses discussions avaient eu lieu, ainsi qu'une certaine confusion au moment de prendre une décision concernant les voyageurs ; de nombreux problèmes s'étaient posés au moment de faire les adieux aux personnes qui restaient en arrière, mais malgré tout, le matin de leur départ était enfin arrivé. Subaru : “Il semblerait que le groupe soit plus grand que je ne le pensais, mais…” Croisant les bras, Subaru observa les personnes qui allaient voyager à ses côtés dans la “Tournée à la Conquête de la Tour du Sage “.
La conquête des Dunes de Sable mortelles d'Augria afin d'atteindre la Tour de Guet des Pléiades. Le dresseuse de bêtes démoniaques, Meili, avait rejoint le groupe de Subaru en tant que membre qui renforcerait leur confiance pour s'échapper du labyrinthe de sable——un labyrinthe dans lequel se trouvait un Repaire de bêtes démoniaques.
——Seule la violente chaleur à son estomac envahissait son esprit. Subaru : “Ghhgg ! Chaud !” Le visage souffrant de la surface dure du sol, Subaru savait qu'il était tombé à plat ventre. Mais ses membres ne parvenaient pas à le mettre sur pied, et restaient immobiles. C'était comme s'il n'était plus lui-même, comme si on lui avait volé son corps. Et pourtant, le brasier brûlait toujours Subaru. Donc rien dans la situation n'était fallacieux.
??? : “Comment s'est passée votre discussion avec le Maître ?” Subaru : “On peut dire que ça s'est passé comme d'habitude, et qu'il m'a énervé plus que d'habitude. Tu vois le genre.” ??? : “Eh bien, je comprends ce que vous voulez dire.”
Bien que cela soit dit tardivement, la base du camp d’Émilia avait été déplacée vers la résidence principale du territoire Mathers, différente du manoir qui avait été réduit en cendres par le passé. Cependant, la disposition du manoir ne différait pas de celle qu'il possédait par le passé, car il était structuré de manière familière ; le bâtiment principal était placé au centre, et les bâtiments des ailes Ouest et Est étaient établis à gauche et à droite. La configuration était également conçue de manière à ce que l'espace soit à peu près le même, de sorte qu'il était rare de s'y perdre.
――Après avoir quitté la ville de Pristella, le groupe de Natsuki Subaru continua à se diriger directement vers l'Est. Ils se dirigeaient vers la limite orientale du monde——la zone dans laquelle se trouvaient les Dunes de Sable d'Augria, une parcelle de terre avec une riche histoire, où les bêtes démoniaques qui y vivaient depuis des centaines d'années rejetaient toute existence qui y mettait pied.
Quoi qu'il en soit, au final, sa nature n'avait pas été corrigée. Même s'il savait qu'un problème se trouvait devant lui, il s'en éloignait. Même s'il savait qu'une solution existait, parce qu'il était conscient qu'elle s'accompagnerait de douleur, il s'en éloignait. Garfiel se demandait s'il était confronté au même problème que celui qu'il avait rencontré au Sanctuaire, s'il était toujours la même personne qu'à l'époque.
Le menu servi dans le restaurant était si copieux qu'il était difficile d'imaginer que la ville entière était en train de se reconstruire après une attaque de plusieurs Archevêques du Péché. D'ailleurs, il en allait de même pour la nourriture servie dans les centres de soins ; la grande variété de plats proposés faisait gargouiller l'estomac de Garfiel. C'était une bonne chose pour l'appétit de Garfiel, qui grandissait encore, mais cela le poussait à s'interroger : dans leur situation, un tel luxe était-il autorisé ?
Garfiel avait l'impression qu'il y avait beaucoup trop de questions sans réponse. Dans sa poitrine, se trouvaient simultanément des sentiments de satisfaction et de frustration. Ce n'était pas dans sa nature de penser. Il serait bien mieux qu'il puisse se déplacer simplement par instinct, sans avoir une seule pensée précise à l'esprit. Peut-être était-ce la punition de Garfiel pour avoir trop pensé. Kurgan : “Magnifique.” Garfiel ne savait pas comment répondre aux derniers mots du héros légendaire. Au final, Garfiel se sentait dépassé, car ce moment était empreint d'un sentimentalisme qui lui donnait envie de pleurer.
Les stigmates de la bataille étaient restés dans toute la ville, ainsi que la tragédie qui avait frappé ses habitants. De nombreuses infrastructures de la ville n'avaient pas encore été entièrement restaurées pour compenser la perte de personnel. Ces problèmes subsistaient encore, mais la situation se stabilisait et commençait à évoluer vers l’étape suivante. Pour Natsuki Subaru aussi, les nombreux problèmes de la ville lui faisaient mal au cœur. Néanmoins, en observant la ville après le retrait du Culte de la Sorcière, il sentait qu'il pouvait présumer qu'il avait peut-être été capable de contribuer un peu à cette conclusion. Subaru : “Bien qu'il y ait encore beaucoup de problèmes non résolus…”
??? : “――Alors, commençons.” Émilia avait laissé sa belle voix cristalline résonner dans la pièce alors qu'elle crispait légèrement son visage. Elle avait adressé cela à tout le monde dans la pièce avec sa voix semblable à celle d'une cloche――ou peut-être l'avait-elle dit pour se persuader elle-même, quoi qu'il en soit, elle avait levé ses deux bras minces. Émilia : “――――” Fermant les yeux, Émilia commença à concentrer son mana sur ses deux mains levées.
Anastasia : “Le Sage Shaula….” Lorsqu'Anastasia mentionna ce nom, une agitation se répandit sur le lieu de réunion. Alors que tout le monde s'échangeait des regards, et affichait des expressions montrant qu’ils ne pouvaient pas croire ce qu'ils avaient entendu, seul Subaru resta en retrait de ce sentiment collectif. Subaru tapota l'épaule d'Émilia à côté de lui tout en affichant une expression troublée. Subaru : “Hmm, est-ce que ce Sage Shaula est quelqu'un de connu ?”
Reinhard : “Ah, Subaru. Dieu merci, on ne s'est pas raté. Je suis de retour.” Subaru : “Reinhard ? C’était rapide, tu viens juste de partir.” Lorsque Subaru et les autres étaient retournés à l’abri après avoir récupéré Julius, ils avaient croisé Reinhard, qui venait de rentrer dans ce même abri. Subaru avait réagi avec surprise à son efficacité, et Reinhard, qui avait légèrement levé la main en marchant vers eux, fronça soudainement les sourcils. Avec une expression témoignant de l'affreux teint de Subaru et le malaise dans les attitudes quelque peu anxieuses des quatre, il déclara,
Recevant l'impact secouant, son corps se dégagea de la trajectoire de la dague. N'étant pas en mesure de réajuster sa lame, et même s'il l'acceptait avec son épée de chevalier brisée, il ne serait pas en mesure d'éviter la grave blessure. C'était la conclusion que n'importe qui tirerait d'un seul coup d'œil. Et puis, Julius remarqua qu'il était protégé. Cependant, c'était encore une fois un sujet différent de savoir s'il devait en exprimer du soulagement ou de la gratitudeーー
L'Archevêque du Péché de la 'Colère'. Un monstre recouvert de bandages qui prétendait être la femme du fou de la ‘Paresse’. Sirius Romanée-Conti avait tout le corps attaché par les chaînes qui avaient été sa propre arme, et elle était enfermée dans une pièce de l'abri sans pouvoir se déplacer. Sirius : “Je m'ennuyais parce que personne ne venait, ni ne s'approchait. Mais, ils sont allés t'appeler, mon chéri. Merci, je suis désolé ? Grâce à tout le monde, il semble que nous puissions avoir des retrouvailles heureuses..... même s'il semble qu'il y ait aussi quelques nuisances.” En voyant Subaru entrer dans la pièce, la voix de Sirius l'avait interpellé en guise de salut. Cependant, la dernière partie de ses mots était remplie d'une intense colère envers Émilia et Béatrice.
Après avoir terminé sa conversation avec Wilhelm, Subaru se sentait tranquillement soulagé. Avec Garfiel, les deux personnes qui devaient s'occuper de la 'Luxure' étaient supposées être le groupe qui avait eu le combat le plus difficile. En réalité, la 'Luxure' avait abandonné sa tour de contrôle, et c'était la femme de Wilhelm, Thérésia, ainsi que l'ancien héros, Kurgan, qui avaient fini par leur barrer la route. Cependant, il était déjà garanti qu'il n'y avait eu aucune perte dans ces trois endroits.
“L'odieux Culte de la Sorcière, qui s'était emparé des quatre tours de contrôle et menaçait la ville, a été repoussé. Avec cela, la sécurité de la cité est assurée... Le triomphe revient à la cité aqueuse Pristella !” Subaru entendit la diffusion qui résonnait dans la ville avec Émilia alors qu'ils se précipitaient vers l'Hôtel de Ville. L'annonce joyeuse était transmise par un dispositif magique qui diffusait la voix dans la ville. Bien que le son soit parfois brouillé, il ne s'agissait que de la fluctuation de la voix de la personne qui diffusait le message. Il n'y avait aucune raison de douter du contenu de l'annonce réjouissante.
ーーÀ quel point serais-tu surpris si tu apprenais que ça avait été un coup de foudre au premier regard ?
ーーL'épée Dragon Reid était une épée aux énigmes innombrables. Il était indubitable qu'à travers les générations elle constituait une épée précieuse transmise dans la lignée de la famille Astrea, qui avait donné naissance aux 'Maîtres Épéistes' les uns après les autres, mais l'endroit d'origine où cette Épée Dragon leur avait été accordée était une chose qui n'avait pas été transmise. Une épée précieuse au passé ténébreux, et de surcroît, la sournoiserie de ne pouvoir être dégainée par personne d'autre que le 'Maître Épéiste'. Pour être précis, même par le 'Maître Épéiste', elle ne pouvait être dégainée qu'en cas de nécessité. L'épée précieuse qui avait vaincu le Dragon Divin Volcanica, par la main de la première génération de 'Maître Épéiste', Reid Astrea.
Les différentes batailles qui se déroulaient dans la ville touchaient progressivement à leur fin. La destruction causée dans les zones désormais transformées en champs de bataille était immense, et la faculté de la ville avait été grandement affectée. Ce fait même, qui traduisait l'étendue de la catastrophe qui s'était produite dans cette ville de Pristellaーーpouvait être considéré comme le résultat de la malveillance apportée par le Culte de la Sorcière dans la ville.
Batenkaitos, qui aurait dû effacer le nom de Felt et commencer son 'Repas', vomissait. Gémissant d'agonie, recrachant ses sucs gastriques, l'attitude de la 'Gourmandise' n'avait rien de malhonnête. Ainsi, bien qu'il n'ait pas mis dans sa bouche un objet ayant une forme réelle, il avait tout de même comprimé son estomac en vomissant. C'était un spectacle mystérieux, qui donnait lieu à cette impression, laquelle n'avait aucune absurdité en soi. Felt : “Merde, ça fait mal...... Jouer avec moi......”
Tout le monde posa les yeux sur la jeune fille qui reniflait, alors que l'ourlet de sa robe dansait au gré de la brise. La jeune filleーーBéatrice, regardait autour d'elle avec ses yeux, observant la situation. Sur cette grande place de la 'Rue du Canal', était présente la très marquée 'Gourmandise' Ley Batenkaitos, ainsi qu'Otto et les autres, s'opposant à lui. En regardant Otto, Felt et les autres, Béatrice laissa ouvertement échapper un soupir fatigué.
ーーL'impitoyable escarmouche, qui avait éclaté dans la cité aqueuse Pristella contre le Culte de la Sorcière, approchait enfin de sa fin. À l'est de la ville, se trouvait une seule église couverte de glace, où des piliers de glace acérés, assez haut pour faire lever les yeux, avaient été érigés. Au nord de la ville, les cours d'eau s'étaient embrasés d'un coup, et le monument de pierre incandescent avait grondé et s'était écroulé. À l'ouest de la ville, une partie de la voie navigable avait été détruite, et l'eau, s'écoulant dans le sous-sol, avait provoqué une inondation.
Il s'était avéré que Liliana ne se souvenait pas des mots qu'elle avait voulu chanter. La lignée de Liliana, depuis sa mère, la mère de sa mère, et même les mères au-delà, était une lignée qui ne s'était jamais établie dans un seul endroit et qui avait au contraire parcouru la terre. La profession sans avenir d'un barde pouvait évidemment susciter l'irritation. Ne pas rester dans un seul endroit, mais au gré du vent, des aléas du cœur, voyager continuellement avec ses deux pieds seulement.
Liliana : “Gah ! Quel désastre ! Ce feu est beaucoup trop chaud ! Beaucoup trop, beaucoup trop chaud ! Sept fois plus chaud que le feu normal ! Être brûlé par cela signifiera mourir avec une agonie sept fois plus intense !” Le mur blanc de flammes se dressait devant mes yeux ! Puisqu'il s'agissait d'une flamme qui ne brûlait pas si on la touchait, mais qui ne donnait apparemment que des vagues de chaleur miraculeuses, en vérité, être capable de résister à la douleur signifierait qu'il n'était pas impossible de la franchir.
Hey—c'est Liliana en direct sur les lieux—! Oui, nous sommes actuellement dans la partie nord de la ville de Pristella ! Engagés dans une bataille pour prendre une des tours de contrôle—! Les quatre tours de contrôle occupées par le Culte de la Sorcière ! Afin de reprendre les tours, les plus compétents de la ville avaient agi, menant une bataille à grande échelle qui avait touché les quatre tours en même temps ! Parmi des forces qui ne pâlissaient pas le moins du monde, pour une raison quelconque, une simple musicienne mignonne comme moi avait rejoint la bataille, comme c'était inattendu ! Cependant, la fuite ne devait même pas être envisagée !
“——” Les doigts glissaient sur la lyre, le bout des doigts se crispant de familiarité. Depuis de nombreuses années, des dizaines de milliers de fois, le bout des doigts avaient joués ces notes depuis aussi longtemps qu'ils pouvaient s'en souvenir. Pour moi, chanter était aussi naturel que d'inspirer, aussi naturel que d'expirer le rire en rencontrant l'amusement… Ouverture de la gorge, inspiration du diaphragme, entrelacement du rythme avec le son de la mélodie.
Priscilla : “Il semble qu'il y ait une sorte d'agitation... ne pas les suivre entraînera certainement des regrets.” Émilia : “Huh ?” En tirant la main de Béatrice, Subaru-sama, pour une raison quelconque, avait quitté le parc en vitesse tout en marmonnant quelque chose. Les premiers mots avaient été prononcés par Priscilla-sama qui les avait vus partir avec son regard. Parce qu'ils étaient si brusques, Émilia-sama avait aussi écarquillé les yeux. La rencontre des regards d'une belle femme et d'une belle femme avait créé un spectacle magnifique. Permettez-nous de savourer l'atmosphère, en admirant l'aura qu'elles dégageaient avec légèreté.
??? : “—Gorgeous Tiger ?” La conscience de garfiel fut sévèrement secouée lorsqu’il entendit ce son. Il cracha les volumes d’eau qu’il avait avalés, expulsa toute l’humidité de son corps, la vue revenant peu à peu à son cerveau assoupi par le manque d'oxygène. Cet endroit était un espace souterrain à la fois sombre et glacial. Le sol de pierre était submergé par l'eau qui s’écoulait. Il semblait que le flot trouble inondait la pièce à partir d’un trou dans le mur derrière lui, ce qui permettait à un vent frais de s’engouffrer.
Émilia : “Donc, puisque Ram ou Rem ne peuvent pas venir te voir ce soir... j'ai pris le rôle de superviser tes études.” Subaru : “Je vois ! Wow, je suis ravi, une vraie surprise ! Oh, s'il te plaît, assieds-toi. Tu veux du thé ou quelque chose, non ? Oh, j'ai sorti en douce des encas spéciaux pour le thé.” Subaru invita Émilia dans la pièce, et commença à se préparer à l'accueillir en toute hâte. Il se précipita dans le hall, entra dans ce qui semblait être une salle d'approvisionnement en eau chaude réservée aux employés, prépara du thé et des collations pour le thé, puis revint en courant. Cet exploit d'agilité avait été réalisé en l'espace de deux minutes. Affichant parfaitement les compétences qu'il avait apprises en vivant dans le manoir en tant qu'employé, Subaru avait montré une attitude de travail qu'il n'avait même pas montrée à Roswaal lui-même.
L'épée du Dragon Bleu brandie dans sa seule main, vers l'homme bavardant sans repos Capella inclina légèrement la tête. Sa natte à trois tresses, longue et foncée, se répandait sur son épaule blanche. Les bras croisés, comme pour mettre en valeur sa poitrine généreuse, elle se pencha en avant, jetant un regard hypnotique vers l'homme portant le casque. Utiliser ce regard hypnotique pour tenter les yeux d'un homme, même en sachant qu'il s'agissait d'un piège, rendrait l'instinct de l'homme fou. Cependant, même avec un tel stratagème démoniaque, son efficacité dépendait de l'adversaire. Al : “Cette pose érotique est effectivement un peu particulière, mais si ton but est de me séduire, c'est inutile, tu sais. Pour un puceau pur et dur... me faire avoir soif d'une simple passante onee-chan, présente une telle difficulté que j'en ris pratiquement.” Capella : “Dévaloriser tes propres paroles frivoles ainsi que ta retenue modérée... en mettant de côté le fait que les objectifs de cette charmante dame s'appliquent ou non à toi, à quoi sert cette chose épaisse si un homme qui~ donne l'impression de ne pas être intéressé, fait ce numéro d'arlequin pour induire l'insouciance chez son adversaire ?” Al : “Les femmes ne devraient pas débiter des blagues salaces comme ça. C'est un vrai repoussoir.” Capella : “——”
La vue d'une lumière blanche. Chaude, douce, une lumière qui rassure le cœur. Accueillir le matin avec une telle sérénité avait été trop longtemps absent. Toujours réveillé par le désespoir, dans des jours interminables qui étaient tels des cauchemars, il n'y avait jamais eu une trace de paix. Peu à peu, la conviction s'était imposé que pour toujours et à jamais, cette obscurité ne laisserait jamais place au soleil du matin. C'était précisément pour cette raison que ce rayon était si rafraîchissant. ??? : “—Hey, réveille-toi.” Entendre la voix de quelqu'un. Au-delà de la lumière blanche, quelqu'un l'appelait. Guidée par cette voix, conduite par la main, elle s'éloignait de cette obscurité. Cette lumière blanche aperçue au loin, engloutit finalement sa vision complètement. Émilia : “Bonjour. Peu importe à quel point tu es endormi, il est temps de te réveiller, tu sais.” En ouvrant les yeux et regardant autour d'elle, une jeune fille timide aux cheveux argentés riait en prononçant ces mots. —Ces mots firent couler des larmes sur les joues de Sylphy.
C'estpaspossiblec'estpaspossiblec'estpaspossible. C'est quoi ce bordel, je ne comprends pas. Pourquoi est-ce que je dois subir ça ? Pour qui me prenez-vous ? Je suis l'archevêque du péché de l'Avarice Regulus Corneas. L'existence la plus satisfaite au monde ! L'existence la plus indiscutablement affirmée, une existence sans aucun aspect vacillant ! C'est censé être comme ça, alors pourquoi dois-je subir ça ?! Ne faites pas les idiots, ce n'est pas une blague. Chacun d'entre eux, qu'est-ce qui leur prend d'accepter de telles absurdités comme si elles allaient de soi. Cet homme, cette femme, et ce chevalier aussi, juste parce que j'ai fait preuve d'un peu de pitié, vont trop vite en besogne, si j'avais été sérieux dès le début, j'aurais pu les mettre en pièces, mais ne comprennent-ils pas mal leur propre pouvoir ? Que vous puissiez sans vergogne faire des malentendus, qui sont de mon point de vue, terriblement faux, est la raison pour laquelle je déteste m'impliquer avec les autres !
Regulus : “Keheh.” Il posa une de ses mains sur sa poitrine après qu'Émilia ait parlé. Ce qui avait retenti était un rire indissimulable. Bien que ce qui s'échappa à première vue n’était qu'un souffle, il ne put résister, et sa voix augmenta progressivement de volume, jusqu'à devenir un fou rire. Regulus : “Hahaha! Ahaha! Huu, ahhahahahaha!” Redressant le dos, Regulus se mit à rire bruyamment comme s'il avait entendu une bonne blague. Plongeant une main dans ses cheveux blancs en les ébouriffant, l'assassin était maintenant plongé dans un éclat de rire que personne d'autre ne pouvait comprendre. Subaru pouvait voir à son attitude que la spéculation d'Émilia était correcte.
—Depuis que Subaru avait laissé sa vie entre les mains du destin, une dizaine de minutes s'étaient écoulées. Regulus : “Allez ! Essaie de faire quelque chose pour une fois, que dirais-tu de mourir docilement ici ?” Subaru : “Uwaaah !” Regulus donna un coup de pied à la maison, la découpant avec une précision terrifiante, et le bâtiment sans son support bascula impuissant. Le nuage de débris accompagnant l'effondrement remplit les environs, et Regulus, dont la propre vision s'était troublée, claqua la langue avec impatience—en écoutant ces petits sons, Subaru retourna sur le champ de bataille qui avait été épuisé de ses pièges. Regulus : “Se déplacer sans cesse... tu n'as pas du tout l'intention d'attaquer directement ? Bien que je me moque complètement de ta relation avec cette garce, si tu prétends être son chevalier ou quoi que ce soit, est-ce une façon de se battre ?” Subaru : “Dis ce que tu veux, tu parles jusqu'à ce que tu sois satisfait !” Regulus : “Te voilà !!” Lorsque Subaru avait tenté de réfuter les propos malveillants de Regulus, il avait reçu en retour une poignée de sable qui allait mettre fin à sa vie.
—L'autorité de l'Avarice associée au nom de son étoile, le vrai visage de son 'Invincibilité'. Les noms des étoiles que Subaru connaissait s'alignaient sur les noms des Archevêques. L'étymologie de Bételgeuse, 'Main d'Orion', correspondait bien à la 'Main invisible' du fou Petelgeuse Romanée-Conti. Par conséquent, Subaru pensait que les surnoms des étoiles étaient étroitement liés aux autorités de leurs archevêques. Et l'archevêque de l'Avarice s'appelait Regulus Corneas. Le “Regulus” qui était son nom avait pour origine latine “Leo”, qui signifiait 'Petit Roi', ainsi que—'Cœur de Lion'. Bien qu'il se soit un jour moqué de cette idée, Subaru s'était rendu compte que cette idée n'était pas dénuée de sens et avait poursuivi ce raisonnement, aboutissant ainsi à une hypothèse. Tout d'abord, comment définir un 'Roi' ? Le Royaume de Lugnica était actuellement en pleine élection royale, chaque candidat s'efforçant de montrer sa 'Royauté'. Bien que chaque vision de la 'Royauté' se révélait tôt ou tard, Subaru souhaitait aborder le sujet du 'Roi' ici, dans cette situation où il prenait un sens plus général. Ce 'Roi' ainsi proclamé était le représentant d'un royaume, et il se tenait à son sommet.
—Les légendes du Dieu de la Guerre Kurgan étaient largement répandues dans l'Empire de Vollachia. Dans le puissant Empire de Vollachia, tant que quelqu'un possédait des facultés, les circonstances de sa naissance n'étaient pas prises en compte. En comparaison avec Lugnica, qui appliquait une différence de traitement délibérée envers ses demi-hommes, et le Saint Royaume de Gutesko, qui interdisait les étrangers, Vollachia adoptait un système similaire à celui de Kararagi, qui ne tenait pas compte du sang ou de l'apparence.
??? : “Gourmandise...... ~tsu.” Devant le cauchemar qui se tenait en face, Otto ne pouvait s'empêcher d'avoir des sueurs froides qui coulaient dans son dos. L'adversaire qui s'identifiait comme un Archevêque du Péchéーーle nom de 'Gourmandise' avait déjà été entendu par Otto. Cependant, ce nom était, Otto : “D'après ce que j'ai entendu, le nom de l'archevêque du péché de la 'Gourmandise' était censé être Roy Alphard pourtant.” ??? : “Arere, vous nous avez déjà rencontrés avant de nous rencontrer ? Si c'est le cas, alors, onii-san, ne pas être mangé et en ressortir indemne est en effet assez impressionnant. Surtout quand tout est un régal pour Roy de l'alimentation bizarre.” Le garçon, qui prétendait être Ley Batenkaitos, souriait et riait à la question d'Otto. En entendant ce rire, Otto sut que sa terrible pensée était confortée. ーーIls étaient au nombre de deux, les archevêques du péché de la Gourmandise. Otto : “Non, pour être précis, au moins deux d'entre eux......”
Subaru : “Vérifie si son cœur bat toujours !”
L'intuition était l'instinct qui avait éveillé la conscience de Subaru.
Il n'en était pas absolument convaincu, et il n'avait pas non plus de base pour le penser. Tout ce qu'il pouvait penser, c'est que cette pensée n'était pas dénuée de sens.
Les Archevêques du péché, les noms des étoiles, les Kararagi qui portaient des influences de son monde d'origine, et ceux autres que Subaru qui se trouvaient invoqués ici.
Le monde portait encore les marques de leurs griffes. Si le Culte de la Sorcière était également gravé de cette empreinte, alors les noms des étoiles auxquels Subaru avait pensé n'avaient pas forcément une relation passagère avec eux.
Si le pouvoir de Regulus Corneas ne pouvait pas être considéré comme une simple 'Invincibilité', alors il devait sortir des sentiers battus ; et c'est ainsi qu'une idée avait émergé dans son coeur.
Espérant qu'il n'y aurait pas de lien, Subaru avait déjà prononcé une sorte de prière pour demander cela.
Et, l'instant d'après.
Subaru : “——”
La débâcle se poursuivait.
Cette pluie de sang frais, les gouttes les unes après les autres, comme une main malveillante saisissant une destruction galante, piétinaient la ville.
Partout où les gouttelettes touchaient, plus encore que de frapper une feuille de papier avec le tranchant d'une lame, la ville perdait irrémédiablement sa cohésion. La propagation destructrice démolissait des bâtiments, et les conséquences, à leur tour, répandaient d'autres effondrements autour d'elles.
Subaru : “Aaaaaaaaaa !!”
Émilia : “――Tsk !”
Pleinement conscient qu'il était excessif et que ses poumons étaient en train de s'essouffler, Subaru continua son sprint. Émilia trottinait à ses côtés également à mi-course, avec ses cheveux argentés étincelants flottant dans les airs et sa bouche bien fermée.
Ricardo : “Pourquoi t’fais c’te tête. Quelque chose t’dérange ?”
Avant d’atteindre la Tour de Contrôle, Ricardo interpella le chevalier qui arborait une expression tendue.
Le chevalier en question—Julius—s’arrêta et leva les sourcils de surprise.
Julius : “Cela me surprend Ricardo. Jamais je n’aurais pensé que tu te préoccuperais des problèmes des autres.”
Ricardo : “Prends pas c’te phrase pour ce qu’elle n’est pas. Je suis seul avec toi. Si tu dis quelque chose, même M’dame le saura pas.”
Julius : “Tu n’as pas tort.”
Bien qu’il fût rare, Ricardo faisait des observations correctes concernant les gens.
Si ce n’était pas le cas, il n’aurait pu assumer le rôle de chef des Crocs de Fer et ce n’aurait été qu’en entendant des fragments de sa splendide carrière qu’on aurait pu le croire. Il n’était possible de survivre en ne s’occupant que de soi-même. Esclave, mercenaire, cette pensée s’appliquait aux deux.
Je ne cesserai de répéter que moi, Natsuki Subaru, je suis convaincu que seule Émilia me plaît.
Depuis qu'il était arrivé dans ce monde, il avait eu l'occasion de rencontrer de nombreuses belles femmes les unes après les autres, mais elle se démarquait des autres.
C'était en partie à cause de sa beauté, mais la vraie raison était simple : c'était parce qu'il était tombé amoureux d'elle. Tant qu'il continuait à ressentir cela, son attirance pour elle ne faisait qu'augmenter.
Par conséquent, quel que soit le type de beauté qui se trouvait devant lui, il était impossible que le cœur de Subaru craque pour quelqu'un d'autre.
Ce n'était tout simplement pas possible.
Subaru : “Donc, ce dressage parfait du lit ne signifie rien d'autre que mon envie de dormir profondément.”
Il dit cela en s'excusant avec enthousiasme tout en enfonçant son doigt dans le lit à la vitesse de l'éclair.
Après avoir pris un bain, Subaru était retourné dans sa chambre et avait passé tout son temps à faire le lit qu'il était en train de regarder. Il avait même laissé le panier à linge sans surveillance. Il s'était donné beaucoup de mal, la sueur dégoulinant de son front comme une cascade, alors qu'il venait de prendre un bain.
Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait un travail aussi satisfaisant.
Subaru : “Il n'y a pas de signification profonde derrière tout ça. Ce n'est rien de tel. J'ai besoin de me calmer et de faire le vide dans mon esprit. Une Émilia-tan, deux Émilia-tans, trois Émilia-tans... C'est le paradis !”
Ram : “Tu fais trop de bruit, Barusu. C'est déjà la nuit, alors reste tranquille.”
Subaru : “Faaar awaaay !”
Il chanta cela en bondissant vers le mur. Il pouvait voir Ram, qui avait ouvert la porte sans faire de bruit, se tenir à l'entrée de la pièce.
(Note de Traduction : Référence à la chanson “Faraway” de Gakt.)
Après être entrée dans la pièce en frappant, elle le gronda.
Ram : “Tu fais ça juste après que Ram t'aies dit de rester tranquille. Tu n'es pas bon.”
Subaru : “Qu'est-ce qui te prend de faire tes propres règles !? Ça me rend nerveux car tes règles me font douter de mon bon sens ! Que veux-tu que je fasse et comment veux-tu que je fasse les choses !?”
En réponse aux cris de Subaru, Ram ricana brusquement.
Ram : “Hah.”
Même Subaru ne pouvait rien faire après avoir été frappé par le mépris qui n'avait même pas été mis en mots.
Ram passa devant un tel Subaru avec des bruits croustillants et se dirigea vers le lit—non, elle s'était dirigée vers un petit bureau en bois en face du lit. Chaque chambre avait son propre espace pour lire et écrire, mais pour Subaru, c'était inutile puisqu'il ne savait ni lire ni écrire dans ce monde. Bien sûr, il pouvait écrire en japonais.
Le soleil levant avait mis les choses en mouvement et le deuxième premier jour au manoir Roswaal avait commencé.
Il avait juste besoin de regarder le soleil se lever et se coucher pendant cinq jours. Et il devait évidemment suivre le déroulement de la boucle précédente autant qu'il pouvait. C'était la politique que Subaru avait adoptée.
Fidèle à sa détermination dans le jardin, Subaru avait l'intention de tenir la promesse qu'il avait faite à Émilia avant la boucle. Pour ce faire, il devait se rendre à nouveau à cette nuit au clair de lune et faire cette promesse avec elle.
Il y avait une conclusion qui pouvait plus ou moins être établie comme une règle générale dans les histoires avec des boucles : si vous suivez la même route, l'histoire se terminera au même endroit. C'était tout naturel puisqu'elle suivait la même séquence d'événements que la précédente. Les pensées et les actions des personnes impliquées se chevauchaient et le résultat final était le même.
Ce qui importait à Subaru, c'était de changer le résultat final en un avenir qu'il souhaitait, et de refaire tout ce qui s'était passé entre-temps pour créer les mêmes souvenirs. En d'autres termes, son objectif ultime était de tirer le meilleur parti de la boucle.
—Il entendait quelque chose qui ressemblait à une cloche qui sonnait au loin. Le son de la cloche se précipitait férocement vers lui, puis se retirait comme une vague, encore et encore.
Subaru, qui gémissait sans cesse, ne réalisait pas que le son douloureux dans ses oreilles était une sorte d'acouphène.
Il ressentait une terrible douleur dans les tempes et une sensation de brûlure au fond de son nez. Cependant, il s'était mordu la langue et la lèvre et avait utilisé le goût de son sang pour se concentrer sur cette douleur aiguë.
Il avait masqué tout cela—la douleur qui lui donnait l'impression que le contenu de sa poitrine était en train de se vider, le sentiment de perte qui n'était pas réel, et la rage qui le faisait hurler à la déraison—avec le goût du sang dans sa bouche.
Rem : “Monsieur, vous semblez souffrir. Vous allez bien ?”
Ram : “Monsieur, vous semblez avoir mal au ventre. Avez-vous déféqué ?”
Il entendait deux personnes à proximité qui l'appelaient avec des voix inquiètes. Cela ne faisait pas longtemps, mais c'était des voix qu'il avait pris l'habitude d'entendre. Elles étaient parfois bruyantes, parfois agaçantes, parfois soulageantes, et parfois il avait l'impression de pouvoir leur faire confiance.
Roswaal : “Aloooors, comment s'en est sorti Subaru ?”
C'était la nuit—le soleil s'était déjà couché sous le ciel de l'ouest, remplacé par un croissant de lune rayonnant—lorsqu'un rapport secret était rédigé.
La pièce était grande, et au centre, il y avait un canapé et une table pour accueillir les invités. Au fond, il y avait un bureau en ébène et un fauteuil en cuir pour le maître de la pièce.
Le bureau était jonché de papiers et de plumes et une tasse encore fumante à côté dégageait un léger et doux arôme.
C'était une pièce au centre de l'étage supérieur du manoir que l'on pouvait juger comme étant un bureau au premier abord.
Assis dans un fauteuil en cuir, celui qui avait donné le coup d'envoi était un homme à l'allure douce, aux longs cheveux de couleur indigo et aux yeux bleus et jaunes—Roswaal.
Bien qu'il ait posé la question à voix basse, il ne faisait aucun doute qu'elle avait atteint son interlocutrice. Et pourquoi ne l'aurait-elle pas fait ? La personne avec laquelle il avait une conversation secrète était assise près de lui. Elle était assise de côté sur ses genoux, rendant son petit corps encore plus fin.
Roswaal : “Cela fait cinq jours depuis ce baratin... non, quatre jours et demi. Ne serait-il pas teeeemps que tu voies quelque chose ?”
Béatrice soupira après avoir projeté Subaru au loin, puis sourit doucement de satisfaction. Elle regarda ensuite sa paume, qui venait d'être utilisée pour le souffler violemment, avant de regarder doucement dans la direction de Puck.
Béatrice : “Tu l'as mérité... Pucky, viens ici.”
Puck : “D'accord, d'accord. On se voit plus tard, Lia.”
Puck, ayant été invité par la fille, flotta dans sa direction. Après l'avoir accueilli dans ses mains, la porte se referma pour de bon cette fois. Le tour de l'adversaire étant terminé, celui de Subaru était arrivé, mais il était déjà gravement blessé et n'avait plus d'énergie pour faire quoi que ce soit.
Subaru leva à contrecœur les yeux vers les jumelles, qui ajustaient soigneusement l'angle du mobilier tout en le piétinant.
Subaru : “Il est évident que les meubles sont plus élevés sur votre liste de priorités par rapport au petit vieux que je suis, qui ne vaut pas un clou, mais…”
Rem : “Oh mon dieu, tu as entendu ce qu'il vient de dire, ma sœur. Il dit quelque chose d'absurde.”
—Le petit déjeuner prolongé arriva à sa fin. Subaru pensait que c'était la norme pour tout le monde de vaquer à ses occupations dès la fin du petit déjeuner. Mais...
Roswaal : “Pour l'iiiiinstant, Mademoiselle Émilia, veuillez suivre votre programme habituel. Et Ram, fait visiter à notre invité le manoir. Rem, tu peux suivre ta routine habituelle... Mais avant cela,”
En tant que maître du manoir, Roswaal donnait des ordres avec netteté, avec sa posture et ses gestes pleins de dignité, bien que la taille de son col ait tendance à masquer sa grandeur. Il fit ensuite un grand sourire à Subaru comme s'il avait lu dans ses pensées.
Roswaal : “Maaaais avant cela, vous deveeeez d'abord vous présenter. Par chance, tous les résidents du manoir se sont réunis ici.”
Subaru : “C'est bien de la chance… Mais sérieusement, le nombre de personnes ici est très faible ! Il n'y a que cinq personnes et un chat qui vivent ici, sans compter moi !”
Béatrice : “Considérer Pucky comme un chat est extrêmement irrespectueux, en fait.”
Béatrice interrompit la confusion de Subaru, visiblement mécontente de lui.
Subaru leva sa main de manière peu commode et répondit à ses paroles.
—Lorsque la supernova s'évanouit et que la vision de Subaru lui revint, l'état de l'église avait complètement changé.
Subaru : “Bien que je sache que je l'ai déjà dit auparavant…”
Témoin de cette scène de ses propres yeux, Subaru prit une légère inspiration.
Afin d'éviter d'inhaler les particules de poussière et les copeaux de bois éparpillés, il se couvrit la bouche avec sa manche.
Debout dans l'église maintenant à ciel ouvert, baigné par la brise du soir, Subaru piétina le sol et pointa du doigt l'homme en face de lui.
Subaru : “C'est sûr, ce type est un putain de monstre !”
Reinhard : “Même si je l'ai déjà dit, c'est déprimant. Même mon cœur serait blessé par de tels mots.”
Subaru : “Est-ce vraiment une occasion de se plaindre de ses peines de coeur ? Tes blessures physiques sont évidemment le plus gros problème ici ! Qu'est-ce que tu crois que c'est ?”
Face à l'apparente aberration de Reinhard, Subaru ne put s'empêcher d'enfouir son visage dans ses mains avec frustration,
Reinhard lui retourna un sourire en coin, tandis que l'épée de glace dans sa main droite se brisait et se dissipait. Bien qu'elle n'ait été brandie qu'une seule fois, le fait qu'elle ait pu résister à la puissance du Maître Épéiste indiquait que sa durabilité était digne d'éloges.
La personne qui avait fabriqué cette épée, Émilia, était actuellement enlacée par le bras gauche de Reinhard.
Émilia : “—Subaru !”
Une voix qui semblait convoquer Subaru, lequel avait défoncé l'entrée de l'église et s'était élancé à l'intérieur.
Elle appartenait à Émilia, qui se tenait devant un autel, vêtue d'une robe de mariée.
Vêtue d'une robe blanche comme la neige, avec ses longs cheveux enroulés en une tresse sur la tête, elle était trop belle, ravissante à un degré vraiment éblouissant. Dans de bonnes circonstances, Subaru, plus que quiconque, aurait voulu admirer la robe de mariée d'Émilia.
Subaru : “Je mettrai au clair mes pensées sur E-M-T plus tard. On dirait qu'on a gâché ce mariage-là.”
Reinhard : “La cérémonie était déjà en train de mal tourner, il semblerait. Bien que nous soyons toujours considérés comme des intrus ici.”
De loin, Reinhard jeta un coup d'œil furtif à Émilia et Regulus qui se lançaient des regards furieux, et approuva les marmonnements de Subaru. La cérémonie semblait mal se dérouler, leur offrant une occasion parfaite pour s'immiscer.
En entendant leurs paroles, le visage déjà impatient de Regulus rougit de rage. Il tira sur le devant de son costume et sa bouche se tordit en une moue vicieuse.
Regulus : “Désolé, bien que je plaigne les personnes non invitées telles que vous, ce mariage va bientôt devenir un enterrement de toute façon. La préparation émotionnelle pour qu'un événement aussi joyeux devienne une lamentation... ah, bien sûr, vous n'avez pas besoin de considérer ces questions de toute façon. Puisque vous allez bientôt passer de ceux qui font leurs adieux à ceux qui devraient faire leurs adieux.”
Subaru : “Hé là, qu'est-ce que tu racontes alors que tu as été rejeté juste avant le mariage ? Et la mariée en a tellement marre de toi qu'elle prend un divorce de Narita. Fais preuve d'un peu de honte. D'ailleurs, tu ne m'as pas entendu quand j'ai présenté ce type à côté de moi ?”
(Note de traduction : Divorce de Narita = Divorce d'un couple nouvellement marié qui constate l'impossibilité d'une vie commune dès le retour de la lune de miel. Ainsi nommé en référence à l'aéroport de Narita qui se situe à Tokyo.)
Concernant les divagations meurtrières de Regulus, Subaru le nargua en regardant Reinhard. Surpris, Regulus expira un “ah” entre ses dents.
Pendant un instant, Émilia ne comprit pas le sens de ce qui lui avait été dit.
Sans réfléchir, elle déglutit. Le jeune homme en face d'elle—Regulus, en réponse, leva une main en souriant.
Regulus : “Aah, je suis désolé d'avoir fait ça si soudainement. Je t'ai peut-être un peu choquée. Honnêtement, je m'excuse sur ce point. Il semble que je doive sans cesse le dire, mais je suis un homme capable de s'excuser. Il y a des gens disgracieux dans ce monde qui ne reconnaissent pas leurs propres péchés et blâment ceci et cela, trop petits pour admettre qu'ils font leurs propres erreurs. Ils pensent qu'ils ne font pas une seule erreur, même si on vide tout ce qu'ils ont fait depuis leur naissance jusqu'à ce moment précis et qu'on l'examine. Se trompant ainsi, je pense qu'ils deviennent comme ça, mais jusqu'à quel point peuvent-ils être arrogants ? S'ils pouvaient juste examiner un peu plus ce qui se trouve sous leurs pieds, et se comparer à l'immensité du monde et comprendre vraiment à quel point leur existence est petite, alors ils ne finiraient pas comme ça, une simple excuse, c'est ce qu'ils appellent une personnalité ? Cela reflète leur caractère. Tu ne crois pas ?”
Émilia : “Alors, s'excuser est important ?”
Regulus : “C'est exact ! C'est vrai, s'excuser est important. Quel soulagement ! C'est évident, et tu sembles comprendre ce point, donc je suis plutôt soulagé. Dans ce monde, les gens qui ne peuvent pas comprendre quelque chose d'aussi évident sont étonnamment nombreux. Cela me fait les détester. Donc, il semble qu'il n'y ait aucun problème sur la question de la mise au point des accords entre les conjoints concernant les excuses. Je suis soulagé, il semble que je vais pouvoir bien m'entendre avec toi à partir de maintenant. Et donc, je me suis excusé. Le problème, c'est que j'étais un peu impatient......”
Après avoir parlé jusqu'à ce stade, Regulus regarda Émilia de haut en bas. Comme son corps était seulement enveloppé dans une couverture, elle se figea un peu face à ce regard.
Regulus : “Oui, la timidité est importante même entre époux. Sur ce point, je pense que tu es très douée. Encore une fois, à propos de la question de tout à l'heure, je préfère que tu ne te méprennes pas. Moi, plus que quiconque, je ne vérifiais pas si tu étais vierge ou non d'un point de vue mondain. Je l'ai dit plusieurs fois, mais je suis ton mari et tu es ma femme. Il ne faut pas qu'un mariage manque de liens solides d'affection et de courtoisie. Relié à la longue, très longue chaîne appelée amour, tout dévouer à son partenaire est évident. Par conséquent, que tu n'aies jamais été touchée par un autre homme...... C'est le genre d'assurance dont j'ai besoin.”
Subaru : “Tout d'abord, laissons le travail de gestion de la Colère à l'équipe de Priscilla. Nous avons la garantie de Reinhard que Liliana a une bénédiction.”
Reinhard : “Une bénédiction inconnue peut ne pas sembler très rassurante. Mais si c'est le chant de Liliana-sama, je pense que cela peut être une contre-mesure efficace à ce que nous avons entendu sur la Colère.”
Suite aux remarques de Subaru et Reinhard, les regards des participants de la table ronde se tournèrent vers Liliana.
Elle jouait avec sa tresse, et tout en la tenant sous son nez, elle faisait comme si c'était une moustache.
Liliana : “Ee-yeh, s'il vous plaît, laissez-moi faire. Cette Liliana, dès qu'on lui demande quelque chose, elle s'exécute. Rassurez-vous, je ne fais que chanter. Dans un endroit où mon chant est désiré. Et si on le souhaite, je trille ! N'est-ce pas une chose tellement heureuse ! Si je peux même obtenir quelques pourboires, alors c'est le moment de lever les bras et de célébrer !”
Subaru : “Il n'y aura pas de pourboire, alors arrête de parler comme un porc capitaliste.”
En retournant dans la salle de conférence avec Wilhelm, tout le monde attendait avec impatience le retour de Subaru. Alors que Reinhard regardait Wilhelm, le grand-père salua son petit-fils en baissant la tête.
Pendant que les deux hommes se tenaient ensemble le long du mur en échangeant des regards furtifs, Subaru s'était assis à côté d'Otto à la table ronde.
Subaru : “Je suis désolé d'être en retard. Comment se sont déroulées les négociations?”
Otto : “Nous avons juste fini avec les mêmes problèmes que nous avions au départ. Ce sera sûrement mieux du côté de Natsuki-san… Comment va Crusch-sama ?”
Subaru : “Il semble qu'elle ne se porte pas bien. Je ne veux pas dire qu'il n'y a aucun espoir. Une fois que nous serons arrivés aux négociations après avoir chassé le culte de la Sorcière, nous pourrons peut-être faire quelque chose.”
Otto : “C'est vrai ? Si c'est le cas, c'est déjà une bonne nouvelle.”
À ces mots Otto se caressa la poitrine. Tous les autres ayant écouté l'histoire avaient fait un geste similaire de soulagement. En voyant leurs réactions, au fond de lui, Subaru voulait leur présenter de sincères excuses.
Même si ce n'était pas un mensonge, c'était une déclaration très éloignée de la réalité. Il pourrait y avoir un moyen de sauver Crusch, ce qui serait aussi considérablement risqué pour Subaru. Si ses conditions étaient parmi les mêmes que celles de Subaru, il s'attendait à ce que ses chances de la sauver augmentent considérablement.
Subaru : “De toute façon, le retour de Crusch-san sur les lignes de front pour cette bataille est impossible. Comme il semble que Félix ne veuille pas non plus être séparé d'elle, je pense qu'il serait préférable que le groupe de secours reste à la mairie. De plus, de là où nous serons, il nous serait peut-être impossible de communiquer entre nous.”
Lorsque Wilhelm prononça le nom d’une sorcière dont il n’avait jamais entendu parler auparavant, Subaru tressaillit.
Il ne connaissait les « sorcières », exception faites de Satella, que pour avoir rencontré les six sorcières du péché dans la tombe d’Echidna.
L’existence de « sorcières » différentes que celles-ci était une nouvelle effroyable.
Subaru : « Donc, Wilhelm-san, si la sorcière Sphinx est impliquée dans ce raid du Culte de la Sorcière...... Vous voulez dire qu’en dehors des Archevêques, il y a une autre sorcière de plus ? »
Si cela était le cas, les principaux ennemis étaient quatre Archevêques et deux combattants. Si l’on ajoutait à cela une sorcière qui se joignait à leurs forces, le coût énergétique déjà difficile de la tâche devenait une affaire désespérée.
Aux inquiétudes de Subaru, Wilhelm, tout en élevant la main,
Wilhelm : « Veuillez m’excuser, ma formulation n’était pas claire. L’existence de la sorcière connue sous le nom de « Sphinx » a péri lors de la guerre des demi-humains. Celle-ci n’aurait pas pu être impliquée dans ce raid. »
Subaru : « La sorcière est morte ? Il n’y a pas d’erreur ? Faire semblant d’être morte, et, même après être réellement décédée, avoir beaucoup de liberté, c’est l’impression que j’ai des sorcières. »
Otto leva la main et lâcha cette bombe, plongeant tout le monde dans la salle dans un état de choc.
L'existence non vérifiée du “Livre de la Sagesse” venait d'être confirmée, non pas par quelqu'un d'autre mais par l'un des leurs. Il était normal qu'ils soient choqués, Subaru étant le plus choqué de tous.
Subaru : “Pourquoi as-tu le Livre de la Sagesse ?”
Otto : “Avant que tu ne comprennes mal, laisse-moi t'expliquer. Je suis en effet celui qui a apporté le soi-disant Livre de la Sagesse dans la ville, mais ce livre n'est pas à moi. J'ai été assez choqué quand j'ai entendu la demande du Culte de la Sorcière.”
Anastasia : “Soi-disant ? C'est une curieuse façon de le dire. Que voulez-vous dire ?”
Comme Otto répondait à un Subaru secoué, Anastasia reprit ce descriptif et demanda. À ce moment-là, Otto regarda les autres et…
Otto : “Vous connaissez tous le Livre de la Sagesse, n'est-ce pas ? Pour faire simple, c'est comme les Évangiles... ces livres de prophétie à l'apparence suspecte que les Cultistes ont...... sauf qu'il semble être l'original. J'ai entendu dire que la différence de précision était énorme.”
Anastasia : “L'original de l’Évangile... ? C'est peut-être exagéré, mais cela me rappelle les prophéties de la Pierre des Annales du Dragon. Bien sûr, leur crédibilité, leur réputation et leurs points de vue sont loin d'être les mêmes.”
Otto : “Je n'ai jamais vu la Pierre des Annales du Dragon et les prophéties de l'Évangile en action, je ne peux donc rien dire de leur fiabilité...... et il en va de même pour le Livre de la Sagesse, j'en ai peur. Le temps que je mette la main dessus, le livre n'était déjà plus que des restes calcinés.”
Reinhard : “Pardonnez-moi de ne pas pouvoir prêter main forte en ce moment critique. Je ne peux que constater mon impuissance.”
Recevant le regard des personnes présentes à l’intérieur, Reinhard s’excusa.
A la vue du Maître Épéiste qui s’inclinait devant eux, tout le monde se tut en un instant.
Répondre sévèrement à ses excuses aurait été chose facile. Mais son blâme était plus facile à dire que son véritable but.
En vérité, pendant tout ce temps, ils avaient un besoin urgent de son pouvoir, et Reinhard avait disparu avec son statut inconnu qui n'avait pas changé.
Au moment où l'Hôtel de Ville avait été repris, si cette même force avait été là, ça aurait été impensable.
Donc, même les mots tout simplement négatifs, n’avaient pas facilement émergé des lèvres de quiconque.
Seulement,
Subaru : “Sérieusement, espèce d'idiot. Parce que tu n'étais pas là, tu crois que ça a été dur pour nous ?”
S'approchant du héros pourpre, Subaru l'interpella en bousculant sa poitrine.
Alors que ce poing le touchait légèrement, Reinhard, avec une attitude semblable à celle d'un homme qui ne pouvait se justifier auprès de Subaru, détourna son regard. À cette apparence grondée et découragée qui ne lui correspondait pas, Subaru renifla.
Subaru : “Tu sais, si tu viens quand même, arrive juste 15 minutes plus tôt ! Comme ça je n'aurais pas à faire un discours qui ne correspond pas du tout à mon personnage. C'est censé être ton boulot.”
Reinhard : “Désolé..... Cependant, c'était un grand discours digne de toi. Bien que beaucoup de choses soient exigées de moi, donner des allocutions stimulantes de cette ampleur n'est pas quelque chose que je pourrais faire. Tu étais le bon choix.”
Subaru : “Entre toi et moi, le rôle requis pour cette diffusion est un peu différent, je pense.”
Anastasia : “Vous êtes revenu bien tôt.” À leur retour à l'Hôtel de Ville, Anastasia les accueillit avec un sourire quelque peu crispé. Après avoir quitté le bâtiment plein de bravoure et être revenu dans cet état, le visage d'Anastasia était honnêtement le dernier que Subaru voulait voir. Mais ce n'était pas le moment de se préoccuper de tels sentiments.
Vingt-cinq abris par rue, soit un total de cent abris dans toute la ville de Pristella. À la suggestion d'Al, ils commencèrent leurs recherches sur la Première Rue, où ils avaient plus de chances de trouver ceux qui avaient besoin d'aide. Ils étaient tenus de voyager prudemment et de se déplacer avec précaution afin d'éviter autant que possible les combats.
Après avoir réaffirmé leur détermination, Subaru et Anastasia descendirent vers le hall de réception. Subaru avait été allongé au troisième étage de l'Hôtel de Ville――l'étage du milieu sur les cinq étages, qui semblait normalement servir de salle de conférence.
Alors que Subaru regardait cette chose, les yeux écarquillés de stupeur, il oublia momentanément de respirer. Echidna : “Bien que j'aie anticipé ce genre de réaction, c'est tout de même un peu accablant. Même si j'ai cette apparence, je suis, de par mon sexe, une femme… Enfin, non, je suis un Esprit, il est donc difficile de déterminer si j'ai un sexe. Je ne suis pas sûre qu'il y ait une distinction entre les Esprits masculins et féminins, pour commencer. Peut-être devrais-je simplement dire que je m'identifie en tant que femme ?”
Des voix distantes et féroces. Des voix, leur propriétaire inconnu. Des voix, leur source inconnue. Étaient-elles masculines ? Féminines ? Venaient-elles d'en haut ou d'en bas ? Tout cela était inconnu.
Derrière lui se trouvait une pièce remplie de mouches gigantesques. Subaru et Crusch avaient vaincu le dragon noir, qui gisait maintenant immobile sur le sol à l'extérieur. Et pourtant, devant Subaru, il y avait une fille qui riait en enfonçant son pied dans Crusch à plusieurs reprises.
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