Arc VI – Chapitre 61 – « ――Lève-toi »

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Traduit par : Ringo

Traduit de l’anglais par : Vico

Relu par : Akira

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ARC VI – LE CORRIDOR DES SOUVENIRS

CHAPITRE 61 – « ――Lève-toi »

――Un choix, cruel de surcroît, rongeait Natsuki Subaru.

Il entendit le bruit d’une chose abandonnée et brûlée à l’intérieur de sa poitrine avec un bruit de grésillement, lentement et régulièrement.

C’était sa nature humaine, sa confiance en lui-même, ses sentiments pour “Natsuki Subaru”, diverses entités de ce genre, qui étaient abandonnées et brûlées.

Avec ses mains sur la gorge de la jeune fille, tout en étant ridiculisé par cette dernière plaquée au sol, Natsuki Subaru s’était retrouvé dans une situation où il devait déterminer son propre destin, le destin de “Natsuki Subaru”.

Subaru : “――――”

Les battements de son cœur étaient inaudibles. Son souffle était rauque, mais ses poumons étaient probablement dysfonctionnels. Une situation tellement tendue qu’aucune goutte de sueur froide n’apparaissait sur son front.

C’était certainement parce que le corps de Natsuki Subaru ici présent ne faisait pas partie de la réalité.

En lisant le livre, ce n’était pas tout son corps qui avait été transféré, c’était simplement son esprit qui avait été transporté――émettre de telles considérations qui ne correspondaient pas à la situation n’était rien d’autre qu’une façon de fuir la réalité.

Et, en renvoyant ses considérations de l’autre côté, en essayant d’assurer une paix éphémère, ainsi agissait le cœur de Subaru.

Cependant, ni le temps, ni l’espace, ni son adversaire ne pardonneraient cette échappatoire de Subaru.

Rui : “Eh biiiien~, qu’est-ce que tu vas faire, onii-san.”

La jeune fille qui avait été plaquée au sol par lui, se mit à rire de façon sadique et leva les yeux vers Subaru, pétrifié, qui s’était perdu dans le choix.

Tout en épiant les yeux sombres de Subaru, la jeune fille agita sa langue pour lécher ces globes oculaires.

Rui : “Coincer une jeune fille fragile et poser ses mains sur son cou fin. Ça te donne des frissons, non ? Ou peut-être au contraire, s’il s’agit d’une prédisposition comme celle d’onii-san, de telles expériences deviennent banales, n’est-ce pas vrai ?”

Subaru : “――Hk.”

Rui : “Tu trembles, c’est trop mignon. Dans cet état, seras-tu capable de faire un aussi important, important choix ?”

Inclinant son cou, Rui, tournée vers le haut, embrassa le poignet de Subaru. Ce geste frémissant et l’ardeur qui se dégageait de son regard aguicheur, ses paroles inhumaines rappelèrent à Subaru un certain spectacle.

C’était un spectacle impitoyable que Subaru avait contemplé une fois――à la différence que sa façon de l’observer avait été inversée. Ce n’était pas quelque chose dont Subaru avait été témoin de son propre point de vue, mais le champ de vision d’une jeune fille qui s’était retrouvée dans une confrontation avec Subaru.

Le spectacle de Subaru plaquant quelqu’un au sol, avec un air malicieux, et étranglant un cou.

Exactement comme la situation actuelle, le spectacle de “Natsuki Subaru” étranglant Meili à mort――

Subaru : “Ugh.”

――À l’instant où il réalisa qu’il s’agissait approximativement du même spectacle, tout le corps de Subaru, ses joues, se crispèrent.

Rui : “――Alors après tout, il y a bien une occasion qui te vient à l’esprit ?”

Subaru : “C’est abs… Hk ! C’est absur…”

Rui : “Nous ne sommes paaaas~ en train de dire des absurdités, tu sais. Au contraire, celui qui n’est pas sérieux, c’est onii-san, non ? Avec plus de sérieux, de sincérité, de solennité, tu devrais t’aimer toi-même.”

Subaru : “――――”

Rui : “Ahhh~, oui oui. S’aimer soi-même. Vois-tu, l’amour――de la même façon que les personnes qu’onii-san veut chérir l’espèrent, onii-san devrait aussi s’aimer lui-même, tu sais.”

Avec un ton verbal superficiel, et des mots correspondant à une description identique, une vague cosmétique de mots avait été formée.

Avait-elle l’intention de le persuader ou, au contraire, sa faculté de sympathie était-elle tout simplement morte ? Était-ce intentionnel ou était-ce simplement sa nature, se moquait-elle de lui ou le consolait-elle ?

C’était vague. La façon de faire de Rui Arneb était vague sur tous les plans.

Vague, vague, ça l’était.

Les mots de Rui, ses mots étaient vacillants depuis le début, comme des feuilles flottant à la surface de l’eau, sans stabilité. Tous de nature arbitraire, pliés et déformés, s’ils parvenaient de préférence à une disposition claire, alors cette indécision elle-même serait sûrement éclaircie.

Non, à quel point serait-il hasardeux d’envisager de garder ses mots comme prémisse dès le départ.

Subaru : “As-tu la preuve… que tout doit être fait comme tu le dis, et que tout se passera comme tu le dis ?”

Rui : “Preuve ?”

Subaru : “As-tu la preuve que si je redeviens “Natsuki Subaru”, ma personne actuelle disparaîtra… !”

Rui : “Nous ne l’avons pas. Nous ne l’avons pas, tu sais. On dirait que nous ne l’avons pas. Comme nous ne l’avons pas. Nous ne l’avons pas, nous te le disons. Nous ne l’avons pas cependant. Même s’il semble que nous ne l’avons pas. Il semble que nous ne l’avons pas, comme nous te le disons. Même si ça signifie que nous ne l’avons pas, tu sais… Est-ce que ça te réconfortera ?”

Subaru : “――――”

Rui : “Ça tourne en rond, onii-san. Même nous ne pouvons pas parler de ce que nous ne connaissons pas. Si nous, onii-chan ou nii-sama mourons, est-ce que ce qui a été mangé reviendra, nous nous le demandons――pour être honnête, nous n’avons jamais rendu quelque chose que nous avions mangé, donc nous ne savoooons~ pas vraimeeent~. Après tout, nous l’avons ingurgité, tu sais.”

Avec un “Ah”, Rui ouvrit la bouche, déployant ses canines effroyablement pointues et sa langue écarlate, montrant jusqu’à l’intérieur de sa gorge à Subaru en suscitant un certain néant.

Les souvenirs des autres, les souvenirs de quelqu’un à l’intérieur des autres, s’il fallait considérer le fait de voler de telles choses sous le terme de “Manger”, il était impossible que des vestiges physiques subsistent. 

Cependant, Subaru trouvait l’expression “ingurgiter” terriblement pesante.

Rui : “Que vas-tu faire, onii-san.”

Une fois de plus, Rui interrogea Subaru.

Durant l’intervalle entre les questions et les réponses, les mains de Subaru étaient restées sur le cou de Rui. Incapable de déverser sa force ou de retirer complètement ses mains, Subaru continuait à écarter la question relative à sa propre existence.

Subaru : “Gh, kh… Hk.”

Mourir était effrayant. Terrifiant.

Cependant, il s’agissait d’une peur différente de celle que Subaru avait goûtée en revenant d’entre les morts quatre fois jusqu’à présent.

La proposition qui pressait l’âme de Subaru, ici et maintenant, était une mort comparant et contrastant les choix concernant “la renonciation de soi”.

Par nature, c’est ainsi que ce que l’on désignait sous le nom de “Mort” était censé fonctionner.

En mourant, la conscience de cette existence serait perdue, et quelque chose comme une opportunité de recommencer ne serait jamais accordée.

C’est pourquoi Subaru, qui continuait à profiter d’occasions de recommencer après avoir commis des erreurs, n’avait peut-être pas le droit de se plaindre.

Le simple fait d’avoir le choix de disparaître ou de ne pas disparaître, et d’avoir le temps de s’en préoccuper, pouvait constituer un luxe en soi.

Mais il s’agissait de sa propre vie.

Il devait choisir s’il voulait éteindre cette flamme ou non par lui-même ; le cœur de Subaru, ayant été intercalé dans une telle situation, se fissurait à chaque seconde qui passait.

Subaru : “――――”

Subaru était déjà mort quatre fois dans ce monde différent. Chacune d’entre elles s’étaient déroulées dans un laps de temps très court.

Projeté dans un monde qu’il ne connaissait pas, rencontrant des personnes qu’il n’aurait jamais connues et, un instant plus tard, devant subir des circonstances difficiles à éviter, tout cela avait précipité Subaru à sa perte.

Le temps qu’il avait passé dans un état conscient, une fois additionné, ne tiendrait même pas sur deux jours.

C’était un laps de temps court, très court――cependant, Natsuki Subaru avait également vécu dix-sept ans dans le monde où il se trouvait auparavant, en plus des deux journées passées dans ce monde différent.

Il avait un père. Il avait une mère. Des amis aussi, bien que rares, ses relations avec eux étaient délicates et il n’était pas certain qu’il puisse les qualifier d’amis, mais il y avait des individus avec lesquels il échangeait au moins des salutations. En jetant un coup d’œil sur le passé, à l’école primaire et au collège, il avait connu des camarades avec lesquels il s’entendait bien, et il connaissait aussi beaucoup de personnes qui habitaient dans son quartier.

Toutefois, cela ne s’était pas bien passé. Subaru était incompétent dans la vie.

Cependant, dans la veine de ce qui n’allait pas, il y avait eu une période d’essais et d’erreurs ; bien qu’il n’ait jamais été dans une situation où sa vie était en jeu, Subaru avait toujours l’intention de se battre sur sa propre scène.

Allait-il abdiquer, ces différentes périodes, ces souvenirs accumulés ?

Si “Natsuki Subaru” revenait, le fait qu’ils aient existé ne disparaîtrait pas. Cependant, sa personne actuelle, qui avait assurément songé à cette époque, disparaîtrait.

Échanger des promesses avec Ram, jurer de protéger Meili, graver dans son cœur le pardon d’Echidna, implorer agressivement Julius de se battre, accorder une confiance affectueuse à Béatrice et à Émilia――

――Sa personne, qui était tombée amoureuse d’Émilia, allait-elle vraiment disparaître ?

Subaru : “Non…”

Cette prise de conscience provoqua des fissures dans la chair du corps de Subaru ici présent, sans qu’il s’agisse d’une expression métaphorique.

Des crevasses se dessinèrent sur ses joues, des fissures comme une toile d’araignée se dessinèrent sur ses deux mains placées sur la gorge de Rui également. Il ne ressentait aucune douleur. Il ne saignait pas non plus de ces crevasses. Mystérieusement, une obscurité était présente à l’intérieur des crevasses. Pas du genre à posséder de la chair ou des os ; une obscurité non naturelle, sans fin.

C’était conforme à ce qu’il avait supposé, il n’avait pas emporté son corps charnel de la réalité.

Le corps du Subaru ici présent n’était pas réel. Et puisqu’il n’était pas réel, les sentiments actuels de son cœur se manifestaient directement. Le corps de Subaru se fissurait, et se brisait.

Les crevasses s’élargirent, la surface se décolla et tomba.

C’était certainement le corps factice appelé “Natsuki Subaru” que portait Natsuki Subaru.

Parallèlement à ce qui se détachait et tombait en grandes quantités, même son bluff s’était décollé et avait chuté. 

Subaru : “Non, non, non… non… Hk.”

Rui : “C’est vrai. C’est naturel, tu sais.”

Secouant la tête en signe de refus, il nia la peur de la mort qui l’attendait――non, la peur du renoncement. 

Pourquoi devait-elle disparaître. Sa personne, qui venait de reconnaître qu’elle était amoureuse de celle qu’elle aimait. 

Subaru : “Non…”

Rui : “Hmhm. Nous avons saisi. Nous avons tout à fait saisi. Comme nous l’avons saisi. Nous l’avons en effet saisi.”

Subaru : “Non, je refuse… Hk.”

Rui : “C’est la vie d’onii-san, après tout. Pourquoi devrais-tu la céder à d’autres, tu sais.”

Subaru : “Je, tout le monde… Plus, avec tout le monde…”

Il voulait rester plus longtemps avec tout le monde.

Il était amoureux. Il était tombé amoureux. Même si, au cours d’une période qui ne représentait même pas deux jours au total, il avait été plongé dans le doute, dans l’idée de les tuer, dans l’idée de les fuir et dans les soupçons qu’ils lui portaient.

Subaru était tombé amoureux d’eux. En ce moment même, il pensait à eux avec amour.

S’il restait avec eux, s’ils chérissaient Subaru, il pourrait même apprendre à s’aimer lui-même, lui qui se détestait profondément.

C’est ce qu’il pensait. Faire face vers l’avant, c’est ce qu’il pensait.

Même si, dans la vie de Subaru, toujours tournée vers l’arrière, c’était enfin un rayon de soleil scintillant.

Pourquoi devrait-il y renoncer. C’était quelque chose qu’il――

Subaru : “…Je refuse.”

Rui : “C’est vrai. Il en est ainsi――alors, que penses-tu devoir faire ?”

Subaru : “…Je, en tant que moi-même.”

Rui : “Oui, onii-san le sera, en tant qu’onii-san. C’est correct. Ça a été pillé une fois. C’est un jeu de chaises musicales. Le gars assis sur le siège vacant, c’est le king, tu sais.”

Subaru : “――――”

Rui : “L’adversaire qui a été écarté doit sortir. Tu dois le reconnaître. Ta propre existence. Tu dois crier haut et fort que tu es réel ! Hey, n’est-ce pas le cas !”

Juste en dessous de lui, à une distance telle que leurs souffles s’entremêlaient, écarquillant ses yeux illuminés de mille feux, Rui rugit.

Avec une vigueur semblable à celle d’un grognement――non, en fait, elle rongeait les poignets de Subaru qui se trouvaient sur son cou, gravant une réprimande et une douleur saisissante sur Subaru.

Fixant les yeux sombres et vacillants, Rui Arneb s’écria.

Rui : “Reconnais-le ! ――“Natsuki Subaru” est la personne la plus proche d’onii-san ~tsu !”

Le hurlement l’interpellait, lui disant de s’établir.

Lui disant d’arrêter de faire quelque chose d’aussi stupide que de mourir pour le bien de quelqu’un.

Pourquoi devrait-il se sacrifier pour le bien de tout un chacun ?

――Et ce, pour que sa personne qui n’était pas lui-même, qui se nommait comme lui, retrouve les personnes qu’il aimait et qu’il ne pourrait plus revoir.

Tout cela pour qu’il cède le temps qu’il avait passé avec eux, ces jours inestimables qu’il était difficile d’obtenir. Comme s’il se permettrait de faire quelque chose d’aussi stupide.

Rui : “Eh biiiien~, tue-le ! Tuons-le ! Allons-y, tuons-le ! Tu dois le tuer ! Il faut le tuer ! Si tu le tues ! Finissons par le tuer ! Allez, tue-le ! Finissons-en avec lui ! Si tu peux seulement le tuer ! Si tu le tues et l’écrases !”

Subaru : “Natsuki Subaru” va…”

Rui : “Onii-san est le seul et unique de cet univers, pas un article de substitution pour qui que ce soit, Natsuki Subaru !”

Subaru : “――Hk.”

Le seul et unique de cet univers, pas un remplaçant pour qui que ce soit, Natsuki Subaru.

Tenir la main de Béatrice, persifler avec Ram, faire bouder Meili, s’étonner de la franchise de Shaula, échanger des sourires avec Émilia à travers des conversations frivoles, confier son dos à Julius, recevoir l’amour gratuit de Patrasche, obtenir le droit de vivre, avec Émilia.

Si celui qui possédait cela était “Natsuki Subaru”, alors par les mains de Subaru, cet homme le sera.

Subaru : “――――”

Les larmes montaient, son champ de vision était brouillé par les sentiments qui montaient en lui.

Son esprit avait un impact direct sur son corps charnel. Les battements de son cœur, sa respiration à travers des poumons endoloris, il pouvait les ressentir clairement en ce moment même.

Cependant, ce qu’il ressentait le plus en ce moment, c’était ses larmes irrésistibles qui n’avaient pas de réponse. 

Était-ce de la rage ou du chagrin, de l’envie ou de la jalousie, de la culpabilité ou de la peur ?

Subaru ne savait absolument pas quelle était la cause de cette violente émotion. Il y avait beaucoup de choses qu’il ne savait pas. Cependant, avec son champ de vision embué par ces larmes, Subaru observa.

??? : “――――”

Quelqu’un surveillait Subaru, Rui.

Fixant le pathétique Subaru aux yeux pleins de larmes, qui avait plaqué Rui au sol et avait les mains sur son cou.

Dans les limites de l’esprit de Subaru, il ne pouvait s’agir que d’une seule personne.

Subaru : “…Es-tu apparu parce que tu as eu peur de moi, “Natsuki Subaru”.”

??? : “――――”

L’ombre floue d’une personne ne prononça aucun mot.

Debout sur le sol blanc, le monde blanc dans son dos, la forme enveloppée d’un regard blanc observait Subaru.

Subaru, le visage humide, informa l’existence qui avait paniqué et brusquement surgi.

Subaru : “Je… Je ne disparaîtrai pas. Je ne veux pas mourir. C’est pourquoi, je…”

??? : “――――”

Subaru : “Veux rester avec tout le monde. J’aime tout le monde. C’est pourquoi, je suis…”

??? : “――――”

Subaru : “C’est pourquoi, je suis…”

Comme s’il s’agissait d’une excuse, ses plaintes s’accumulèrent.

Comme lorsqu’il avait posé ses mains sur la gorge de Rui――Subaru en avait conclu qu’il ne voulait pas disparaître. Par conséquent, ce qu’il faisait maintenant consistait à transmettre cela à l’ombre d’une personne qui était apparue.

Cela signifiait également qu’il allait, avec certitude, tuer l’adversaire sous ses yeux, qui possédait un visage identique au sien.

Après tout, il était, “Natsuki Subaru” était, la personne la plus proche de lui. 

C’est pourquoi, Subaru devait être en possession de ce droit.

Natsuki Subaru tuerait “Natsuki Subaru”, et le seul rayon de soleil serait―― 

Subaru : “C’est pourquoi, je ne suis pas toi ! Toi et moi sommes…”

Différents, il essaya de l’exprimer clairement et de supprimer cette possibilité. 

Au moment où il essaya de le faire, cela se produisit.

Rui : “…À qui parles-tu, onii-san.”

Abasourdi, les yeux dilatés, Rui l’interrogea avec une expression qui laissait penser que sa conversation avait été interrompue.

Elle inclina le cou et jeta un coup d’œil dans la même direction que Subaru, et essaya de regarder cette ombre d’une personne. Cependant, elle fronça les sourcils en signe de doute et grimaça, tandis que ses canines acérées frémissaient,

Rui : “――Personne, il n’y a personne, mais quand bien même, à qui parles-tu, onii-san.”

Subaru : “――――”

Les canines frémissantes, Rui murmura cela avec une expression d’incrédulité.

En signe de refus, elle effaça l’expression qu’elle avait jusqu’alors, et afficha un visage semblable à celui d’une personne effrayée par quelque chose,

Rui : “C’est notre espace… Aucune nuisance n’est censée y pénétrer, et pourtant. Dans cet endroit, parler à quelqu’un d’autre que nous… arrête. Onii-san est à nous, à nous… ~tsu !”

Les mots de Rui s’accrochaient à lui, mais la conscience de Subaru ne bougeait pas d’un poil.

La conscience de Subaru s’était concentrée sur l’ombre encore présente d’une personne dans son champ de vision, qui n’avait pas disparu. Son champ de vision se brouilla sous l’effet des larmes, l’ombre vacillante d’une personne, son contour et ses traits devinrent légèrement plus clairs.

Il n’avait aucune idée de qui il s’agissait.

Cette ombre d’une personne dont le contour et les traits se précisaient peu à peu semblait sourire selon Subaru.

Secouant la tête, clignant des yeux avec force, il essaya d’observer ce petit sourire avec plus de clarté――

??? : “――Pourquoi essayes-tu de choisir seulement l’un des deux ?”

Une question avait été posée, en sa direction.

Avec une voix qu’il n’avait jamais entendue auparavant, avec la voix de quelqu’un qui n’était pas censé être présent.

Quelqu’un qu’il n’avait jamais vu sourire――une jeune fille aux cheveux bleus se tenait là, souriante.

Cette jeune fille souriante, tout en continuant à sourire en direction de Subaru qui s’était enfoncé dans le silence, déclara――

??? : “――Lève-toi !!”

――Ses mots introductifs.

――La jeune fille, avec la voix la plus implacable du monde, cria en direction de Natsuki Subaru.

Artiste du fan-art : HaruSabin

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??? : “――Lève-toi !!”

La voix terrassa le craquelant Natsuki Subaru, le flagella et l’assomma.

Sans pitié, sans hésitation, le mugissement brisa Natsuki Subaru, et accéléra son craquement――un peu comme si des talons s’enfonçaient sans effort dans son cœur nu.

??? : “Lève-toi !”

La jeune fille aux cheveux bleus éleva la voix face à Subaru.

Fixant Subaru, la jeune fille, d’une voix forte, hurla. Hurlait. Elle hurlait.

En direction de Natsuki Subaru, qui restait à genoux, qui avait plaqué une jeune fille au sol, et qui avait des fissures sur son visage abasourdi.

??? : “Lève-toi !!”

Son mugissement se répéta.

Sans limites et sans fin, avec insistance et sans considération, il frappa le cœur de Subaru.

Pourquoi de tels mots devaient-ils le frapper.

C’était douloureux. C’était blessant. C’était atroce. C’était douloureux. Son cœur, même maintenant, était au bord de l’éclatement.

Jamais dans sa vie il n’avait été confronté à des décisions aussi angoissantes passant de l’une à l’autre, sans même avoir préparé son cœur à l’avance――il avait en quelque sorte cessé de se lamenter sur cette crise.

Et donc, tout du moins, il était parvenu à une conclusion. Et donc, ça n’allait plus ?

??? : “Lève-toi !”

La jeune fille, sous ses yeux, n’approuvait nullement les plaintes, la conclusion obstinée, le cœur effrayé par la déchéance, faisant se recroqueviller le cœur de Subaru. Chargée d’un but résolu de rejet, elle empilait les mots puissants.

Il avait pris une décision. Ne pouvait-elle pas simplement l’affirmer ? Au minimum, afficher son trouble à ce sujet. Ce n’était pas grave, n’est-ce pas ? Il avait été suffisamment troublé. Pourtant, la jeune fille allait aussi loin, tout cela pour que Subaru,

??? : “Lève-toi――!”

Alors que son cœur continuait à se briser en fragments, elle ne pardonnait pas Subaru, qui avait pris sa décision.

??? : “Lève-toi――!”

Allait-elle encore répéter cela ? 

Pourquoi, cette jeune fille, cette voix ?

Malgré le fait que ce soit si blessant, si atroce.

??? : “Debout… ! Debout ! Debout ! Lève-toi !”

Qui au juste était cette jeune fille.

Où se trouvait cette jeune fille dans ses souvenirs.

Il n’avait jamais échangé de mots avec elle. Même les souvenirs d’elle n’étaient pas présents dans l’actuel Subaru.

Qui elle était, quel genre de personne elle était, il ne connaissait que son apparence extérieure.

Leur relation était telle qu’il n’aurait même pas pris la peine d’y renoncer pour elle. 

Pourtant, pourquoi sa poitrine était-elle si chaude.

Pourquoi la fièvre montait-elle à l’intérieur de sa poitrine.

??? : “Lève-toi, Natsuki Subaru ! Lève-toi ! ――Le héros de Rem !!”

La voix larmoyante de la jeune fille absente de ses souvenirs, qui lui criait d’être un héros, faisait trembler son cœur.

Le cœur de Subaru tremblait, dans un tel état qu’il avait presque envie de rire, à l’idée qu’une chose aussi absurde soit possible.

Les fissures, les cassures, continuèrent à s’accélérer.

C’était, littéralement, le spectacle de Natsuki Subaru déchirant la coquille de “Natsuki Subaru”.

Cependant, ce qui sommeillait dans cette coquille ne différait que très peu de ce qui s’y trouvait auparavant.

――Non, si cela devait vraiment changer, ce serait à partir de maintenant.

Continuant à être invité à se lever, grinçant des dents à cause de son cœur effrayé, il se leva.

??? : “Si tu t’es levé, alors je t’en prie, vas-y. Vas-y, et sauve tout.”

Tout, qu’est-ce que ça voulait dire ? Tout, qu’est-ce que ça signifiait au juste ?

Une façon de parler bien trop brouillonne. À quoi se référait tout au juste ?

??? : “Tout est tout. Tout et n’importe quoi. La totalité, tout le monde, toi-même, et tes proches également !”

Qu’est-ce que c’était ?

Comme si une telle chose était réalisable. Cette fille croyait-elle vraiment qu’il en était capable ? 

Sa personne, qui manquait de beaucoup de choses, qui ne pouvait même pas se sauver elle-même.

Pour le bien des personnes dont Subaru était tombé amoureux, pour le bien des personnes qui chérissaient Subaru, pour le bien des personnes que Subaru souhaitait chérir, pour le bien de ses souvenirs avec les personnes qu’il ne voulait pas voir disparaître.

Croyait-elle vraiment que ce Subaru, qui avait essayé de se débarrasser d’une seule personne, en était également capable ?

??? : “Tu peux le faire. Après tout.”

“Après tout”.

“Après tout”, quoi.

Donne-moi la force, la réponse. Si tu dois les donner, alors donne-les à travers ces mots. 

J’espère que les mots de la jeune fille bleue, tes mots, me donneront――

Rem : “――Subaru-kun est le héros de Rem.”

Subaru : “――――”

Quelque chose tomba à l’intérieur de sa poitrine.

Ce qui avait stagné dans le noir, comme purifié par l’écho de la jeune fille, apparaissant comme un aveu d’amour――non, pas apparaissant comme un aveu d’amour. C’était un aveu d’amour.

Une fois de plus, ses raisons de ne pas vouloir rendre sa place à “Natsuki Subaru” augmentèrent.

Subaru : “――Ah.”

Parallèlement, ce n’était pas seulement cela qui avait augmenté.

Purifié par les paroles de la jeune fille, ce qui stagnait dans le noir s’était mis à rayonner et à changer de forme.

Et, à partir de ce qui était le désir le plus fort émanant du cœur de Natsuki Subaru, cela commença à palpiter.

Subaru : “――――”

Cela palpitait. Ce qui avait perdu absolument tout, et qui avait été déserté dans son entièreté.

En outre, le souhait, le désir, la volonté de tout garantir et de tout sécuriser, de ne rien perdre avec ces mains, de ne pas se laisser aller, de ne pas se laisser aller de ses propres mains.

En concordance avec la lâche Avarice qui implorait ainsi, cela s’épanouit en devenant une puissance qui exauça ce vœu.

――Le Facteur errant et vacillant se connecta avec l’existence. 

Subaru : “Viens――Cor Leonis.”

Au sein de Subaru, la graine de l’Avarice sans destination bourgeonna. 

Et, se tenant fermement debout, sa silhouette était――

Rem : “――――”

Seul le petit sourire de la jeune fille aux cheveux bleus bénissait ce moment.

Artiste du fan-art : Aim_r0dw

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Rui : “――Onii-san ?”

Subaru : “――――”

Levant les yeux vers Subaru, qui s’était lentement relevé à cet endroit, Rui l’interpella.

Alors qu’il retirait la main qui s’était posée sur son cou, Rui, dont l’expression restait déconcertée, réveilla son corps du lit doré que ses cheveux tapissaient, et cligna des yeux avec une apparente perplexité.

Rui : “Qu’est-ce qui s’est passé ? Écoute, continue le truc de tout à l’heure… continue-le ?”

Subaru : “――――”

Rui : “Continue-le…”

Recevant comme consigne de reprendre, Subaru humidifia ses lèvres à l’aide de sa langue.

En considérant cette existence comme celle d’un simple esprit, à la fois ceci et la paix temporaire de l’esprit n’étaient rien d’autre que des actions insignifiantes proches de l’habitude.

Cependant, par cette seule action, il avait remarqué quelque chose.

――Il était tellement lucide qu’il en était lui-même surpris.

Le chaos incompréhensible et la frénésie qui régnaient jusqu’à il y a un instant avaient été emportés par des vagues, et il se sentait maintenant en paix, comme s’il nageait au milieu d’une mer calme. Par conséquent―― 

Subaru : “Tu n’as plus besoin de dire quoi que ce soit. J’en ai assez de tes explications qui me prennent aux tripes.”

Il avait réussi à reconnaître comment la masse de malice qui avait pris la forme d’une jeune fille sous ses yeux avait tordu et déformé la volonté de Subaru, l’utilisant selon ses propres convenances.

Face à la remarque de Subaru, Rui répondit “Non non non” et secoua la tête de droite à gauche,

Rui : “Qui prend aux tripes, tu dis… comme c’est rude. Même si nous avons, à notre manière, coooorrectement~ songé à onii-san, et que nous avons simplement donné des advice…”

Subaru : “Arrête aussi d’utiliser des mots que je connais pour donner l’impression d’être sarcastique à mon égard de cette manière. Même si tu essaies de me secouer de la sorte, ça ne sert à rien――ma personne actuelle ne vacillera plus.”

Rui : “――――”

En entendant ces mots, Rui écarquilla les yeux. Elle ne connaissait certainement pas les détails des changements qui s’étaient produits dans la personne de Subaru. Même Subaru ne le savait pas vraiment.

Cependant, l’Avarice, qui ne reculait devant rien, avait jeté son dévolu sur Natsuki Subaru. 

Subaru s’était également défini lui-même.

Dans la forme souhaitée par la jeune fille, qui n’avait crié que pour le Subaru du moment.

Subaru : “――――”

Subaru jeta un coup d’œil non pas en direction de Rui, mais du côté opposé à elle.

Il n’y avait plus la silhouette de la fille qui, il n’y a pas si longtemps, avait fait face à Subaru et l’avait frappé avec des mots implacables. Dès que Subaru s’était levé et avait fait face, elle avait disparu.

Mais c’est peut-être très bien ainsi.

Les retrouvailles avec la jeune fille ne devaient pas avoir lieu ici, ni avec Subaru.

Non, ce n’était pas tout à fait exact non plus. Simplement, celui qui la retrouverait devait être le Natsuki Subaru qui avait retrouvé ses souvenirs avec elle, ses sentiments pour elle.

Et il n’était pas nécessaire de faire une distinction entre ce “Natsuki Subaru” et Natsuki Subaru. 

Subaru : “On me l’avait dit… maintes et maintes fois, mais quand bien même, hein.”

――On lui avait dit que même après avoir perdu ses souvenirs, Subaru restait Subaru.

La période où il s’obstinait à penser qu’il y avait une disparité précise, distincte, qu’il devait faire la différence, c’était justement l’encombrement de Subaru, les chaînes de la malédiction.

Mais qu’en était-il ?

Pour l’instant, du point de vue de Subaru, qui avait déterminé ce qu’il devait faire, c’était un point de repère, un fil d’espoir.

Ce fil éclairerait sûrement le chemin de Subaru jusqu’à ce qu’il le tire, le rembobine, se rapproche et atteigne l’endroit où se trouvaient les personnes qu’il chérissait, qui tenaient le devant de ce fil.

C’est pourquoi――

Subaru : “――Range ton couteau et ta fourchette, espèce de fugitive en fuite qui vole la nourriture. Il n’y a pas de soupe de nouilles pour toi ici.”

Rui : “――――”

Elle écarquilla les yeux.

Rui Arneb écarquilla les yeux, fixant Subaru qui avait un doigt pointé vers elle. Et percevant l’absence de la moindre sympathie dans l’expression de Subaru, elle baissa les yeux. 

Rui : “Ahhh~…”

Les yeux baissés, elle poussa un soupir rauque.

C’était un soupir conçu avec des émotions très difficiles à délimiter.

Rui, soulevant son corps, les épaules tremblantes, ramena ses genoux vers elle et se recroquevilla sur son tapis doré.

Et, relevant lentement le visage qui s’était abaissé――

Rui : “――Ahhh~, merde, merde, merde. Un seul pas de plus, un seul pas de plus, et pourtant.”

Le regard empli d’aversion, Rui fixa Subaru et exprima cela d’une voix qui ressemblait à une malédiction.

Subaru : “――――”

Rui : “Il ne restait plus qu’un pas à faire et pourtant, hein. Pourquoi, comment se fait-il que ça ait échoué, hein――qui a piégé onii-san, hein.”

C’était un timbre de voix qui avait atteint une conclusion obscure, une haine envers l’isolement comme celle des morts issus des profondeurs de l’enfer qui enviaient la façon d’être des vivants qui célébraient le paradis au-dessus de la terre.

D’une voix remplie d’une telle rancœur, Rui reprit.

Rui : “Avec un seul pas de plus, “Natsuki Subaru” et Natsuki Subaru auraient pu être complètement séparées, et pourtant… !”

Subaru : “…C’est quoi cette histoire ? Pourquoi ferais-tu une chose pareille ?”

Rui : “――N’est-ce pas évident, parce que nous ne pouvons pas manger deux fois le même humain ~tsu ?!”

Subaru : “――Hk.”

Peignant la voix dubitative de Subaru, Rui cria d’une voix fêlée comme si elle vomissait du sang.

Elle posa ses membres à cet endroit, puis se leva, et avec une expression complètement différente de ce qu’elle avait été jusqu’alors――avec une attitude semblable à celle d’une bête qui aurait perdu sa gentillesse humaine, elle fixa Subaru.

Rui : “Chacun devait être séparé ! Le “Natsuki Subaru” qui a été mangé une fois, et le Natsuki Subaru laissé pour être mangé, chacun devait être séparé. Pour cela, nous avions concentré notre attention sur tel ou tel plan et pourtant… ce n’était que de la stupidité ! C’est risible, n’est-ce pas !”

Subaru : “…Je ne rirai pas. Ce n’est pas drôle, pas le moins du monde.”

Rui : “Vraiment ? Réellement ?! Mais onii-san nous déteste aussi, n’est-ce pas vrai ? N’est-ce pas amusant de voir notre personne détestée être triste ? Ça doit faire du bien, pas vrai ? Même si onii-san aurait… seul toi aurais pu nous satisfaire, nous qui en avons marre de manger… par toi seul, notre Satiété aurait pu l’être, ~tsu !”

Devant Rui, les yeux injectés de sang, Subaru murmura “Satiété” au creux de ses lèvres.

S’il n’avait pas mal entendu, le titre qu’elle s’était donné était censé être la Gourmandise. Pourquoi cela se transformerait-il maintenant en quelque chose comme la “Satiété” ?

Devant Subaru, qui restait ainsi perplexe, Rui s’écria “Pour commencer !” en scrutant le ciel blanc.

Rui : “Aussi bien Ley du Gourmet ! Et Roy de la Nourriture Bizarre ! Ils ne savent absoluuument~ rien ! Les uns après les autres, sans réfléchir, sans retenue, en mangeant n’importe comment comme des idiots… pour notre bien, à nous qui sommes enfermés ici, et qui n’avons pas la liberté de choisir ? Ne nous faites pas rire, frères sans espoir ~tsu !”

Enlaçant et rapprochant d’elle sa chevelure blonde, Rui ébouriffa son corps et cracha.

Ses paroles, Subaru n’en connaissait pas le sens, alors qu’il se redressait. Ley ou Roy, ceux qu’elle avait évoqués, étaient-ils des noms, peut-être ?

Cependant, l’existence de la Gourmandise, des Souvenirs, il y avait certaines choses qu’il pouvait discerner à partir d’eux――

Subaru : “Tu te réunis avec tes camarades et des choses comme les Souvenirs des gens, et les Noms… est-ce que c’est correct de le mentionner comme ça ? En tout cas, vous volez des choses comme ça. Vous mangez des choses comme ça. N’est-ce pas vrai ?”

Un exemple de Souvenirs mangés et d’oubli de soi-même serait Subaru.

Un exemple de Nom mangé, d’oubli de l’entourage et de lamentations, serait Julius.

Et peut-être que le fait de se faire manger les deux, d’être oublié par le monde et de tomber dans un sommeil dont on ne se réveille jamais, c’était Rem.

Tous ces actes étaient ceux de la Gourmandise, de Rui et de ses camarades dont les noms avaient été évoqués plus tôt――

Subaru : “Pourquoi diable faites-vous tous quelque chose comme ça ? Quel est votre but à tous ?”

Rui : “――Devenir heureux.”

Subaru : “――――”

Subaru, qui entendit la réponse immédiate, stoppa son souffle.

Sans tenir compte de sa réaction, Rui fit résonner ses dents en les faisant claquer avec une apparente instabilité d’esprit,

Rui : “C’est pour devenir heureux. Quel autre but y a-t-il ? Devenir heureux, c’est le but de la vie, n’est-ce pas ? Ou bien pensais-tu que notre personne détestée s’était détournée de cela ? Faux. C’est faux. C’est faux de toute façon. Comme c’est faux. C’est certainement faux. Comme c’est trop faux. Il semblerait que ce soit faux. Comme nous te disons que c’est faux ! Ahhh~, notre âme souffre… ~tsu !”

Subaru : “Quel est le lien entre le but de devenir heureux et le fait de voler les Souvenirs des autres…”

Rui : “――Diiiis~, onii-san, as-tu déjà pensé que la vie est injuste ?”

Subaru : “J’y ai pensé.”

Rui : “Awaaa, ~tsu.”

Les dents plantées dans le dos de sa main blanche, Rui interrogea Subaru. Lorsque Subaru acquiesça d’un signe de tête en guise de jugement rapide, Rui se mit à rire de façon détestable en disant “Bien sûr”.

Tout en se moquant, elle faisait ramper sa main avec les empreintes de ses dents sur sa fine poitrine.

Rui : “Nous aussi. En fait, la vie est une injustice en soi. On ne peut pas choisir la naissance, on ne peut pas choisir les parents, on ne peut pas choisir l’environnement, on ne peut pas choisir l’avenir, pas une seule chose ne peut être choisie. C’est toujours fait pour être un system de ce genre. C’est être au-dessus d’un conveyor belt.”

Subaru : “――――”

Rui : “――Mais qu’en serait-il si ce n’était pas le cas ?”

Face au Subaru silencieux, Rui inclina le cou.

Rui : “Et si la naissance pouvait être choisie ? Et si les parents pouvaient être choisis ? Et si l’environnement pouvait être choisi ? Et si l’avenir pouvait être choisi ? Et si toutes les options étaient conformes à l’imagination… ? Tout le monde choisirait une vie meilleure, n’est-ce pas ? Est-ce que c’est mal ?”

Subaru : “C’est… peut-être vrai, mais.”

Subaru se demandait quelle était la corrélation entre cela et les crimes de Rui et des autres.

Cependant, Rui claqua des dents face à ce doute de Subaru,

Rui : “――C’est ça.”

Subaru : “…Ah ?”

Rui : “Si la naissance pouvait être choisie, si les parents pouvaient être choisis, si l’environnement pouvait être choisi, si l’avenir pouvait être choisi, si toutes les options étaient conformes à l’imagination, tout le monde choisirait une vie meilleure――c’est pourquoi nous prenons le temps et faisons le maximum d’efforts pour trouver la meilleure vie pour nous.”

Subaru : “――――”

Rui : “C’est sûrement quelque part ~tsu ! Là où nous pourrions vivre la tête haute, comme nous ! Un avenir rempli de roses, à tel point que nous nous dirions que nous sommes heureux d’avoir vécu cette vie ! En attendant de rencontrer fortuitement cette vie destinée, nous mangerons, croquerons, mâcherons, lécherons, sucerons, nous goinfrerons, boirons avec gloutonnerie ~tsu ! Gourmandise ~tsu !”

Le regard éblouissant, Rui Arneb clama sa belle ambition d’une voix tonitruante.

Elle croyait vraiment, du fond de son cœur, que c’était la poursuite du bonheur, que c’était le seul moyen pour elle d’appréhender l’avenir suprême.

Rui n’avait découvert aucun espoir, aucune attente pour sa propre vie.

Car dans son esprit, la vie de la jeune fille nommée Rui Arneb avait été inférieure dans sa disposition initiale. Le point de départ avait été incorrect――par conséquent, elle souhaitait le nier.

Elle voulait gagner et s’approprier sa personne qui était abondante par sa naissance, ses parents, son environnement, son avenir, ses talents, tout.

Elle avait défini précisément cela comme une condition indispensable pour profiter au maximum de la vie. Et donc――

Subaru : “Pour cela, tu voles les Souvenirs des autres, et tu les manges… ?”

Rui : “Une fois la vie désirée trouvée, en y apposant les Souvenirs et les Noms, nous vivrons cette vie la tête haute. Malheureusement, pour l’instant, tout le monde a été évincé de la sélection… il y a eu des vies qui étaient sur la bonne voie, mais, tu sais, nous ne nous contenterons pas de quelques maigres expériences.”

S’exprimant avec enthousiasme d’une voix tremblante, Rui fit glisser son doigt sur son petit corps sous ses vêtements rapiécés, et effectua un geste charmant qui ne correspondait pas à son âge――non, ce n’était pas le cas.

Si elle, si les paroles de la Gourmandise étaient vraies, alors elle avait mangé les vies d’innombrables personnes jusqu’à aujourd’hui, et grâce à cela, elle s’était procuré une quantité de ressources et d’expériences au-delà de ce qu’un homme ordinaire pourrait physiquement expérimenter.

Hommes, femmes, enfants, personnes âgées, sautant éventuellement par-dessus les barrières des races ou des espèces, se rassasiant des expériences de toutes les existences possibles, les goûtant jusqu’à la fin, une personne qui s’était laissée aller à la satiété des vies.

C’était exactement comme la façon dont Rui s’était désignée.

Elle s’était lassée. De manger la vie d’autrui.

Pour elle, qui continuait à dénicher et à manger les “parties délicieuses” de la vie de toutes sortes de personnes, tous les événements possibles étaient des articles périmés, les mêmes événements éculés qui n’avaient rien de nouveau.

Mais, tout comme lorsqu’il avait compris l’état mental de Rui, il avait aussi découvert quelque chose qu’il ne pouvait pas comprendre. C’était――

Subaru : “Alors pourquoi toi, quelqu’un qui a un régime alimentaire aussi déséquilibré, es-tu allée jusqu’à utiliser cette mesure douloureuse pour essayer de me mâcher ? Est-ce que c’est ton obstination en tant que guerrière de la nourriture, quelque chose comme ne jamais excuser ce qu’il reste à manger ?”

Rui : “Ce n’est pas une raison aussi ridicule――c’est parce qu’onii-san est notre destin.”

Subaru : “――――”

Se demandant s’il devait accepter cela au pied de la lettre, ayant l’impression qu’on se moquait de lui, Subaru fixa Rui avec rage et vigilance.

Cependant, les pupilles de Rui regardant Subaru, présentaient une ardeur qui n’avait rien de mensonger. Elle était vraiment amoureuse de Subaru et le désirait ardemment――pour être plus précis, elle désirait la vie de Subaru. 

La raison étant――

Rui : “Les hommes et les femmes de tous âges, toutes sortes d’humains, de races, de positions, absolument tout, nous bondissons au-dessus de tout cela et mangeons toutes sortes de choses que nous avons, mais il y a une seule chose qui nous est inconnue. Sais-tu ce que c’est ?”

Subaru : “Qu’est-ce que ça pourrait être ? Je ne sais pas. La façon qu’à ma bonne à rien de personne de se lamenter ou quelque chose comme ça ?”

Rui : “――C’est l’expérience de la Mort.”

Subaru, dont l’un des yeux restait fermé, arrêta tout mouvement.

Tout en observant attentivement ce Subaru, Rui leva ses bras minces et pointa ses deux paumes vers lui.

Rui : “Peu importe le nombre de Souvenirs d’autrui mangés, c’est impossible. Seuls les Souvenirs de la Mort ne pourront jamais être obtenus. Après tout, n’est-ce pas ainsi que les choses se passent ? Les Souvenirs, ce sont les traces des périodes de vie, après tout. Et donc, quelque chose comme les Souvenirs de la période de mort n’existent pas――seul onii-san est une exception.”

Rui semblait envier, jalouser, aimer profondément, désirer le pouvoir de la Mort Réversible du plus profond de son cœur.

La jeune fille qui s’était lassée de ce monde était profondément amoureuse de l’homme qui lui procurait ce moment de fraîcheur solitaire et le désirait ardemment.

Rui : “Hey hey, comment ressent-on la mort ? C’est sûrement rude, pas vrai ? C’est atroce, pas vrai ? C’est terrible, pas vrai ? C’est douloureux, n’est-ce pas ? Il y a aussi eu un moment où ça ne faisait pas mal, n’est-ce pas ? Certains disent que ça fait du bien, est-ce vrai ? Quand on meurt, est-ce qu’on se sent toujours ravi ? Ou est-ce qu’on n’en a plus rien à faire ? Une victoire facile ? Hey, hey hey, heyheyhey !”

Subaru : “…Si tu as mes souvenirs de tout ce qui s’est passé jusqu’à hier, alors ne devrais-tu pas savoir tout cela ?”

Rui : “En tant que souvenirs, vois-tu ! Mais, à bien y réfléchir, c’est vieux, car ce n’est pas réel ! Nous voulons une expérience plus brute. Nous ne pouvons pas être satisfaits par un ingrédient rassis réutilisé. Ce qui nous satisfera, c’est un état d’esprit nouveau, frais et juteux dont personne n’a conscience ~tsu !”

Reprenant ses paroles, parlant de ses raisons――

Rui : “Les seuls Souvenirs special en ce monde, que personne d’autre ne peut expérimenter ! Non seulement cela, mais la simplicité de mourir rapidement et de recommencer en cas d’erreur ! Même en trouvant la meilleure vie possible, il y a toujours la possibilité de la gâcher par un quelconque échec, n’est-ce pas vrai ? Mais si c’est la vie d’onii-san, alors ce n’est pas le cas ! Tout va bien, nous le ferons assez bien pour que personne ne le découvre !”

Subaru : “――――”

Rui : “Ni Émilia, ni Béatrice, ni Ram, ni Meili, ni Julius, ni Echidna, ni Shaula, ni Patrasche, ni Pétra, ni Otto, ni Garfiel, ni Frédérica, ni Lewes, ni Roswaal, ni Clind, ni Annerose, ni Felt, ni Reinhard, ni Rom-jii, ni TonChinKan, ni Crusch, ni Félix, ni Wilhelm, ni Ricardo, ni Mimi, ni Hetaro, ni Tivey, ni Priscilla, ni Al, ni Schult, ni Heinkel, ni Kiritaka, ni Liliana, personne, personne, personne, personne, personne, personne, personne ! En les trompant tous, nous vivrons heureux !”

Amenant ses deux mains, qui avaient été projetées vers l’avant à se tendre vers lui, Rui inclina adorablement sa tête.

Rui : “C’est pourquoi, s’il te plaît――laisse-nous manger la vie d’onii-san, de sorte que nous remplissions notre estomac ?”

Comme pour plaider, la jeune fille, parmi la multitude de Souvenirs qu’elle possédait, avait dû indubitablement choisir la plaidoirie, la compétence la plus adaptée à ce lieu.

La preuve que, quel que soit le type d’ingrédients rassemblés, si les compétences culinaires étaient médiocres, cela ne servirait à rien.

Subaru aimait bien un dicton qui disait que ce n’était pas les ingrédients qui étaient mauvais, mais la cuisine qui l’était.

Il ne s’en était jamais rendu compte à ce point.

D’innombrables, multiples, nombreux points d’expérience que les humains ordinaires ne pourraient jamais posséder. Subaru n’avait jamais rencontré une existence aussi gaspillée et gâchée.

Subaru : “――Tu n’auras pas de troisième chance. Mon angoisse, ma mort, ma vie, tout m’appartient. Je ne te donnerai pas une seule chose !”

Rui : “――――”

Subaru : “Meurs de faim, maudite saloperie. Si tu ne peux choisir qu’une seule façon de mourir dans la vie, alors c’est ce que je te suggère――de souffrir le plus au monde.”

Mimant une entaille sur son propre cou avec son pouce, Subaru l’affirma.

En réponse à ces mots, Rui arrondit les yeux puis observa ses deux mains. Puis, se couvrant le visage avec ces mains, regardant le ciel blanc, elle gémit “Ahhhhhh~”.

Rui : “Nous avons échoué. Nous avons bel et bien échoué. Nous avons fini par échouer. Nous avons donc échoué. Nous avons bel et bien fini par échouer. Nous avons en effet fini par échouer. Nous avons fini par échouer, n’est-ce pas. Comme nous avons fini par échouer… ahh~, ahhhhhh~.”

Avec des claquements de dents et des tremblements de genoux, Rui s’effondra sur le sol à cet endroit précis.

Le fait qu’elle soit réellement stupéfaite témoignait du sérieux avec lequel elle avait essayé de persuader Subaru. Puisque le résultat de ce sérieux avait été cette formulation, le style d’échec de sa nature spirituelle n’avait pas besoin d’être prononcé.

Subaru ne rétracta pas non plus son regard suggérant “c’est bien fait pour toi” de quelque sorte que ce soit.

Subaru : “Je ne deviendrai pas comme tu l’as souhaité. Mon nom est Natsuki Subaru, le nom que m’ont donné Natsuki Kenichi et Natsuki Naoko――rien d’autre. Je suis moi-même.”

Rui : “Même s’il est possible que ce soit écrasé et que ça disparaisse ?”

Subaru : “Je vais t’apprendre une formule magique――ceci est ceci, cela est cela.”

Le sort magique avec lequel il avait frappé Julius, cette fois-ci, il y ferait face et se frapperait lui-même.

Si “Natsuki Subaru” était récupéré, le Subaru actuel pourrait disparaître. Cependant, il était également possible qu’il ne disparaisse pas. Il y avait peut-être un moyen de ne pas l’effacer.

Il trouverait peut-être un moyen de partager l’unique rayon de soleil.

Subaru : “Moi qui entre dans le cœur des autres avec des chaussures en parlant franchement, je n’ai pas besoin non plus d’être sans manières et d’occuper le rayon de soleil. Voilà ma réponse. Coupe-toi les cheveux, idiote.”

Décrétant une remarque suggérant un acte d’abandon, Subaru tourna le dos à Rui.

Il n’accorda aucune attention à la jeune fille enfoncée dans le sol, se tenant la tête. Pour l’instant, le moyen de sortir de cet espace incompréhensible était plus important que cela.

Au plus vite, il devait retrouver Émilia et les autres, et s’attaquer une nouvelle fois au Livre des Morts de Reid.

Tout d’abord, pourquoi le Livre des Morts de Reid, envers cet endroit――

Rui : “――Ahhh~, ça suffit. Il n’y a donc pas d’autre choix que de laisser le reste à onii-chan et nii-sama, heiiiin~.”

Subaru : “――――”

Derrière la réflexion de Subaru, Rui apparut comme en proie au chagrin.

En entendant cela, Subaru, qui avait les oreilles collées au sol et qui frappait celui-ci, se retourna. Rui était étendu sur ses propres cheveux dorés, se couvrant le visage de ses paumes, battant des jambes.

Onii-chan et nii-sama.

Des noms que Rui avait souvent mentionnés. Si c’était, comme Subaru l’avait imaginé――

Subaru : “――Ley et Roy. Gourmet et Nourriture Bizarre ?”

Rui : “Nous ne pouvons pas quitter cet endroit. C’est pourquoi, à moins qu’onii-chan et nii-sama ne veuillent bien manger, nous ne pouvons pas non plus choisir ce que nous allons manger… C’est pourquoi nous avons fait une requête.”

Subaru : “Une requête…”

Ruminant les mots d’une mauvaise prémonition, Subaru évoqua l’autre versant de ces mots.

Il sentait que Rui avait mis beaucoup de temps à vomir la suite de ces mots. Très vite, comme pour suivre l’impatience de Subaru, les lèvres rouges de Rui frémirent,

Rui : “N’est-ce pas la deuxième fois qu’onii-san vient ici depuis la nuit dernière――et donc, aussi bien onii-chan que nii-sama, tous les deux ont remarqué. Où se trouve onii-san.”

Subaru : “――――”

――Les choses étaient claires, ces deux menaces s’approchaient maintenant de la Tour de Guet des Pléiades.

Rui : “Ils ont tous les deux dit qu’ils étaient très intéressés par onii-san, tu sais. C’est une évidence――parce que tu saiiiis~, onii-san réalise en abondance des expériences qu’ils n’ont jamais goûtées auparavant.”

Subaru : “M-merde… ! Tu… Hk.”

Rui : “――Ahhh~, comme c’est injuuuste~.”

Rui murmura cela avec désinvolture, suite aux frissons de Subaru, qui avait découvert cette vérité.

Les murmures de Rui, ne possédant aucune logique, furent immédiatement compris par Subaru.

Subaru : “Est-ce que c’est une sortie ?!”

Derrière Subaru, qui avait fait demi-tour, une fissure s’était créée dans l’espace blanc, son autre côté était visible, bien que vacillant.

Un désordre physique évident, un saut inconcevable dans l’espace qui prenait sa source à l’intérieur.

Inspiré par l’objectif de Subaru, qui devait retourner à la Bibliothèque. 

Subaru : “――――”

Rui : “Tu ne peux pas. Onii-san ne pourra jamais. Bien que nous voulions que tu le fasses, tu sais.”

L’existence de la sortie, avant qu’il ne puisse la franchir, fit vaciller Subaru au sujet du traitement de Rui.

Qu’il s’agisse de la séquence d’événements où il lui avait étranglé le cou, mais aussi de son attitude une fois son arrière-pensée dévoilée, il était peut-être vrai qu’elle ne possédait pas une puissance de combat supérieure à ce que son apparence laissait supposer.

C’est la raison pour laquelle il était physiquement possible pour Subaru de mettre fin à Rui dans cet endroit.

En n’y pensant qu’un seul instant, au moment où il dirigea son regard troublé, ses véritables motivations furent percées à jour.

Rui : “Même si tu soupçonnes, même si tu désespères, tu ne peux pas te suicider ni tuer les autres, ni même ceux que tu détestes. Pauvre lâche――quand bien même nous t’avons léché gentiment.”

Subaru : “――Eh bien, tes dents ont dû s’abîmer. Fais-les soigner, idiote.”

Subaru déclara cela avec son majeur levé, en direction de Rui qui affichait une expression provocatrice.

Sans apercevoir Rui se sentir humiliée par ces mots, Subaru tenta d’insérer son corps dans la fissure de l’espace. À ce moment, ce seul instant, il céda en chancelant.

Ce n’est pas comme s’il avait de la peine pour Rui. Il se sentait soulagé à l’idée de ne plus revoir ce visage. Ce que Subaru regrettait, ce n’était pas de s’être séparé de Rui, mais la voix qui l’avait fait se lever.

Pour cet instant seulement, la jeune fille qui était apparue n’avait fait qu’animer Subaru.

Après s’être fait voler ses Souvenirs et son Nom, la jeune fille solitaire avait interpellé Subaru aux confins du monde.

Subaru : “Tout va bien――je me souviens de la promesse.”

Natsuki Subaru ne l’oublierait certainement jamais. 

Par conséquent, il ne faisait aucun doute qu’ils se reverraient à nouveau.

――Il ruminait qu’il aimerait entendre, non seulement sa voix sévère, mais aussi sa voix tendre à ce moment-là.

Subaru : “――――”

Enthousiaste à cette idée, Subaru fit bondir son corps dans la fissure, afin de revenir auprès de ses camarades.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※

Rui : “Ahh~, ahh~, ahh~, bordel ! Il ne s’est même pas retourné, quel homme ~tsu !”

Rui : “Aucune excuse ne te sera accordée. Pas question de te laisser t’échapper. Absolument, absolument… ~tsu !”

Rui : “Ne crois pas que c’est terminé, Natsuki Subaru… ~tsu !”

Rui : “Ta vie nous appartieeeent~――~tsu !”

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※

-=Fin du Chapitre 61=-

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