Arc V – Chapitre 62 – « L’Éloge du Guerrier »

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Traduit par : Akira et Zerath

Relu par : Prévu (N’hésitez pas à venir sur le discord on recrute)

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Artiste du fan-art : Yowaiko

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ARC V – LES ÉTOILES QUI ÉCRIVENT L’HISTOIRE

CHAPITRE 62 – «L’Éloge du Guerrier»

??? : “—Tigre Magnifique ?”

La conscience de Garfiel fut sévèrement secouée lorsqu’il entendit ce son.

Il cracha les volumes d’eau qu’il avait avalés, expulsa toute l’humidité de son corps, la vue revenant peu à peu à son cerveau assoupi par le manque d’oxygène.

Cet endroit était un espace souterrain à la fois sombre et glacial.

Le sol de pierre était submergé par l’eau qui s’écoulait. Il semblait que le flot trouble inondait la pièce à partir d’un trou dans le mur derrière lui, ce qui permettait à un vent frais de s’engouffrer.

Il était actuellement couvert de nombreux regards, parmi lesquels se trouvaient de la gêne, de la vigilance, de l’angoisse et de l’opposition.

À cause des nombreuses personnes devant lui et de la myriade de sentiments dans leurs regards, Garfiel conclut qu’il se trouvait dans un des abris de la ville

Le canal dans lequel il avait plongé était connecté à l’abri, et le mur qu’il avait traversé l’avait mené ici avec l’eau. 

Garfiel : “——”

Réalisant cela, l’esprit encore brouillé de Garfiel reçut un choc.

Il redressa la tête en un sursaut, se souvenant des événements qui s’étaient déroulés avant qu’il ne soit emporté par l’eau. Les poils de son corps se dressèrent. Il tourna précipitamment la tête, cherchant rapidement le géant qui avait plongé dans l’eau avec lui dans un enchevêtrement—

Garfiel : “…ah”

Son regard croisa celui d’un jeune garçon aux cheveux blonds et aux yeux verts

Il se souvenait de ce visage. Ce visage lui crispait la poitrine tandis que des souvenirs qui torturaient son esprit affluaient.

Il s’était retrouvé face à face avec lui à nouveau, ce garçon qui avait un lien avec la mère de Garfiel.

C’était un petit frère, resté là où il avait voulu être, acceptant l’amour d’une mère—

Garfiel : “——!?”

La surprise était une fois de plus enterrée sous un excès de sentiments.

Et puis, une énorme éclaboussure balaya l’eau entourant Garfiel et la silhouette d’un géant qui avait fait un plongeon se dressa dans l’eau peu profonde. Cette énorme silhouette agita ses bras, frappant sans pitié le Garfiel au regard vide.

Face à cette attaque, la réaction de Garfiel fut un peu trop tardive.

Et ce décalage s’avéra fatal.

Ce moment d’inattention avait offert une faille à l’adversaire.

Et de la part du dieu de la guerre qui faisait face à Garfiel, pas la moindre attaque de travers.

Au total, huit attaques furent dirigées vers Garfiel.

Une ou deux furent bloquées. Cependant, les six autres frappèrent directement Garfiel.

Le visage fut touché et deux attaques tordirent le corps. Puis le corps flottant fut écrasé au sol par le poing, heurtant la partie supérieure de l’eau tout en recevant le poing par le haut.

Prenant un coup au visage, deux attaques sur le côté laissèrent son corps en suspension dans l’air. Et puis son corps flottant fut frappé pour s’écraser sur le sol et sa tête qui s’était écrasée dans l’eau subit un autre coup directement par-dessus. Son visage traversa l’eau et se fracassa sur le sol dur, son nez et ses dents subissant de sérieux dégâts. La surface de l’eau fut maculée de pourpre, un filet de sang s’écoula de la bouche et du nez de Garfiel alors qu’il se relevait d’un bond.

Garfiel : “Arrête de… décoooonner !”

Un rugissement sortit de la bouche aux dents brisées, chassant le bourdonnement dans ses oreilles dû aux coups portés à la tête. Un élan de colère se propagea dans cet espace souterrain et le dieu de la guerre se positionna directement en avant comme s’il en était la cause.

Les poings se chevauchèrent. Garfiel tourna la tête, utilisant ses dents pour écorcher le poing qui lui raclait la tête, le déchirant du poignet au coude d’un seul mouvement. Tendant son bras droit pour saisir la nuque de son adversaire au même instant, il creusa jusqu’en bas de l’abdomen.

Du sang frais gicla de l’incision acérée, causant une quantité non négligeable de dommages au corps du dieu de la guerre.

Cependant, les sept mains restantes du dieu de la guerre continuaient à frapper. Afin de les éviter toutes, Garfiel devait faire tout son possible pour riposter.

En un seul échange de coups, il devait utiliser une seule main pour en contrer huit.

Des désavantages écrasants, des différences de capacités écrasantes, des différences au combat écrasantes—tout ceci, en fait, enflammait sa volonté de se battre.

Garfiel : “Aaaa, aaaaaaaaaaaa !!”

Attaquer, attaquer, attaquer, attaquer, attaquer, attaquer, attaquer—

Bloquer, dévier, éviter, s’évader, esquiver, se pousser, se confronter—!

Poing contre poing, générant des ondes de choc qui faisaient s’évaporer la sueur dégoulinante des deux.

L’inflexible et l’indestructible se faisaient face dans une collision, le son stupéfiant rendant difficile de croire qu’il s’agissait de chair contre chair. Les corps des deux hommes ne résistèrent pas et s’envolèrent dans des directions opposées.

Le tigre féroce et l’énorme corps furent tous deux projetés latéralement et provoquèrent des éclaboussures géantes.

Le dos de Kurgan heurta le mur, et Garfiel fit à nouveau connaissance avec l’eau. Il leva immédiatement la tête, son regard se superposant à celui de Kurgan qui regardait directement vers lui.

Bien qu’aucun mot n’ait été prononcé, une compréhension mutuelle s’était établie en un instant.

Garfiel pouvait sentir la ‘Protection Divine des Esprits de la Terre’ sous la plante de ses pieds, taillant un carré dans le sol, lui permettant de flotter en hauteur. En mettant de côté ce morceau de sol flottant, les énormes trous firent couler une grande partie de l’eau du sous-sol en une seule fois, réduisant drastiquement le niveau de l’eau.

Pendant que Garfiel procédait à l’évacuation de l’eau, Kurgan s’était approché du trou par lequel l’eau s’était écoulée.

Le trou qui avait envoyé les deux hommes sous terre était énorme, de grandes quantités d’eau s’y déversaient. Laissé seul, l’espace souterrain serait inondé en quelques minutes.

Kurgan sortit un Fendoir Démoniaque. Sans compter celui que Garfiel avait mis en pièces, il en restait encore trois. Kurgan en prit un pour viser en hauteur, sa cible se trouvant directement au-dessus du trou—il lança le morceau de fer démesuré vers le plafond, le faisant voler en éclats.

Utilisant sa vision de guerrier pour voir à travers l’effondrement, il remplit le trou dans le mur avec des gravats. Bien sûr, même bloquée, l’eau continuerait de s’infiltrer, mais pas au point de submerger instantanément le sous-sol.

Le trou avait été bouché, l’eau avait été évacuée, elle ne submergerait donc plus les chevilles.

Vérifiant sans dire un mot l’état de leur environnement, les deux guerriers reprirent leur position initiale. Face à face. Poings levés avec boucliers, Fendoirs Démoniaques dégainés. Le héros aux ‘Huit Bras’ Kurgan, le challenger ‘Tigre Doré’ Garfiel.

Soumettre un adversaire au meilleur de sa forme. C’était l’accord implicite entre les guerriers.

“——”

Garfiel savait que ce n’était pas le moment pour une telle chose.

Son devoir était de retourner à l’hôtel de ville en hauteur qui était probablement attaqué, pour secourir ceux qui ne pouvaient pas se battre.

Cependant, avant de se questionner sur affronter ou non, et sur quoi affronter, Garfiel avait déjà fait face à ce problème depuis longtemps

—Ce sentiment était déplacé, mais Garfiel se sentait excité.

Sa défaite pitoyable contre Reinhard, ses souvenirs et ses sentiments scellés pour une mère, son incapacité à venger la gentille fille qui l’avait protégé, son abandon d’un allié dans une situation dangereuse face à une embuscade.

Tant de choses importantes lui avaient été arrachées, le laissant se sentir impuissant et vide.

En quittant le ‘Sanctuaire’, en voyant le monde, Garfiel avait reconnu sa propre faiblesse.

S’il était resté au ‘Sanctuaire’, il serait resté fort, c’est certain. Parce que dans ce cas, son point de comparaison n’était que lui-même, et il ne doutait pas des capacités martiales qu’il avait entraînées.

En quittant le ‘Sanctuaire’, en découvrant le monde, Garfiel avait découvert des forces bien plus importantes.

Comparé à son séjour au ‘Sanctuaire’, sa propre puissance n’avait pas diminué. Cependant, sa mesure de comparaison n’était plus celle de son imagination, ce qui le rendait faible en relativité.

En seulement deux jours, un changement de conscience lui avait fait reconnaître clairement cette conclusion.

L’impuissance et la perte avaient mis à nu la nature profonde de Garfiel, le forçant à reconnaître qu’il n’était qu’un sale gosse bluffeur. Sa nature profonde avait créé l’hésitation, le doute, le regret, le vacillement de son cœur qui le rendait faible.

—Et la vie injectée dans son âme flétrie était précisément Kurgan.

Le héros aux ‘Huit bras’ Kurgan, le héros de l’Empire de Vollachia. L’homme le plus fort de la tribu des Multi-Bras.

Il avait préparé ses Fendoirs Démoniaques, considérant Garfiel comme un guerrier à affronter. C’était vraiment important pour Garfiel qui ne parvenait pas à définir sa propre valeur.

Les deux hommes enchevêtrés avaient plongé dans la voie navigable, où Garfiel avait perdu pied en raison de son inexpérience en matière de combat aquatique. Kurgan, ressuscité magiquement, n’avait pas besoin de respirer, et s’il avait voulu décider de l’issue du combat, il aurait simplement pu attendre que Garfiel se noie.

Cependant, le dieu de la guerre avait brisé le mur du cours d’eau, relié à un abri, et avait laissé Garfiel survivre.

Dans quel but.

Garfiel : “J’pensais d’abord… qu’tu t’montrais clément”

Kurgan : “——”

Avant que Garfiel ne détermine sa conclusion, Kurgan ne le considérait pas comme un guerrier.

Écarter un enfant qui attaque, repousser un pleurnichard n’était pas ce qu’un guerrier aurait fait. Et donc, face à Garfiel qui faisait une crise de colère, Kurgan l’avait complètement évité.

Mais c’était faux.

C’était précisément parce qu’il s’était tenu debout, qu’il avait levé ses boucliers et qu’il le considérait comme un dieu de la guerre.

C’était pour cela qu’il avait vu les célèbres Fendoirs Démoniaques être dégainés, et rencontré la posture de salutation d’un guerrier.

Après avoir vu ce comportement de sa part, ce qu’il avait montré à Garfiel n’était certainement pas de la simple pitié ou de l’indulgence.

Ce que Kurgan recherchait était le résultat d’une bataille décisive pour la victoire contre Garfiel.

—La bataille entre deux guerriers ne pouvant accepter qu’un coup mutuel comme conclusion.

Garfiel : “Yo, bande d’enfoirés… Vous comptez nous r’garder combien d’temps ?”

Garfiel vérifia les boucliers sur ses deux bras, ces mots n’étaient pas dirigés vers Kurgan, mais destinés au public qui regardait.

Ceux qui, après que les deux hommes aient été emportés, avaient observé en silence la bataille entre les guerriers—les réfugiés.

Rassemblés, bien que différents par leurs vêtements, et même par leur race, tout ce qu’ils avaient en commun était leur capacité à se battre, ils étaient un groupe de non-combattants qui seraient envoyés en l’air avec une seule attaque.

Si Garfiel tombait ici, il n’y avait personne qui pouvait infliger des dommages efficaces à Kurgan. Bien qu’il soit difficile d’imaginer Kurgan commettre des atrocités contre des non-combattants, le seul à le savoir était probablement Garfiel qui lui faisait face.

Et donc,

Garfiel : “Vous devriez être capable de l’reconnaître au premier coup d’oeil. Même si vous regardez d’là-bas, ya absolument aucune chance qu’vous puissiez faire un mouvement. Dépêchez-vous et profitez d’l’occasion pour vous abriter à l’extérieur…”

Fred : “—Tigre Magnifique—!”

Garfiel : “Ah…?”

Les paroles de Garfiel les incitant à partir rapidement furent submergées par un grand cri.

Utilisant cette phrase pour appeler Garfiel, dont les sourcils étaient froncés sous la pression, se trouvait être l’un de ces spectateurs.

Les yeux du garçon étaient remplis de larmes, ses deux joues étaient cramoisies et il s’accrochait à l’ourlet de son vêtement.

Face à l’étonnement de Garfiel, les yeux larmoyants du garçon le fixaient. Il tenait une volonté assez forte pour que Garfiel ait du mal à répondre.

Garfiel : “Hé, p’tit morveux… qu’est-ce qu’tu dis…”

Fred : “Tigre Magnifique—!”

Garfiel : “——”

Fred : “T-Tigre Magnifique—!”

La voix tremblante du garçon interpellait le silencieux Garfiel.

Comme s’il ne savait pas comment exprimer autrement ses sentiments qu’en prononçant ce nom.

C’était le nom du tigre doré. C’était le nom que Garfiel Tinzel désirait ardemment, le nom du tigre le plus fort.

Pourquoi prononçait-il ce nom maintenant ? Que voulait-il transmettre ?

Des larmes coulaient sur les joues rougies du garçon.

Les cris du garçon se répandirent dans tout le public du souterrain. Ainsi, tout le monde partageait cette part de passion qui était injectée malgré l’inexprimable.

Garfiel : “Assez, tu l’as d’jà dit, maint’nant vas-y.”

“Tigre Magnifique——!”

Le soupir de Garfiel fut enterré sous leurs cris d’appel au tigre doré.

Derrière le garçon, une fille avec les mêmes cheveux blonds l’enlaça. C’était la sœur du garçon. Comme pour protéger son petit frère, son regard trembla lorsqu’il rencontra Garfiel.

Ses lèvres tremblaient aussi sans discontinuer. D’une voix dépourvue de tout silence, elle avait appelé le nom du tigre doré.

“Gagne à coup sûr !”

Pas de la part du garçon, pas de la part de la fille, bien sûr pas de la part de Garfiel.

Un autre homme dans l’espace souterrain, avait crié en levant le poing.

Garfiel : “Attendez, j’vous ai dit d’fuir…”

“Bats-toi, et gagne !”

“Ne perds pas !”

“M-même si on ne peut que… regarder !”

Garfiel resta sans voix.

La voix qu’il utilisait pour les inciter à fuir était sans cesse noyée sous d’autres voix.

Redirigeant son attention, l’enthousiasme dans la voix du garçon avait atteint le cœur de toutes les personnes présentes dans le souterrain et pas une seule personne regardant le duel entre Garfiel et Kurgan ne faisait un geste pour fuir.

En faisant appel au bon sens, en se calmant pour réfléchir, comment pouvait-on penser que rester était une bonne chose ? Tout le monde était accablé. Au nom d’une détermination et d’une foi insignifiantes, atteindre une conclusion qui risquait de se terminer par un sacrifice personnel.

Garfiel : “——”

Qu’est-ce que ça représentait, pensait Garfiel.

Quel était l’intérêt de rester ici. Qu’est-ce que faire du bruit, montrer son soutien était censé signifier.

Il serait bien mieux de se dépêcher et de s’enfuir. Lui-même n’aurait pas à se soucier de les impliquer. La probabilité qu’ils soient sacrifiés même si lui-même tombait diminuerait. C’était beaucoup plus raisonnable.

Mais pas un seul d’entre eux ne fuyait, pourquoi cela ?

Garfiel : “Cap’taine… c’est certain, les effets d’ton discours ont été trop puissants…”

De sa bouche, Garfiel prononça le nom de Subaru, se souvenant des mots qu’il avait transmis à toute la ville.

Subaru avait touché les cœurs de tous les habitants de la ville, la puissante diffusion qui avait été proclamée comme faible avait rassemblé tous les gens qui se sentaient submergés par le malaise et l’horreur. Une bougie vacillante avait été allumée avec le dernier morceau d’espoir.

Et le feu s’était éteint pour laisser de la chaleur dans le cœur des gens, attendant le prochain changement pour se rallumer.

Et pour eux, le moment de l’allumage, c’était maintenant.

Et il en allait de même pour Garfiel à cet instant.

“Tigre Magnifique—!”

La solidarité ne s’était pas arrêtée.

Le premier à appeler le tigre doré était le petit frère de Garfiel dont il avait ignoré la naissance. Et pour protéger son petit frère, se trouvait la petite sœur dont la naissance avait été également ignorée de Garfiel.

Le petit frère et la petite sœur regardaient directement Garfiel.

La ville qui avait accepté sa mère après qu’elle ait perdu la mémoire, ses habitants regardaient directement Garfiel.

Garfiel : “Pour un duel entr’guerriers… comparé à d’habitude, c’est un peu trop bruyant.”

Kurgan : “——”

Garfiel : “Vraiment, désolé. J’t’ai dérangé tout s’temps. Les plus gênants sont le p’tit frère et la p’tite soeur de mon incroyabl’ personne. Après ça, ils auront une bonne réprimande.”

Kurgan : “——”

Garfiel : “Et donc.”

Sans rien dire, le dieu de la guerre prépara son esprit combatif.

Inutile de dire que son attitude était celle de la plus grande puissance.

Garfiel serra les poings, frappant les boucliers de ses bras.

Le son de l’acier frappant l’acier provoqua une étincelle, à travers ses crocs Garfiel prit une profonde inspiration.

Garfiel : “‘Bouclier du Sanctuaire’… non,”

Kurgan : “——”

Garfiel : “’Tigre Magnifique’, Garfiel Tinzel.”

L’annonce d’un nom qui était censé initier une bataille.

À l’annonce d’un nom par Garfiel, Kurgan resta silencieux. Il se contenta de racler ses Fendoirs Démoniaques, montrant à son adversaire la plus grande volonté de se battre.

C’était suffisant.

Garfiel : “Haaa, aaaaaaaah !”

Garfiel frappa le sol de pierre d’un coup de pied, se précipitant en avant.

Kurgan l’accueillit de la même façon, la distance entre les deux se réduisant à zéro en un instant.

Dire que les coups étaient trop tranchants, dire que les entailles étaient brutales, les attaques que Garfiel effectuait sans pause laissaient peu de place à la respiration.

L’air que touchait les Fendoirs Démoniaques n’était pas traversé par un sifflement ou tranché mais plutôt tué, chaque lame n’étant captée par Garfiel que grâce à son instinct de guerrier pour le danger.

En un seul échange de coups, il devait contenir huit mains, et ces huit mains ne devaient en affronter qu’une seule.

Le nombre de mains de Garfiel et de Kurgan étant différent, gagner contre lui était pour Garfiel aussi difficile que d’escalader le ciel/atteindre les cieux.

Cependant, sans agir, il ne pouvait pas l’atteindre. Et c’est ainsi qu’il initia cette bataille, en jouant le tout pour le tout.

“——”

Face à de lourds coups qui faisaient de son corps leur cible, s’il était touché directement, même un coup contondant suffirait à lui trancher le sang et la chair. Sans la moindre hésitation, Garfiel leva le pied, brisant d’un seul pas un Fendoir Démoniaque qui fonçait vers lui.

Du dessus, le talon avait brisé le corps du Fendoir Démoniaque, le corps épais de la lame transperçant le sol de pierre et le grondement de la roche fendue créant l’illusion que la ville entière tremblait.

Il avait d’abord eu affaire à une seule main, mais il ne pouvait pas baisser sa garde.

Au moment même où le Fendoir Démoniaque brisé avait transpercé le sol, le second avait tracé un arc dans l’air en direction de l’épaule gauche de son adversaire. En entendant le sifflement du Fendoir Démoniaque avec son oreille droite, Garfiel défendit immédiatement sa tête avec les boucliers attachés à ses bras. L’attaque frappa exactement à l’instant où il avait levé les bras, secouant son attention l’espace d’un instant.

L’impact provenant de sa droite fractura son coude, le poignet du bras supérieur se brisant complètement. Garfiel serra les dents, à tel point qu’elles dégoulinèrent de sang. C’était la deuxième main.

La troisième et la quatrième main étaient vides, frappant au même instant.

Les poings serrés de Kurgan, avec sa forme géante, n’étaient pas plus petits que la taille d’un crâne d’enfant. Une puissance explosive associée à une taille explosive, la puissance d’un coup pouvait être considérée comme équivalente à celle d’un navire de guerre.

Sans compter que l’un d’eux était capable de percer une plaque de fer, les poings approchèrent Garfiel dont l’esprit s’était vidé après l’impact sur sa tête. Un vers son corps et un vers sa tête, l’un ou l’autre avec un coup direct était capable d’exploser un humain.

Le choc concentré sur le corps de Garfiel brûla en raclant son abdomen.

Le poing se consumait comme s’il était brûlé par les flammes, avec une puissance surnaturelle.

En se déplaçant sur son corps, ce poing n’avait fait qu’érafler la surface de la peau de son abdomen. La troisième main.

Ayant l’impression de ne posséder que la moitié de son corps, Garfiel bloqua de sa main droite le coup de poing qui se dirigeait vers son visage. Le bras droit déjà cassé et brisé, éclata complètement sous cette force énorme.

Du coude au poignet jusqu’au bout des doigts, cette main ne ressemblait plus à une main. Le bouclier fixé au poignet fut également envoyé dans les airs. Mais perdre une main n’était pas une blessure mortelle. Garfiel courba son corps pour rencontrer le poing avec son front. En frappant le poing de Kurgan avec son coup de boule, il évita le coup de la quatrième main.

Restaient la cinquième, la sixième, la septième et la huitième. Toujours distantes. Trop éloignées. Assez éloignées pour susciter le rire. Pour faire frissonner quelqu’un jusqu’aux dents.

Garfiel : “—Aaaaaaaaaa!”

La cinquième et la sixième main étaient vides aussi. Il ne restait qu’un seul Fendoir Démoniaque, et aucune blessure mortelle n’avait encore été infligée.

Ces deux mains étaient des mains gauches, chacune dépassant sous l’épaule et le côté du corps et attaquant en même temps. La main droite avec laquelle il avait fait son blocage était maintenant inutile. Sa main gauche ne pouvait pas arriver à temps. Sans hésiter, Garfiel avança son pied droit.

Les semelles de ses chaussures dessinèrent une éclaboussure, en même temps qu’il transmettait sa volonté à la terre.

Parfois la terre lui prêtait sa force, parfois elle s’alignait sur ses caprices, et cette fois encore elle lui offrait sa propre puissance.

D’une inclinaison sous ses pieds, le bas du corps de Kurgan perdit l’équilibre.

Malgré cela, le dieu de la guerre se redressa sans hésiter. Ses mouvements étaient dépourvus de toute trace d’hésitation. Cependant, dans son attitude inébranlable, une faille apparut.

À l’instant où l’attention de Kurgan s’était reportée sur ses pieds, Garfiel se précipita en avant.

Levant son pied, avec une rotation de son corps, il poussa sa tête entre les deux poings qui s’approchaient. Comme si c’était l’œil du cyclone, les deux poings passèrent derrière son corps.

Au moment où ses pieds étaient en place, Garfiel ressentit un frisson pour ses propres décisions.

Lui-même ne savait pas pourquoi il avait pris cette décision, une pensée et une action accomplies en une fraction de seconde. Cerveau brûlant. Coeur brûlant. La vie au bord de la rupture.

Les cinquième et sixième mains furent ainsi traitées. Ensuite, les septième et huitième mains—

“——”

Soudain, les cheveux de Garfiel se hérissèrent d’un frisson.

Kurgan, dont les six mains avaient été esquivées, voulait utiliser les deux restantes pour achever Garfiel. —Un coup fatal approcha.

—Passant outre la septième main, la huitième et dernière main attaqua.

Il avait arrêté une attaque d’une main, l’utilisant pour manier le Fendoir Démoniaque.

La main droite tenant le pommeau du Fendoir Démoniaque, la main de l’épaule droite saisissant fermement le corps du Fendoir Démoniaque. Un coup surpuissant était sur le point d’accueillir Garfiel au sol.

Entouré de toutes parts, une présence si écrasante que chacun pouvait croire qu’il allait mourir même s’il essayait de se cacher.

C’était un spectacle qui rendait les attaques misérables des six mains précédentes presque inutiles.

L’éviter était inimaginable.

Reculer, sauter sur le côté, ou se précipiter en avant, tout cela se traduisait par un coup direct.

L’image d’être transformé en un morceau de viande à cause de cette attaque apparut devant ses yeux.

S’échapper était impossible. Attaquer serait encore plus téméraire. —Il n’y avait qu’une seule option, et donc,

Garfiel posa sa main gauche intacte sur sa tête, en baissant sa taille.

À ce moment-là, une voix restait encore audible. Le son du petit frère et de la petite sœur, et d’une grande foule de gens qui acclamaient.

L’estimation se faisant en un instant, le déplacement en un instant, le résultat était là.

“——”

Au moment où le Fendoir Démoniaque bougea, Garfiel quitta entièrement ce monde.

Un silence total, une absence totale de forme. L’environnement extérieur avait disparu en un instant. À l’attention de Garfiel, dont la concentration était aiguisée à sa limite absolue, ne restait que Kurgan.

Avec une lenteur anormale, il abattit son Fendoir Démoniaque sur Garfiel.

Garfiel leva la tête, les mouvements avec lesquels il répondit à l’attaque étaient tout aussi lents. Dans un monde si stagnant qu’il en devenait anxieux, tout ce que Garfiel pouvait faire était de serrer les dents.

Faux, il avait encore le temps de tourner autour du pot.

Il vit Subaru. Il vit Ram. Il vit Mimi. Il vit Frédérica. Il se souvint de Lewes, d’Émilia, d’Otto qui apparaissait aussi, il pensait à ce salaud de Roswaal, il voyait Béatrice et Pétra et tout le monde au ‘Sanctuaire’, et puis sa mère Reshia et son petit frère et sa petite soeur.

La bataille qui s’était déroulée au ‘Sanctuaire’ avait permis à Garfiel de se rendre compte de sa propre faiblesse.

En réalisant l’étendue du monde, lorsqu’il avait perdu contre Reinhard, Garfiel avait eu l’impression erronée d’être plus faible qu’il ne l’était avant de quitter le Sanctuaire.

—C’était impossible.

Si accepter plus signifiait plus de faiblesse, alors pourquoi les gens vivaient-ils ?

Être assez fort pour protéger tout ce à quoi on tenait était suffisant.

Garfiel : “Ah—je m’sens revigoré.”

Soudain, l’irritation qui rongeait son cœur se dissipa.

À cet instant, le Fendoir Démoniaque frappa le bouclier de son bras gauche, envoyant une secousse qui ressemblait à un éclair dans tout son corps.

“——hk !!”

La défense constituée par son bras gauche, fut en un instant transpercée par le Fendoir Démoniaque.

Tout comme son bras droit, le poignet, le coude, le biceps et même l’épaule étaient tous tordus au-delà de toute réparation.

Ressentant la douleur familière d’un bras brisé comme dans un cauchemar, l’agonie teintait sa vision en rouge, les pensées sombrant dans le noir complet. Garfiel ouvrit la bouche pour pousser un hurlement.

Les crocs qui étaient serrés depuis le début se desserrèrent, entamant un refrain de désespoir pour chaque blessure accumulée.

L’assaut du Fendoir Démoniaque ne cessa pas.

Après avoir brisé sa main gauche, l’élan qui restait trancha vers la tête de Garfiel. Une telle puissance serait suffisante pour briser le petit corps de Garfiel, ne laissant que de la viande hachée.

Comment le dieu de la guerre considérait-il ce jeune guerrier qui poussait des gémissements agonisants comme s’il était en train de mourir ?

Dans son cœur, il y avait de la compassion, ou de la pitié—ni l’un ni l’autre.

À moins qu’un camp ne cesse de respirer, le principe d’un guerrier ayant pitié d’un guerrier n’existait pas.

“—Aaaaaaaa !”

Garfiel hurla d’agonie en baissant la tête. Le bruit de ce son déchirant persista pendant un long moment, et puis,

Garfiel : “—aaaa, gah.”

Le hurlement cessa et Garfiel serra la mâchoire. Sur les dents qu’il serrait à nouveau, brillait un éclat d’argent.

C’était le bouclier d’argent qui était tombé de son bras droit en ruine et que Garfiel avait attrapé entre ses dents.

Garfiel : “Gaaaaah, aaaaaaah—!”

Tournant la tête, mordant le bouclier, Garfiel rencontra le Fendoir Démoniaque qui se dirigeait vers son visage. Il organisa sa seconde défense, plaquant le bouclier sur le côté de son visage à l’instant où l’attaque l’atteignit. Du sang jaillit du nez de Garfiel, ses dents volèrent, mais il ne s’agenouilla pas.

Il avait supporté le poids du Fendoir Démoniaque avec sa force de morsure et son cou solide.

L’étincelle de la collision entre l’acier et l’acier—créa une flamme, faisant vaciller la conscience de Garfiel.

“——”

Même si le blanc de ses yeux avait commencé à apparaître, quelle sorte de volonté soutenait encore son cou ?

Était-ce l’instinct de combat, ou plutôt la vitalité et la survie d’une bête ?

Soudain, le sang jaillit. De vastes volumes de sang se déversèrent, des flots de sang pourpres s’accumulant dans cet espace souterrain.

Il avait jailli de la main droite de Kurgan, cette dernière main droite qui tenait le Fendoir Démoniaque.

Elle portait une blessure qui datait de la dernière fois qu’il avait attaqué Garfiel, assez profonde pour que l’os soit visible de la main au bras. Avec le coup qu’il venait de porter, la blessure s’était complètement ouverte.

Le visage de Kurgan n’était pas choqué. Son expression n’avait pas non plus changé à cause de la douleur.

C’était une évidence. C’était un cadavre. La douleur existait pour inciter les gens à vivre, pour s’assurer que la bougie de la vie existait encore au-delà de la limite minimale—le défunt n’avait pas besoin d’un tel outil.

Et donc, Kurgan avait ignoré les conséquences de la blessure sur son bras droit.

S’il avait vraiment voulu réaliser l’attaque la plus parfaite, le dernier coup aurait dû être porté par sa main gauche encore fonctionnelle.

Succès ou échec déterminé ici même—ce n’était pas le bon moment pour le dire.

Cependant,

Garfiel : “—ah.”

Ayant résisté aux attaques de huit mains, Garfiel poussa un soupir, le visage ensanglanté.

Le bouclier serré entre ses dents s’écrasa sur le sol. Le devant de Kurgan était grand ouvert. Pourtant, la gauche et la droite de Garfiel étaient complètement inutilisables, les muscles des deux jambes étant déchirés pour n’avoir pas suffisamment résisté aux coups violents. Malgré tout, il pouvait encore sauter d’un pas.

Après avoir sauté, que faire ? Les mains ne pouvaient pas être utilisées. Alors il restait—

Garfiel : “Aaaaaaaaaaaaaaaaaa !”

Garfiel laissa échapper un cri, ouvrit grand sa bouche ensanglantée et se précipita vers Kurgan.

Les dents de Garfiel s’enfoncèrent dans le cou du dieu de la guerre immobile. Les dents transpercèrent les muscles tendus avec facilité, sectionnant à la base ces organes si vitaux pour la vie.

En mordant ainsi, Garfiel tordit son corps, les dents déchirant les muscles et les tendons tout en arrachant un gros morceau de cou en croquant avec force.

Garfiel : “Hah, ah.”

Totalement sans défense, Garfiel s’effondra sur le sol, crachant de la chair déchiquetée. Il tourna la tête en vomissant, regardant la silhouette de Kurgan alors que du sang jaillissait de son cou.

Les mains de Garfiel n’étaient plus là, plusieurs dents manquaient, le corps demeurait maculé de sang.

Après avoir été mortellement blessé par Garfiel couvert de blessures, le corps héroïque de Kurgan restait pourtant debout, le buste droit. C’était l’esprit d’un héros, si émouvant pour le cœur humain.

“——”

Finalement, Kurgan se tourna lentement, faisant face à Garfiel.

Face au guerrier qui gisait sur le sol et qui le regardait fixement, le dieu de la guerre croisa les bras sur sa poitrine avec calme.

Et puis,

Kurgan : ”—Magnifique.”

D’un baryton grave et lourd, il félicita le vainqueur.

Garfiel : “Aah…”

Sans même lui laisser le temps de répondre, le corps de Kurgan s’effondra juste devant les deux yeux écarquillés de Garfiel.

La silhouette, si grande qu’il fallait tendre le cou pour la voir, s’écroula comme du sable, le visage étranger devenant pierre et cendre. Une telle fin inspirait un tel chagrin, le défunt mourant une fois de plus—tel était le résultat.

Garfiel : “…Quels mots agréables.”

En voyant le dieu de la guerre se réduire en cendres au moment de sa mort, Garfiel poussa un soupir de mécontentement.

Non pas qu’il souhaitait qu’il vive de façon si anormale, mais après un duel à mort mutuel, un sentiment de vide à la fin était naturel.

Et donc, ce n’était qu’un chagrin que Garfiel n’avait pas d’autre moyen d’exprimer.

Garfiel : “Ah, merde… p’tain, fais chier…”

L’écoulement du sang était trop important.

Allongé sur le sol, Garfiel utilisa tout son corps pour canaliser la ‘Protection divine des esprits de la Terre’, en transformant son mana accumulé en magie de guérison pour réparer son corps. Ses mains surtout, et son visage aussi étaient un désastre.

Des blessures qui n’avaient pas encore été soignées en surface, immédiatement suivies par un tel nombre d’attaques. Se retrouver avec de lourdes blessures n’était pas une surprise.

??? : “Tigre Magnifique !”

Garfiel, qui s’était donné à fond pour se soigner, entendit un sanglot.

Enjambant les flaques d’eau, les silhouettes du petit frère et de la petite sœur s’approchaient. D’autres s’approchaient également, mais aux yeux de Garfiel, il n’y avait que ces deux-là.

Les deux semblaient être au bord des larmes—non, ils pleuraient déjà.

C’était inévitable. Même aux yeux des autres, l’état de Garfiel était désastreux. Et pour quelqu’un de familier avec ce spectacle, qu’il soit encore vivant était pratiquement inimaginable. Si un expert en soins avait examiné Garfiel, son visage aurait sûrement été d’un blanc terrifiant, déterminant qu’un traitement d’urgence était nécessaire.

Cela servait également de preuve du nombre d’épreuves infernales qu’il avait surmontées.

Bien sûr, même s’il voulait en être fier—

Garfiel : “J’ai survécu… mais j’ai pas pu gagner d’temps.”

Même en ayant vaincu Kurgan aux ‘Huit Bras’, il n’avait pas réussi à gagner du temps.

C’était la bataille de Garfiel, mais pas seulement la sienne. Au moment où il avait été entraîné dans la lutte, un allié avait peut-être sombré dans le danger.

Ayant besoin de retourner à l’hôtel de ville, Garfiel se redressa.

En entendant ses mots et en voyant ses mouvements, les expressions du petit frère et de la petite sœur qui s’étaient précipités changèrent. La petite sœur en particulier portait un regard de rage.

Soeur : “Tu, tu es stupide !? Allez, allonge-toi ! Tout de suite… oui, tout de suite, tout de suite, je vais appeler un médecin…”

Garfiel : “D’autres types ont b’soin d’un méd’cin. Mon incroyabl’ personne a d’autres choses à faire, p’tite.”

Garfiel fit un signe de tête à la petite sœur dont le visage était devenu rouge vif. Mais son visage plein de sang frais n’avait peut-être pas l’air très convaincant. La petite sœur ne cessait de pleurer des larmes d’angoisse.

Pendant ce temps, les os malencontreusement brisés de ses bras se reconnectèrent. Bien que la chair n’ait pas encore complètement récupéré, courir quelques pas ne lui ferait pas perdre connaissance. Garfiel se leva après être arrivé à cette conclusion.

Soeur : “Att, attends une minute… Tu, tu vas vraiment y aller ?”

Garfiel : “…La diff’sion, t’l’as entendue aussi ?”

Soeur : “Eh… mm, mm.”

Les mots de Garfiel, dont le bout des doigts dégoulinait encore de sang, reçurent une réponse.

La voix de la diffusion avait donné du courage au petit frère et à la petite sœur, donnant à Garfiel son dernier coup de pouce ici. Et donc, Garfiel devait rendre la pareille à cette voix.

Il avait dit que tout irait bien, Subaru avait dit que tout irait bien, et il devait faire en sorte qu’il en soit ainsi.

Garfiel : “Et donc, mon incroyabl’ personne—”

Soeur : “Ah !”

En titubant, son corps privé de sang s’agenouilla sur le sol. La petite sœur s’empressa de soutenir le corps qui semblait sur le point de tomber d’une seconde à l’autre, et Garfiel fit claquer sa langue.

Et puis, devant Garfiel se tenait maintenant le petit frère.

Fred : “Tigre Magnifique.”

Garfiel : “…Comment ça va, mais désolé, si t’dis stop, ça march’ra pas.”

Fred : “Ce, ce n’est pas ça. Tigre Magnifique, tes vêtements brillent.”

En entendant la déclaration du petit frère, Garfiel baissa les yeux et finit par le remarquer.

À la taille de ses propres vêtements en lambeaux, un morceau de tissu émettait une légère lueur.

Caché là, il y avait le miroir de communication. Parce qu’il n’avait pas été capable de se connecter à la mairie, il l’avait rangé là en déterminant qu’il était inutile. Sa brillance en ce moment signifiait,

Garfiel : “J’pensais qu’il était cassé !”

Soeur : “Je, je vais le prendre.”

Le soupir de Garfiel fut rapide. La petite sœur tendit le bras vers sa taille et sortit le miroir de communication avant qu’on ne puisse l’arrêter. La surface du miroir brillait, ce qui signifiait prétendument qu’un autre miroir de communication venu d’ailleurs appelait ici.

En d’autres termes, c’était soit la mairie, soit l’autre groupe qui appelait de son côté.

Soeur : “Que, qu’est-ce que je dois faire… ?”

Garfiel : “Amène-le ici. —C’est qui ?”

La petite sœur approcha soigneusement le miroir de Garfiel. Celui-ci observa la surface du miroir et appela.

Le miroir de communication se mit à clignoter lentement.

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-=Fin du Chapitre 62=-

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