Arc V – Chapitre 6 – « Deux chevaliers spirituels, deux marchands avides, et un ange désintéressé »

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Traduit par : DiscountAnon/Nanashi-tan

Traduit de l’anglais par : Astral Trinity

Relu par : Garf

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Artiste du fan-art : 妖幻狐

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Arc V – les étoiles qui écrivent l’histoire

Chapitre 6 – « Deux chevaliers spirituels, deux marchands avides, et un ange désintéressé »

Contrairement aux attentes de tous, Anastasia semblait porter un coup préventif. L’atmosphère dans le Pavillon du Sylphe Marin était tendue.

Émilia : “——Merci de nous accueillir en personne, ça me met vraiment à l’aise.”

Venir à la rencontre d’Émilia était certainement calculé. Alors que Subaru était perdu dans ses pensées, une Émilia légèrement confuse lui répondit, attirant son attention.

Anastasia fronça les sourcils en voyant Subaru, s’interrogeant probablement sur les origines de Garfiel, qui se tenait à côté de lui, et de Béatrice, qui s’accrochait à sa manche. Subaru, ayant passé plusieurs jours à gambader avec eux dans le manoir, était rassuré par leur présence.

Anastasia : “——Le même visage que d’habitude.”

Son regard quitta Subaru pour Émilia tandis qu’elle murmurait cela pour elle-même, ses yeux vert clair arborant une pointe de moquerie. Sa relation avec Émilia n’avait guère changé depuis un an, un petit conflit naissant entre elles n’était pas inattendu.

Subaru : “Eh bien, elle est tout aussi mignonne que… non, elle est même encore plus mignonne qu’avant.”

Émilia : “Subaru, ne plaisante pas avec une expression aussi sérieuse.”

En entendant sa réponse, Subaru se frotta le nez d’un air gêné, constatant que Béatrice était très attentive à ce qui se passait. Les coins de la bouche d’Anastasia se soulevèrent en un léger sourire.

Anastasia : “Natsuki-kun, j’ai entendu dire qu’après la subjugation de la Baleine Blanche, les choses ont un peu dérapé. Les territoires frontaliers de Roswaal se portent-ils bien ?”

Subaru : “Désolé que tu aies dû apprendre une nouvelle aussi désagréable. Grâce à tes troupes, nous avons survécu à la suite. En tant que compagnons, nous allons nous soutenir mutuellement, pas vrai ?”

Anastasia : “Vraiment ? Je suis heureuse que tu le penses aussi. Nous étions tous les deux heureux que vous puissiez venir. Cela fait un moment que tu n’as pas vu Julius, n’est-ce pas ?”

Anastasia tapa dans ses mains, profitant de l’occasion pour taquiner Subaru, qui comprit immédiatement et fronça les sourcils. Émilia et Anastasia riaient simultanément, tandis que Subaru se sentait mal à l’aise, pensant qu’aucune d’elles ne comprenait sa relation complexe avec Julius. Il avait essayé de l’expliquer maintes et maintes fois à Émilia, mais chaque tentative s’était soldée inévitablement par un échec.

Garfiel : “Ah… c’est un peu étrange. J’suppose qu’cette femme est l’une des ennemis d’Émilia-sama ?”

Garfiel, jusqu’alors silencieux, posa une question, sans chercher à dissimuler son hostilité. Subaru se gratta la tête en signe d’embarras, et les yeux ronds d’Anastasia s’arrondirent encore plus.

Émilia : “Garfiel, tu n’as pas tort, mais tu le dis d’une manière assez extrême. Après tout, n’avons-nous pas été invités ici ?”

Garfiel : “Ouais, mais quand même, vous n’vous poignarderez pas mutuellement dans l’dos un jour ? Ça va piquer après avoir fait copain-copain.”

Émilia : “C’est vrai. Garfiel est une personne gentille, donc je m’inquiète pour ça…”

Garfiel : “——Hk ! Qui est gentil ?! Qu’est-ce qu’vous racontez, Émilia-sama !”

Comme on pouvait s’y attendre de sa part, Garfiel s’empressa d’essayer de détourner les mots d’Émilia. Anastasia le regarda avec curiosité, se demandant pourquoi il semblait si embarrassé, quand soudain,

??? : “Ah ! Garf est là ! Mademoiselle, pourquoi vous ne me l’avez pas dit ?!”

La porte en bois de l’auberge s’ouvrit avec fracas. Le vacarme était causé par Mimi, une fille-chat dont le beau visage rayonnait en voyant son public. Elle vola dans la pièce et surprit tout le monde en saisissant fermement le bras de Garfiel.

Mimi : “Bienvenue ! Tu es fatigué, tu es fatigué, alors Mimi va te guider jusqu’à ta chambre ! C’est là que tu vas rester ! Hey, tu ne bouges pas du tout !”

Garfiel : “Oy, Oy, attends, attends ! Mon incroyabl’ personne n’a pas accepté… Tu es forte ! Quoi !?”

Mimi : “Par ici ! Par là ! Dépêche-toi !”

La petite Mimi s’accrocha au bras de Garfiel et, bien qu’il aurait dû être assez fort pour se libérer, il fut néanmoins entraîné sans résistance. Peut-être utilisait-elle une technique secrète, mais il était plus probable que Garfiel n’ait pas voulu éloigner Mimi en la secouant. Après tout, malgré les apparences, ils étaient censés avoir le même âge.

Anastasia : “Hmmm…”

Garfiel se laissa entraîner sans trop de résistance et Anastasia avait un rare regard troublé sur le visage, tout comme Émilia.

Anastasia : “Haaaaa, Mimi a toujours été vive, mais quand même, j’ai été un peu surprise à l’instant.”

Émilia : “Ah, c’est vrai. C’est bien. Je pensais que tu aurais pu avoir l’impression qu’elle t’avait laissé seul.”

Anastasia : “Pas du tout, ce n’est pas un problème. Cependant——”

Après leur échange, le regard brièvement adouci d’Anastasia s’aiguisa en un calme glacial, et Subaru se déplaça inconsciemment pour se placer devant Émilia.

Anastasia : “J’aimerais que vous me disiez quel genre d’enfant il est, celui qui a attiré l’attention de Mimi.”

La question dangereuse était chargée de la rage silencieuse et brûlante qu’une femme aurait envers les parasites qui entouraient sa jolie fille ou sa petite sœur. Elle laissait subtilement entendre que Mimi était aimée et, bien qu’ils soient arrivés tôt, l’idée de s’occuper de cela épuisait Subaru.

??? : “…Comment se fait-il, Natsuki-san, que tu aies soudain un visage aussi fatigué ?”

À ce moment-là, Otto, qui était revenu après avoir sécurisé les dragons terrestres et leur carrosse, trouva Subaru dans un état d’épuisement et rejoignit leur rassemblement à l’entrée de l’auberge.

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Le célèbre hôtel de Pristella, le Pavillon du Sylphe Marin, était dallé de planches en bois ressemblant à des tatamis. Cet endroit était clairement destiné aux piétons épuisés comme Subaru, qui s’assit immédiatement sur un coussin. Béatrice prit calmement place à côté de lui, mais Émilia et les autres semblaient perplexes à l’idée de s’asseoir directement sur le sol. Le long bureau en bois et le grand hall rappelaient tous une auberge de style japonais, à l’exception de l’absence d’un véritable sol en tatami.

Cependant, un véritable expert comme Subaru trouvait des éléments pour retirer des points.

Subaru : “Par exemple, il manque à cet endroit une porte coulissante et une porte en papier, et, malheureusement, les employés ne sont pas vêtus de kimonos. Il est de mauvais goût de ressembler extérieurement à un ryokan alors que l’atmosphère n’est pas fidèlement reproduite.”

En fin de compte, Subaru ne pouvait se défaire de l’impression désagréable que le décor était tout droit sorti d’un film fantastique, malgré les vêtements et l’hospitalité des employés.

Subaru : “Donc, ma note totale est de soixante-dix points. Cet endroit est à peine acceptable, mais ce qui est bon est bon, voilà comment je le noterais. J’espère que vous travaillerez dur pour vous améliorer à l’avenir.”

Béatrice : “De quoi parles-tu, en fait ?”

Subaru : “C’est une sorte d’amusement bon marché, fougueux et léger qui soulage ma frustration… donc j’irai bien même si tu lâches ma main.”

Béatrice : “… Juste pour être sûre, je vais la tenir encore un peu, je suppose.”

La prise sur la main gauche de Subaru se renforça légèrement, et il ne dit rien de plus, se tournant plutôt vers Émilia à sa droite. Émilia, qui avait examiné l’environnement étrange, remarqua son regard.

Émilia : “C’est tellement incroyable, n’est-ce pas ? De l’extérieur, c’est un peu étrange, mais dès que j’y entre, je me sens vraiiiment bizarre, de m’asseoir par terre et enlever mes chaussures…”

Subaru : “Je n’avais pas de lit dans ma chambre, j’avais un futon sur le sol. Je serais surpris que cet endroit n’en ait pas… Est-ce que les employés me laisseraient en avoir un ?”

Otto : “Quelle proposition inhabituelle et inutile… ou, plutôt, est-ce que Natsuki-san est familier avec les coutumes du style Kararagi ?”

Otto assit en face de Béatrice, se joignit à la conversation. L’expression “style Kararagi” attira l’attention de Subaru.

Subaru : “Style Kararagi ? Ce bâtiment en est-il le fruit ?”

Otto : “C’est cela, ces styles architecturaux wafuu sont des conceptions prises à Kararagi, bien que leur utilisation ne soit pas répandue ici. À Kararagi même, des conceptions similaires à celle du Pavillon du Sylphe Marin sont considérées comme traditionnelles.”

Subaru : “Alors pourquoi cet hôtel est dans ce style ? C’est une question de diplomatie ?”

Ce bâtiment était sans aucun doute de conception japonaise. Subaru voulut confirmer ses soupçons sur la raison de cette situation.

Comme pour compléter les pensées de Subaru, Otto leva un doigt et parla.

Otto : “Ce serait à cause de l’histoire même de Pristella. Hoshin des Terres Désolées était responsable de sa construction. Je suppose que tu as entendu parler de lui ?”

Subaru : “Réellement, j’ai peu entendu parler de ce Hoshin des Terres Désolées.”

Otto : “Bien qu’il soit né à une époque si sombre, il a réussi tant de choses. Même le qualifier de Sage ne serait pas exagéré. Cependant, c’est à cause de son caractère éblouissant que les disputes ont fini par arriver.”

L’histoire d’Otto prenait place un peu plus de cent ans auparavant, lorsque Pristella était divisée entre les cultures Lugnicaine et Kararagienne. Pristella était géographiquement Lugnicaine, mais son fondateur Hoshin se considérait lui-même et était considéré comme Kararagien. Lugnica n’appréciait pas l’influence culturelle de Kararagi et avait essayé d’éradiquer toute trace de sa culture, mais les habitants avaient été offusqués et avaient protestés, ce qui avait conduit à plusieurs conflits territoriaux entre Lugnica et Kararagi. Finalement, les relations diplomatiques s’étaient détériorés au point que les deux pays étaient sur le point de rompre leurs relations.

Otto : “Heureusement, cela n’a pas duré. Peu à peu, la réglementation s’est assouplie, et Lugnica et Kararagi ont renoué leurs relations. Pendant cette période, l’importation de marchandises de Kararagi a ralenti. C’est probablement grâce à cela que Lugnica s’est sentie en sécurité en laissant ses mesures de sécurité devenir plus laxistes.”

Subaru : “En tout cas, c’est bien que le problème soit résolu. Donc les coutumes Kararagi peuvent être retracées jusqu’à Hoshin ?”

Otto : “On dirait bien. Hoshin était une personne aux idées novatrices dès le départ. Ses influences sur l’idéologie, la technologie et la législation ont été immenses.”

Subaru : “——Je vois.”

Subaru avait reçu sa réponse. L’histoire d’Otto confirmait que le fondateur de Kararagi, Hoshin des Terres Désolées, avait la même identité que Subaru et Al, une personne invoquée depuis un autre monde.

Subaru connaissait maintenant trois personnes qui avaient été invoquées à différents moments : Hoshin, il y a 400 ans, Al, il y a 20 ans, et lui-même, il y a un an.

Subaru ne comprenait pas le décalage temporel, ni pourquoi il avait été choisi, et cela n’avait aucun sens pour lui de faire des spéculations. Mais il n’était certainement pas seul. Le simple fait de savoir cela permit à son cœur de trouver un petit salut.

Anastasia : “——Il semblerait que tout le monde apprécie ce ryokan.”

Une fine porte coulissante en bois s’ouvrit sans bruit, et Anastasia, entrant avec un timing parfait, se tenait de l’autre côté avec un sourire.

Et, debout à côté d’elle,

??? : “Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, Émilia-sama. Je m’excuse sincèrement d’être en retard. J’aurais dû être le premier à vous accueillir.”

Un homme au visage désolé et à la voix douce. Rien qu’en l’entendant, beaucoup de femmes penseraient que c’était la voix d’un ange. Un rêve amusant, mais la voix avait la couleur, la beauté et la force nécessaires. C’était la voix du plus grand des Chevaliers, Julius Juukulius, qui n’existait que pour vexer. Du moins, c’est ce que ressentait Subaru.

Émilia : “Mhm, ça fait longtemps, Julius. Tu as l’air de bien te porter.”

Julius : “Je vous suis reconnaissant de votre considération. De même, la gentillesse et la beauté d’Émilia-sama n’en sont que plus polies. C’est comme si la seule ombre de votre regard renforçait ce royaume, alors que le reste du monde subit une perte.”

Subaru trouva son discours, comme toujours, prétentieux et dégoûtant. Julius tourna son regard vers lui.

Julius : “Cela fait un moment que nous ne nous sommes pas rencontrés en face à face. Vous semblez toujours aussi vif, Natsuki Subaru-dono.”

Subaru : “… Arrête avec ton attitude bidon, ça me fait froid dans le dos. Subaru-dono mon cul, tu es si prévisible.”

Julius : “C’est un fait bien connu que vous avez été reconnu comme le Chevalier d’Émilia-sama. Votre ancien manque de respect pour cette position devrait maintenant être ignoré par nous deux. Avant tout, en tant que Chevalier, essayez-vous de vous comporter en conséquence ?”

En observant l’attitude vertueuse de Julius, Subaru se renfrogna.

Subaru : “Ouais, je suis son Chevalier maintenant. Personne ne pensait que je pourrais le faire, mais je suis là.”

Julius : “Je vois. Bien que votre position ait changé, votre attitude n’a pas changé. ——Dans ce cas, je me passerai de cette courtoisie.”

Julius laissa tomber son attitude formelle et adressa un léger sourire avant de s’approcher et de regarder Subaru qui était assis sur le sol.

Julius : “Alors, encore une fois… ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, Natsuki Subaru. Travailles-tu dur chaque jour pour être un honorable Chevalier ?”

Subaru : “Tu as vraiment besoin de demander ? Après tout, j’ai été battu horriblement par quelqu’un qui pensait que j’étais déshonorant, ou je ne sais quoi.”

Julius : “Il semble que ma réputation soit attaquée. Je me souviens que c’était un duel honorable.”

Subaru : “Ne simplifie pas trop, espèce de salaud…”

Cependant, le fautif était Subaru, et même s’il essayait de dire le contraire, il n’aurait fait qu’aggraver son cas. Donc Subaru, plutôt que de se défendre futilement, insulta Julius dans un léger échange de badinage. Voyant cela, Julius plissa les yeux comme pour dire “Hmm”,

Julius : “Il semble que tes défauts aient été quelque peu corrigés. Si tu apprends à voir les choses avec la perspective d’un Chevalier, tu iras loin. Émilia-sama et Roswaal-sama ont l’œil pour le potentiel, il semble. Quand bien même——”

Subaru : “————?”

Après avoir évalué Subaru, Julius regarda autour de lui jusqu’à ce que ses yeux jaunes s’arrêtent sur Béatrice, qui rencontra son regard fixe avec ses propres yeux bleu pâle.

Béatrice : “Qu’est-ce qu’il y a ? Il ne faut pas trop fixer une dame, je suppose.”

Julius : “C’était terriblement impoli de ma part. Je ne m’attendais pas à ce qu’un Esprit de haut rang comme vous soit présent ici.”

Béatrice : “Parce que Betty est la partner de Subaru, il est naturel que j’apparaisse ici. Je suis d’un tout autre niveau que les Quasi-Esprits que vous avez fait venir. Je me demande si vous avez peur de moi, en fait.”

Béatrice se tenait debout, les mains sur les épaules de Subaru et la poitrine gonflée. Cette attitude grincheuse était basée sur l’attitude de Julius envers Subaru, qui était inférieur à Julius dans tous les domaines sauf un. Tous deux étaient des Chevaliers Spirituels, mais l’Esprit contracté de Subaru était d’un grade supérieur.

Julius était accompagné de ses six Quasi-Esprits correspondant aux six attributs. Les Grands Esprits étaient plus forts que les Quasi-Esprits, qui étaient plus forts que les Esprits Mineurs. En prenant cela en considération, on pouvait dire que Subaru et Béatrice formaient l’équipe la plus forte.

——Cependant,

Subaru : “Si on compare les capacités réelles, nous avons tellement de défauts et sommes un tel gaspillage de potentiel que nous ne pouvons même pas nous comparer à ses Quasi-Esprits.”

Béatrice : “Hmph. S’il n’arrête pas de manquer de respect à Subaru… Je vais vous dire ce qui arrivera si vous méprisez le partner de Betty, même si vous êtes un bel homme qui fait vaciller le cœur de Betty, je suppose !”

Subaru : “Un bel homme qui fait vaciller ton cœur ?!”

Ce n’était guère ce que Subaru voulait entendre, mais c’était Julius lui-même, la cause de la fissure dans leur relation, qui en saisit la raison.

Julius : “Ne te méprends pas, ton Esprit ne va pas te trahir. Son instinct est simplement ébranlé par ma Protection Divine.”

Subaru : “Ta protection… ? Sérieux, tu en as aussi une ? Quel genre de protection ?”

Julius : “La protection que je possède est la Protection Divine du Rassemblement des Esprits. Pour faire simple, c’est une sorte de Protection Divine qui permet d’obtenir les faveurs des Esprits. J’ai aussi un contrat avec des Quasi-Esprits de six attributs. Ce n’est qu’avec la puissance de cette protection que je suis capable de les maintenir.”

Beatrice : “Betty ne perdra pas ! Subaru est meilleur que vous… je suppose !”

Subaru : “Merci ! S’il te plaît, ne me fais pas plus de mal !”

Bien que le lien de confiance entre Subaru et Béatrice soit indéfectible, il était tout de même déçu de son manque de réponse ferme. Chaque fois que Subaru affrontait Julius, il s’énervait sans cesse sur ses propres défauts. C’était la raison principale de son ancienne haine envers Julius.

Anastasia : “Comme d’habitude, notre Chevalier est attentif à Natsuki-kun.”

Julius : “Pas du tout. Je discute simplement de l’attitude d’un Chevalier en tant que son aîné. Les Chevaliers du Royaume de Lugnica peuvent être jugés d’après leur comportement.”

Anastasia : “Eh bien, Natsuki-kun a déjà une réputation de Chevalier, n’est-ce pas ? Tu es vraiment malhonnête, Julius.”

En réponse à la taquinerie d’Anastasia, Julius baissa la tête et acquiesça en silence. Anastasia aurait probablement gagné de toute façon, pour en être fière plus tard. Leur relation avait cet air de familiarité.

——Béatrice tapota l’épaule gauche de Subaru et Émilia son épaule droite.

Béatrice : “Ne t’inquiète pas trop, en fait. Les apparences ne sont pas tout, je suppose.”

Émilia : “Je suis contente que Subaru et Julius s’entendent, je serais heureuse que vous deveniez de bons amis.”

Subaru : “Merci pour cette ambiance où il est difficile de dire merci…”

Comment d’autres personnes percevraient-elles cela ? Tout ce que Subaru pouvait recevoir d’elles était un réconfort peu utile. Il se gratta la joue avec frustration tandis qu’Anastasia s’asseyait en face de lui.

Subaru : “En y réfléchissant bien, pourquoi n’êtes-vous que tous les deux ici ? Mimi et Garfiel… sont probablement en rendez-vous, mais…”

Anastasia : “C’est comme tu l’as dit, Mimi est avec l’enfant blond en ce moment. Hetaro adore sa sœur et garde probablement un œil sur eux, et Tivey garde probablement un œil sur Hetaro. C’est pourquoi ils ne sont pas avec moi en ce moment.”

Subaru : “Ricardo n’est pas venu ? Je sais que les triplés chatons sont plutôt forts, mais n’est-ce pas réconfortant d’avoir un Chevalier adulte dans les parages ?”

C’était étrange que les triplés soient là, mais Ricardo, qui s’occupait habituellement de leurs pitreries, était absent, tout comme Joshua, le frère de Julius.

Julius : “Malheureusement, nous ne sommes pas à Pristella juste pour le plaisir. Ricardo et mon frère Joshua ont des affaires à régler ailleurs. Vous devriez déjà l’avoir rencontré, non ?”

Subaru : “Ouais… et il te ressemble beaucoup. Si son gabarit était un peu plus stable, il pourrait parfaitement jouer ton rôle. En fait, c’est ce qu’il devrait faire de toute façon. Tu peux partir maintenant.”

Julius : “Je garderai ton intéressante opinion à l’esprit, mais cela serait difficile pour Joshua. Ce n’est pas un enfant bien adapté aux voyages excessifs. De manière frustrante, j’ai plusieurs inquiétudes à son sujet, en tant que frère aîné.”

Au grand dam de Subaru, Julius le prit au sérieux et commença à s’inquiéter pour Joshua. Otto interrompit le silence gênant de Subaru en se raclant la gorge.

Otto : “Hmmm—— Je n’ai rien contre cette atmosphère décontractée, mais maintenant que presque tout le monde est là, pourrions-nous tous faire les présentations ?”

Anastasia : “J’aimerais aussi faire des présentations, puisque les seules personnes ici que je connais vraiment sont Émilia-san et Natsuki-kun. Je veux surtout en savoir plus sur cet agent qui semble compétent et sur le puissant Grand Esprit-chan.”

Subaru : “Oyoy, ce n’est vraiment pas ton genre de manquer d’informations, Anastasia-san. Quelque chose ne va pas dans tes rapports ?”

Otto : “Je peux imaginer pourquoi tu as cette impression, mais je pense qu’il serait mieux que nous ne cherchions pas à savoir quelles informations sont exactes !”

Subaru tira la langue et tenta de prendre un air mignon, tandis que le Ministre des Affaires Intérieures, prétendument “compétent”, se prenait la tête dans les mains en faisant du bruit.

Esquivant une question de l’agent d’apparence compétente, elle adressa un signe de tête à Julius.

Julius : “Permettez-moi de me présenter à nouveau. Je suis Julius Juukulius des Gardes Royaux du Royaume de Lugnica, bien qu’actuellement je ne serve que comme Chevalier d’Anastasia-sama.”

Julius fit une légère révérence en direction d’Otto, qui hocha la tête en réponse à son geste élégant. Julius présenta ensuite sa maîtresse, Anastasia.

Julius : “Je vous présente l’une des candidates au poste de monarque du Royaume de Lugnica, Anastasia Hoshin, la femme d’affaires douée qui dirige la société Hoshin de Kararagi.”

Otto : “Très bien… très bien, oui !”

Subaru : “Ne t’incline pas devant une simple présentation !”

Otto : “——Hk ! C’était une erreur, la dynamique était écrasante !”

Subaru donna une claque à l’arrière de la tête d’Otto, tandis qu’Anastasia observait, heureuse de l’introduction de Julius.

Subaru : “Ne te laisse pas intimider par les titres ! Notre Émilia-tan est une merveilleuse candidate au même trône, et elle ne perdra pas contre Anastasia !”

Émilia : “Mm, c’est vrai. Je suis aussi une candidate, donc je ferai de mon mieux.”

Subaru : “Ahhhh, tu es si mignonne. Je ne peux pas m’empêcher de dire EMT pour la première fois depuis longtemps !”

Émilia : “Je suis un peu troublée de trouver tes pitreries apaisantes…”

En voyant leur badinage typique et inutile, Otto reprit son sang-froid et fit face au camp adverse.

Otto : “Merci pour votre présentation détaillée. Je suis un peu en retard pour le dire, mais je suis Otto Suwen, le Ministre des Affaires Intérieures d’Émilia-sama… Oui, grâce à certaines circonstances causées par une certaine personne, un Ministre des Affaires Intérieures, c’est en effet ce que je suis.”

Subaru : “Il semble y avoir de l’amertume à propos de cette décision.”

Otto : “Originellement, je devais être un simple marchand, mais maintenant, que suis-je devenu…”

Bien que sa voix résonnait comme une complainte, Subaru resta ferme, refusant de donner à Otto la possibilité de s’échapper. Anastasia tira la langue, en signe de sympathie pour Otto.

Ensuite, tout le monde se tourna vers Béatrice. Voyant leurs regards, elle présenta son petit gabarit ouvertement et frontalement puis déclara,

Béatrice : “Betty est le Grand Esprit Béatrice, je suppose. Je suis l’Esprit contractant de Subaru, je suppose. Comme vous pouvez le voir, je suis très bien classée en tant qu’Esprit et dans la mignonnerie, en fait. J’apprécierais un délicieux thé et une collation sucrée, je suppose.”

Subaru : “Garde ta dignité jusqu’à la fin !”

Il serait toujours dans la nature de Béatrice d’être un personnage mascotte.

Subaru l’attira sur ses genoux et commença à lui caresser les cheveux tandis qu’elle lançait un regard noir, mécontent.

Subaru : “Eh bien, c’est pour ça qu’elle est un Esprit en contrat avec moi. C’est drôle que nous ayons tous les deux les mêmes rôles et que nous soyons la cible de toutes les blagues, mais…”

Julius : “Je pensais bien que tu avais une bonne compatibilité avec les Esprits, donc je ne qualifierais pas cela d’inattendu, mais je n’imaginais pas qu’un contrat avec un Grand Esprit comme Béatrice-sama ressemblerait à cela.”

Subaru : “Ne fais pas trop d’éloges à ma Béako. Elle est comme sa famille, tout ce qui est gentil lui montera à la tête.”

Béatrice : “Hmph. Je déclare mon mécontentement à propos de ce traitement rude, en fait.”

Béatrice lui lança un regard suggérant qu’elle l’acceptait à peine, et Subaru lui tapota la joue en réponse. Maintenant que les choses s’étaient calmées,

Otto : “Bien, les présentations sont terminées et l’atmosphère semble s’être calmée pour le moment. Donc, parlons affaires, d’accord ?”

En tant que Ministre des Affaires Intérieures d’Émilia, c’était le rôle d’Otto de prendre la tête de conversations comme celle-ci et d’éviter qu’elles ne déraillent. Anastasia répondit en tripotant son écharpe en fourrure de renard blanc.

Anastasia : “Eh… ? C’est à nous, les hôtes, de divertir nos invités. N’hésitez pas à faire ce que vous voulez.”

Otto : “Bien alors. Tout d’abord, quelles sont les raisons pour lesquelles vous nous invitez à Pristella ?”

Anastasia : “Ne t’inquiète pas, tu n’as pas besoin d’être autant sur tes gardes. Je ne prépare rien du tout. Un an s’est écoulé depuis le début de la Sélection Royale, et nous n’avons pas eu l’occasion de nous voir récemment, alors j’ai pensé organiser une rencontre.”

La plupart des gens seraient facilement trompés par son comportement doux, mais Otto était un vétéran de la négociation. La conversation se transforma en une bataille entre marchands.

Otto : “En prenant en compte notre situation, nous sommes ici parce que vous nous avez attirés avec un appât. Il est tout à fait naturel que nous soyons prudents.”

Anastasia : “Eh bien, nous vous avons invité ici pour une raison. Il y a des souvenirs à Pristella que vous voudriez, n’est-ce pas ? Pensez à ça comme à un cadeau.”

Subaru : “… Comment as-tu su quel cadeau nous voulions ?”

Anastasia : “C’est une sorte de secret d’entreprise, Natsuki-kun. On va juste dire que je suis une fille curieuse et en rester là.”

Anastasia se couvrit la bouche en riant. Il aurait été exagéré de dire qu’elle se moquait de la frustration de Subaru, mais c’est ce qu’elle faisait ressentir. Consciente de son angoisse, Béatrice ne put s’empêcher de soupirer, tandis que Subaru se demandait comment Anastasia avait appris leur situation.

Émilia : “Ce n’est pas quelque chose que je cachais, donc c’était inévitable que cette information soit divulguée.”

L’aveu franc d’Émilia apaisa une partie des inquiétudes de Subaru, et Anastasia cligna des yeux dans la direction d’Émilia, qui avait répondu en inclinant la tête.

Émilia : “À partir de maintenant, je pense qu’il serait mieux que tout le monde apprécie ce qu’Anastasia a fait, au lieu de se méfier d’elle.”

Anastasia : “…Répondre à ton ennemi d’une manière si bien intentionnée. De plus, je ne t’aide pas uniquement pour ton bénéfice, Émilia-san.”

Émilia : “Mais, grâce à toi, j’ai un moyen de trouver ce que je cherchais. Merci. Je ne sais pas comment je peux te rendre la pareille, mais je te remercie vraiment.”

Anastasia : “————”

Les yeux d’Anastasia s’écarquillèrent à la réponse souriante d’Émilia. À sa grande surprise, Julius, assis à côté d’elle, adoucit son regard, s’attirant un regard noir.

Anastasia : “Y a-t-il quelque chose d’étrange, Julius ?”

Julius : “Non, c’est simplement que votre expression surprise est si rare. Je trouve qu’elle est aussi belle que votre visage naturel, sans artifices.”

Anastasia : “Essayer de s’échapper avec des flatteries… eh bien, j’apprécie toujours ces mots doux.”

Avec l’aide des mots de Julius, Anastasia se débarrassa de sa surprise et retrouva son ton habituel. Puis elle fixa un regard aiguisé sur une Émilia curieuse.

Anastasia : “Émilia-san, ça fait un an et tu as toujours un désavantage que tu dois surmonter.”

Émilia : “Mhm, j’ai des lacunes dans de nombreux domaines et je cause beaucoup de problèmes à tout le monde, donc j’essaie de me rattraper dès que…”

Anastasia : “Une correction. Ton plus grand désavantage n’est pas ça. Mais plutôt le fait que tu ressembles à la terrifiante Sorcière de ces histoires.”

Anastasia expira profondément et sourit, provoquant le raidissement d’Émilia, choquée par son soudain changement d’attitude. Sans tenir compte d’elle, Anastasia se tourna vers Subaru et Otto.

Anastasia : “Et vous deux ? Allez-vous continuer à la soutenir ? Si vous le faites, sa réputation affectera la vôtre.”

Subaru : “Je le ferai, et je ferai de mon mieux, parce que c’est ma politique de la féliciter et de la soutenir quoi qu’il arrive !”

Otto : “À cause de ça, la plupart du fardeau repose sur moi. Assez bizarrement, je n’ai pas d’échappatoire non plus…”

Subaru leva le pouce, Otto le fixa d’un regard amer. Voyant leurs attitudes contradictoires, Anastasia réajusta son écharpe.

Anastasia : “Eh bien, c’est bon. Tu comprends sûrement la valeur de la gratitude, après tout.”

Otto : “La gratitude, hein ? La gratitude, c’est génial. Vous n’avez pas besoin de la garder dans l’inventaire, et il n’y a pas de date limite qui y est attachée.”

Anastasia : “Oui, n’est-ce pas ? Et le plus important——”

Les mots d’Otto rejoignirent ceux d’Anastasia alors que les deux personnes dévoilaient chacune le visage d’un marchand.

Anastasia et Otto : “——Il n’est pas nécessaire d’y mettre le prix.”

Ils parlèrent simultanément.

Anastasia tapa dans ses mains tandis qu’Otto baissait les épaules. Il semblait que ce soit un dicton établi. Leurs perspectives sur la gratitude étaient effroyablement identiques.

Anastasia : “Maintenant, revenons à ce dont Émilia-san a besoin… un minerai magique incolore, du plus haut degré de pureté possible.”

Émilia : “Oui, c’est vrai, peux-tu me dire ce que tu sais ?”

Sur le chemin de Pristella, Émilia, avait réalisé consciemment qu’elle avait agi par égoïsme, elle s’était sentie coupable et n’avait pas voulu impliquer Subaru, Otto et les autres. Néanmoins, avec l’opportunité qui se présentait à elle, elle devait bien sûr agir. Elle était plus proche que jamais de revoir sa précieuse famille.

Alors qu’Émilia retenait son souffle pendant un moment, Anastasia répondit.

Anastasia : “Le meilleur fournisseur de minerai à haute densité est la société Muse. Son responsable réside actuellement dans cette ville, Kiritaka Muse——un homme dont le cœur a été volé par une Chanteuse.”

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2 commentaires sur « Arc V – Chapitre 6 – « Deux chevaliers spirituels, deux marchands avides, et un ange désintéressé » »

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