Arc V – Chapitre 36 – « Le commencement et la conclusion de l’amour »

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Traduit par : Nanashi-tan

Traduit de l’anglais par : Martin

Relu par : Akira

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Artiste du fan-art : おわり

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ARC V – Les étoiles qui écrivent l’histoire

Chapitre 36 – « Le Commencement et la Conclusion de l’Amour »

Derrière lui se trouvait une pièce remplie de mouches gigantesques. Subaru et Crusch avaient vaincu le dragon noir, qui gisait maintenant immobile sur le sol à l’extérieur.

Et pourtant, devant Subaru, il y avait une fille qui riait en enfonçant son pied dans Crusch à plusieurs reprises.

Un rire sinistre, un ton sarcastique. La personne en face de lui était sans aucun doute Capella Emerada Lugnica. L’Archevêque du Péché de la Luxure du Culte de la Sorcière.

――Son corps tout entier commença à se détraquer.

Subaru : “Quoi, qu’est-ce que c’est… ?”

Capella : “As-tu vraiment besoin de prendre le temps d’y réfléchir ? Tu ne devrais pas t’inquiéter de ce genre de choses――le meilleur choix pour toi est de reconnaître la réalité qui se présente à toi ! Tu as vu une belle jeune fille tremblant de peur ! Mais en réalité, c’était un Archevêque du Péché du Culte de la Sorcière, tadaaaaa~ !”

Alors que l’esprit de Subaru s’emballait, Capella dansait, tirant sa langue moqueuse en direction de Subaru. Sous ses pieds, les yeux de Crusch se révulsèrent, vomissant des quantités abondantes de sang.

Bien qu’aucun traumatisme ne soit visible, il était évident qu’elle avait subi une blessure qui mettait sa vie en danger. Garfiel, la seule personne de leur groupe capable d’utiliser la magie de guérison, étant loin d’eux, la situation actuelle était le pire des scénarios.

Capella : “Tu n’as pas trouvé ça étrange ? Ici, à l’Hôtel de Ville, là où la ville est administrée, pourquoi y aurait-il une viande d’enfant ? Mais ta première réaction a sans doute été “Ah, cette gamine est en danger, il faut que je la sauve…”, non ? Quelle décevante et stupide démarche de réflexion !”

Subaru : “T-tais-toi, déjà. Il y a beaucoup de choses que j’aimerais dire, mais d’abord, bouge ton putain de pied.”

Capella : “Hmm ? Es-tu si captivé par mes belles jambes que tu dégoulines déjà~ ? Ou bien penses-tu à cette femelle qui me lèche désespérément les pieds ? En effet, elle a un corps charmant, essayes-tu si fort que tu ne peux pas te retenir maintenant ? Gahahahaha !”

Subaru : “――! Espèce de salope ! Enflure, nous ne sommes pas des créatures que tu peux piétiner !” 

Capella arborait une expression extatique tandis que son talon s’enfonçait dans le sternum de Crusch, encore et encore. En réponse à ses actes atroces et à son ridicule, les veines de Subaru bouillaient de rage.

Le bas de son corps se tendit, prêt à avancer. Capella, qui avait provoqué Subaru, semblait se réjouir d’une attaque. Cependant, Subaru n’était pas assez stupide pour se précipiter aveuglément vers l’avant.

Même sans ses souvenirs, Crusch était une guerrière redoutable. Wilhelm s’était porté garant de sa force, lui permettant de participer à cette bataille. Et pourtant, en l’espace de quelques secondes, sans que Subaru ne la voie, elle avait perdu sans opposer la moindre résistance.

Il ne faisait aucun doute que la force de la Luxure était bien supérieure à celle de Subaru. Par conséquent, Subaru devait résoudre la situation sans engager le combat avec elle.

Subaru : “――――”

Crusch, dont la vie était en danger, devait être sauvée immédiatement et emmenée auprès de Julius et des autres.

C’est à lui qu’il incombait d’organiser l’évasion, en abandonnant leur mission au passage. C’était la priorité absolue. Même s’ils ne parvenaient pas à arrêter la diffusion, cette mission n’était pas aussi importante que leurs vies. De plus, ils n’avaient pas trouvé les personnes qu’ils devaient secourir, du moins pas à cet étage.

Sa seule conclusion consistait à dire qu’ils ne possédaient pas une force martiale suffisante pour reprendre la ville en toute discrétion.

Par conséquent, Subaru ne pouvait pas hésiter.

Capella : “Hein ?”

Subaru : “Haa !”

Capella expira, légèrement surprise par l’action soudaine de Subaru.

La cible du fouet de Subaru n’était pas Capella, mais une étagère longeant le mur sur le côté. Il trouva un buste en métal, assez grand pour être enlacé par deux bras, et y enroula son fouet, faisant habilement pivoter son poignet et le projetant en direction de Capella.

Subaru maniait maintenant un tourbillon de métal à grande vitesse comme arme. Et il avait maintenant beaucoup plus de puissance, assez pour ouvrir un trou dans le mur. Que ce soit pour bloquer ou pour esquiver, elle devrait retirer son pied de Crusch.

Subaru en profiterait pour la récupérer.

Subaru : “Prends ça !”

Capella : “C’est ce que je vais faire~.”

Subaru : “Hein ?!”

En contraste avec le cri fougueux de Subaru, Capella répondit par des mots décontractés.

Immédiatement après, le bruit d’un objet dur rencontrant des os et de la chair fut accompagné de sang jaillissant du front de Capella, qui avait été presque entièrement déchiquetée. Elle n’avait même pas pris la peine de se protéger. L’intérieur de son cuir chevelu était visible, et du sang maculait ses joues.

Subaru ne pouvait plus supporter de regarder ce qui avait été à l’origine un visage si mignon. Son œil gauche avait été à moitié détruit, et sa lumière avait disparu, mais il restait néanmoins fixé sur elle. Cette situation inattendue plongea Subaru dans un vide momentané.

Son action avait eu pour but de distraire son ennemi, mais il avait été pris au dépourvu――et un Archevêque du Péché ne laisserait certainement pas passer cette occasion.

Capella : “Pourquoi les gens ont-ils envie de jouer dans la paume de mes mains de façon si adorable ? Je kiiiffe~ ce genre de stupidité sans espoir. Gahahahaha !” 

La moquerie de Capella se glissa dans les pensées figées de Subaru. La jeune fille se tourna vers Subaru, toujours rigide, et, l’instant d’après, une rafale de tourbillon noir le frappa, l’envoyant brusquement voler.

Subaru : “Gah !”

Comme s’il avait été frappé par un géant, son côté droit reçut un coup violent, et Subaru fut projeté contre une table, avant de rouler au sol. Son corps entier fut secoué, et il se releva étourdiment, se soutenant contre le mur. Ce qu’il vit ensuite fut――

Capella : “Qu’est-ce qui ne va pas ? Es-tu si stupéfait par ma beauté que tu ne peux même plus bouger ?” 

Subaru : “――Qu’est-ce que… c’est que ce bordel ?”

Capella : “Tu dois vraiment demander ? Utilise tes yeux pour une fois~ !”

Capella se déhancha joyeusement dans une danse, et Subaru ne put même pas articuler un cri d’angoisse.

La jupe courte de la fille se balança, et dépassant de son ourlet――il y avait une queue de dragon, épaisse et noire, qui venait juste d’être utilisée pour attaquer Subaru. L’apparence déconcertante d’une petite fille associée à la puissante queue d’un dragon s’imprima dans la conscience de Subaru.

Qu’est-ce qu’une personne pourrait bien avoir à dire à ce sujet ?

Subaru : “Se pourrait-il que tu sois… un humain capable de se transformer en dragon ?”

Capella : “C’est exact ! Ton cerveau sans espoir n’a même pas pu se rendre compte de la vérité au moment de l’impact ! Même après que cette gentille dame t’ait donné autant d’indices ici et là, tu n’as toujours pas réussi à l’atteindre, espèce de viande minable et impuissante.”

Subaru : “――!”

Capella agita légèrement sa queue tandis que Subaru prenait connaissance de sa physiologie et de son identité. Sa longue queue frappa par-dessus sa tête, et le sol se fissura tandis que Subaru se jetait à peine de côté à temps. Mais――

Capella : “Être soulagé, c’est un peu naïf de ta part~.”

Subaru : “Ugh ! Waaaaaaah !”

Toutefois, alors qu’il s’apprêtait à se relever, Subaru fut frappé par le gigantesque poing gauche de la fille. Alors qu’il rebondissait, il reçut un autre coup provenant de la queue de dragon qui l’attendait, et après un violent impact avec le plafond, il fut tailladé par des plumes tranchantes comme des rasoirs, pour finalement s’arrêter sur le sol.

Toussant violemment tandis que l’impact le faisait rouler sur le sol, il découvrit le vrai visage de la terreur qui l’avait assailli.

Là où il n’y avait eu qu’une queue noire, il y avait maintenant un poing couvert de poils bestiaux. Puis vint la queue noire de tout à l’heure, et enfin, une paire d’ailes d’oiseau, avec des plumes assez acérées pour taillader le corps de Subaru――et tout cela appartenait à la forme de cette jeune fille.

Capella : “Tu devrais tout juste avoir trouvé la réponse, pas vrai~ ?”

Le mot “alien” était le seul qui lui venait à l’esprit.

Une queue de dragon, un bras de bête, les ailes d’un grand oiseau, le tout parfaitement fusionné au corps d’une fille humaine. Il ne pouvait trouver d’autres mots pour la décrire. Au-delà des mots, un sentiment d’aversion physique s’élevait en observant cette créature qui ne devrait pas exister.

Il n’éprouvait qu’un sentiment de dégoût à l’égard du monstre qui se trouvait devant lui.

Subaru : “Variation, transformation…”

Capella : “Je suis l’Archevêque du Péché de la Luxure, Capella Emerada Lugnica. Tout l’amour et le respect de ce monde existent pour être monopolisés par moi seule. Si quelqu’un m’aime, peu importe à quel point son désir est anormal, je répondrai présente. En bref, je suis l’incarnation ultime de toutes les vertus et de toutes les beautés du monde. Je peux devenir n’importe quelle fille qui correspond à tes préférences. Hey, je suis une femme qui fait de son mieux, n’est-ce pas ? Kahahahaha !”

Tout en débitant des inepties, Capella se tourna vers Subaru et commença à changer librement de forme.

Elle quitta sa forme anormale pour redevenir une petite fille, mais ses mains et ses pieds s’allongèrent immédiatement pour devenir le corps courbé d’une femme adulte. Au moment où Subaru s’en rendit compte, elle se transforma en une simple villageoise, mais l’instant d’après, elle devint une jeune fille au visage innocent et au sourire obscène.

Crédit du GIF : おわり

Capella : “Maintenant, à quel point m’aimes-tu ?”

Subaru : “――――”

Sans voix. Il était incapable de dire quoi que ce soit. En un coup d’œil, il se rendit compte qu’il s’agissait de la pire situation possible.

Elle représentait une profanation des valeurs humaines. Bien qu’elle soit si simple, si directe même, l’Autorité de la Luxure profanait et piétinait toutes les valeurs, afin que sa détentrice soit la seule chose aimée au monde.

En l’observant, Subaru vit que la blessure qui avait marqué son visage avait été guérie depuis longtemps, sans laisser aucune trace. Sa terrible capacité de régénération――ou plutôt de transformation, avait depuis longtemps guéri ses anciennes blessures.

En tout cas, le mystère de la transformation du dragon en fille était résolu. Il avait d’abord pensé qu’elle était comme Petelgeuse, capable de posséder le corps des autres, mais si ce n’était pas le cas――

Subaru : “――Hein ?”

Si ce n’était pas le cas, que s’était-il passé avec le dragon précédemment et les mouches à l’intérieur de la salle de diffusion ?

Capella : “L’as-tu finalement réalisé ?”

Subaru : “Attends… Attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends une seconde.”

Comme si elle avait lu ses pensées les plus intimes dans l’expression de son visage, Capella éclata d’un rire rauque et moqueur.

Elle était devenue une dame gracieuse avec de longs cheveux, et même le son de son rire avait changé. Dans cette situation, où il ne savait même pas à qui il parlait, Subaru secoua la tête.

Pas moyen. C’était impossible. Cela ne pouvait pas être vrai.

Cependant, s’il avait raison, tout ce qui s’est passé pourrait maintenant être expliqué.

L’Autorité de la Luxure de Capella lui permettait de changer et de transformer son propre corps. Et si cette capacité était efficace sur d’autres objets que son corps physique…

Capella : “Ton cerveau gorgé d’eau a-t-il enfin compris l’identité de ces mouches dégoûtantes~ ?”

Subaru : “Elles… elle sont…”

Capella : “Hmm, hmm, dépêche-toi de donner ta réponse, et je t’écouterai~. Gahahahaha !”

Capella se couvrit la bouche avec sa main et se mit à rire, bruyamment et fièrement.

Son cœur ne pouvant supporter l’horreur, Subaru déclara d’une voix tremblante――

Subaru : “――Elles sont… les personnes de ce bâtiment, que tu as transformées.”

Capella : “Exact~ ! Mais tu as été plutôt lent, donc pas de récompense~. Je ne te complimenterai pas. Ah, ordure inutile, à quoi sert ton cerveau défectueux~ ?”

Subaru : “C’est ma réplique !”

Capella n’avait pas l’air d’éprouver le moindre remords face à cette atrocité brutale.

Inutile de dire qu’elle venait d’enfermer ces individus dans une pièce sombre. Lorsque leurs yeux composés rouges s’étaient fixés sur Subaru, leurs ailes, qui n’étaient pas capables de voler, avaient battu désespérément, émettant un bourdonnement sonore.

――Ils avaient dû lui demander de l’aide à ce moment-là.

Subaru : “Quelque chose ne va pas dans ta tête ! Pourquoi… Comment as-tu pu faire une chose pareille ? Pourquoi as-tu fait ça ? Transformer les gens en mouches… Pourquoi ?!”

Capella : “C’est horrifiant, pas vrai~ ?”

Subaru : “C’est plus que tordu ! Toi… Tu, tu…”

Capella : “C’est peut-être parce que je ne peux pas m’empêcher de créer des créatures dégoûtantes~ ?”

Encore une fois, Subaru ne trouva pas les mots pour répondre. Le souffle rauque et les dents serrées, Subaru la fixait d’un regard ardent et intense de haine, les yeux rouges de sang par pure intention meurtrière.

Elle jouait avec la vie des autres, les transformant même en mouches. Ces atrocités étaient pires que le meurtre. Bien pires.

Au cours des dernières heures, Subaru avait successivement croisé quatre Archevêques du Péché qu’il n’avait jamais rencontré auparavant.

Sirius de la Colère, une folle qui manipulait les émotions des autres et imposait un amour égoïste.

Regulus de l’Avarice, un scélérat qui imposait aux autres ses propres valeurs par la force et l’autosatisfaction.

Alphard de la Gourmandise, un blasphémateur qui volait les Souvenirs et les Noms des gens, un poison qui érodait le cours naturel de la vie humaine.

Et Capella de la Luxure, un monstre qui dépouillait l’homme de sa dignité et de son identité.

Ils étaient tous irrécupérables, maudits par la folie.

Capella : “――――”

Contrairement à Subaru, si furieux que les vaisseaux sanguins de sa tête étaient sur le point d’éclater, Capella s’était installée dans un silence ennuyeux. Dans la seconde qui suivit, elle prit un ton moqueur.

Baignée dans la colère de Subaru, Capella prit la parole.

Capella : “――En effet, c’est ennuyeux et dégoûtant. C’est exactement pourquoi.”

Face à la fureur débridée de Subaru, Capella arborait un sourire plus agréable que celui qu’elle portait auparavant. Elle frappa ses mains l’une contre l’autre, désignant la pièce remplie de mouches.

Capella : “Lorsque tu regardes une pièce remplie de mouches géantes stupides, tu ressens un horrible sentiment de dégoût physiologique, n’est-ce pas vrai ? Bien sûr, c’est tout à fait naturel. Quiconque regarde ces affreuses créatures ne peut s’empêcher de vouloir s’enfuir. Ils ne peuvent pas le supporter. C’est vrai.”

Subaru : “Qu’est-ce… que ça…”

Capella : “Peu importe qui, tout le monde est dégoûté par cette laideur. Et ces bouts de viande infects sont devenus d’épouvantables morceaux de merde, d’une apparence plus qu’horrible. Il est évident que personne ne les aime. C’est également naturel.”

Subaru : “Quoi ?! Qu’est-ce que tu essayes de dire ?”

Capella : “Les êtres humains, eux, sont des créatures qui ne peuvent pas vivre sans aimer ou être aimées. Mais lorsque leurs proches sont devenus de telles créatures, ils ont beau le vouloir, ils ne peuvent se résoudre à les aimer. Dans ce cas, ils redirigent leur amour vers les autres. Quelle que soit leur réticence, ils ne peuvent pas aimer quelque chose de sale.”

Son esprit devint vide.

Inclinant légèrement la tête, elle prononça ses paroles incompréhensibles et monstrueuses.

En l’écoutant taper dans ses mains, Subaru fut pris d’un désir d’évasion. Maintenant, immédiatement, sans hésiter une seule seconde, il voulait disparaître dans un endroit sans ce monstre.

Son corps ne voulait pas que ces yeux soient fixés sur lui, ses oreilles ne voulaient pas entendre cette voix qui s’adressait à lui, son esprit ne voulait pas se souvenir de cette existence en sa présence, tout cela dans un sentiment de dégoût physique.

N’était-elle pas l’incarnation de l’aversion, de la répulsion physiologique et biologique ?

Quelque chose qu’il ne pouvait vraiment pas supporter, n’était-ce pas la définition de l’horreur qui se tenait devant lui ?

Capella : “Si douce et miséricordieuse, je suis vraiment la femme parfaite. Puisqu’il a été décidé que j’accaparerais l’amour et le respect du monde entier, je ne peux absolument pas me relâcher. Pour être mieux aimée, je travaillerai dur pour être appréciée, et je me transformerai pour répondre à vos goûts. Pour capter votre attention, je vous enlève tout ce qui vous intéresse. Tout sauf moi. Peu importe qui vous avez aimé à l’origine, vous finirez par me choisir. Je travaillerai dur pour que ça arrive. Je vais améliorer améliorer augmenter parfaire améliorer améliorer améliorer améliorer améliorer mon propre charme ! Et réduire réduire réduire réduire réduire réduire le charme des viandes qui ne sont pas moi ! N’importe qui, qui que ce soit, tombera sous le charme de la plus belle et de la plus charmante moi !”

Subaru : “…Juste, tue-moi !”

Capella : “Pourquoi ? Je suis une philanthrope, comment pourrais-je être aussi brutale au point de te tuer ? Même si tu n’es qu’une ordure sans valeur… s’il y a une chance que tu m’aimes, même s’il y a une toute petite chance, pour chaque personne, je la laisserai vivre ne serait-ce qu’une seconde de plus si elle me donne l’éloge qui me revient ! Seuls ceux qui n’y parviendront pas seront tués ! Après tout, Capella-sama est une femme louable et digne d’éloges !”

Subaru : “――――”

Subaru : “――――”

Subaru : “――――”

Subaru : “Je vois maintenant.”

Capella : “Vraiment ? Maintenant que tu as compris, donne rapidement tes mots d’appréciation à Capella-sama. Laisse-toi envahir par l’amour envers Capella-sama et deviens mon morceau de viande préféré…”

Subaru : “Va crever.”

Il ne pouvait pas penser. Mais il n’avait pas besoin de penser.

L’ennemi en face de lui était vraiment l’ennemi le plus vicieux. Tout le reste, en dehors de cette connaissance, était totalement inutile.

Le fouet de Subaru vola soudainement vers l’avant. Le monstre recula d’un coup lorsque son visage fut soudainement attaqué, retirant son pied de Crusch. Profitant de cette ouverture, Subaru bougea immédiatement, ramassant Crusch.

Capella : “Tu vois, après tout, la viande mâle désire la viande femelle, tes fluides n’arrêtent pas de fuir. Ne l’as-tu pas nié plus tôt ? N’as-tu pas tissé autant de belles paroles ? N’aimes-tu pas les belles choses ? N’aimes-tu pas les choses mignonnes ? N’aimes-tu pas les choses douces et confortables ? Ne te fous pas de moi !”

Subaru : “――!”

Pourchassant Subaru, Capella écarta les bras, tout en crachant du venin oral.

Une main se transforma en tête de serpent, l’autre en tête de lion――ces têtes déformées poursuivaient Subaru, montrant leurs canines en rôdant le long du sol de la pièce.

Bien que son pied droit ait recommencé à saigner, il ne ressentait aucune douleur. De toute façon, cela n’avait pas d’importance. Sentant la chaleur et le poids de la personne dans ses bras, faisant tous les efforts pour protéger la femme qu’il portait, Subaru concentra toutes ses capacités athlétiques pour esquiver la poursuite de Capella.

Capella : “Tiens-tu tant à cette viande de femme minable ? Alors, pour le reste de ta courte vie, cramponne-toi et ne lâche pas ! Ce corps tentant ! Ces yeux séduisants ! Ces lèvres douces et la voix adorable qui s’en échappe ! Cette agréable viande viande viande ! Parce qu’elle est stimulante, tu t’accroches si désespérément à elle, incapable de la lâcher ? Meurs ! Meurs ! Va crever ! Meurs sur-le-champ !”

Subaru : “Ne raconte pas de conneries, enflure ! Je ne suis pas ce genre de personne !”

Capella : “Ferme ta gueule ! Les ordures de mâles devraient rester à leur place et dégager une odeur nauséabonde de déchets ! Les truies femelles devraient rester à leur place et dégager la puanteur d’un animal ! N’y as-tu jamais songé ? Peux-tu honnêtement dire que tu n’as jamais pensé à quoi que ce soit de pervers, ne serait-ce qu’une seconde ? Cette seconde ne signifie-t-elle pas qu’il s’agit de ce type de relation entre un mâle et une femelle ? Quelle est la différence ? Quelle est la différence ?! Dis-moi quelle est la différence !”

Le serpent et le lion se tortillèrent comme s’ils reflétaient l’excitation de Capella, se tordant d’un bout à l’autre de la pièce. Le son des dents crissant et mâchant un bureau en bois, désassemblant sa structure, envoyant ses pieds voler. Cette même force cherchait Subaru, essayant encore et encore de l’atteindre.

Pris au centre de cette tempête destructrice, émettant un cri de douleur, Subaru protégeait le corps de Crusch alors qu’il évitait désespérément ces attaques continues. Capella se tenait à la sortie de la pièce. Même s’il voulait profiter de l’occasion pour s’échapper, le corps de Capella se dilatait et se contractait, alternant entre femmes, filles et enfants, dans une anomalie qui semblait taboue.

Capella : “Ne souhaites-tu pas lui caresser les cheveux ? Ne souhaites-tu pas effleurer ses lèvres ? Ne souhaites-tu pas serrer son corps dans tes bras ? Ces pensées mesquines sont toujours justifiées par de belles paroles, avec l’amour comme excuse ! L’amour est magnifique, n’est-ce pas là une justification moralisatrice ? N’utilises-tu pas de belles paroles pour dissimuler tes désirs ?!”

Subaru : “――Toi !”

Capella : “Admets directement ta Luxure ! N’essaie pas de la cacher derrière l’amour ! Ou bien tu refuses de le dire ? Tu réfutes ce qui a déjà été déterminé… Dis-le ! Je l’aime ! Je l’aime pour sa propre nature ! Sa noblesse, sa douceur, sa compassion, sa tempérance, ses yeux qui reflètent le ciel, sa façon de vivre qui la pousse à exister pour les autres, sa force pour supporter l’injustice, sa vulnérabilité qu’elle ne montre qu’à moi, je ne veux pas la laisser seule. Sa voix rassurante, son regard aimant, ses yeux compatissants, ses lèvres qui appellent mon nom si doucement, sa chaleur qui saisit mes deux mains, son toucher qui réveille mon cœur, ses beaux cheveux qui se balancent au vent. Parce que le destin nous a réunis, parce que je crois que seule elle m’accepterait, parce qu’elle a toujours été à mes côtés lorsque mon cœur était blessé, parce qu’elle m’a appris tant de leçons importantes, parce que nous avons été ensemble pendant tout, tout, tout ce temps, je veux voir et ressentir les mêmes choses qu’elle à partir de maintenant et jusqu’à la fin des temps. Parce que nous l’avons promis, j’ai juré de ne jamais oublier ce vœu, parce que je la trouve différente de toutes les autres, et qu’elle seule sait qui je suis vraiment, parce que je ne peux pas prétendre être ce que je ne suis pas en face d’elle. Parce que j’étais si seul et que j’ai toujours voulu que quelqu’un me comprenne. Parce que tu m’as rappelé ces premiers sentiments et que tu m’as appris ce que signifie aimer vraiment quelqu’un. Tu as été celle qui a essuyé les larmes de mon visage, tu as été celle qui a émergé de la mer infinie de personnes pour me trouver, tu as été celle qui m’a serrée fort quand j’étais sur le point de craquer, tu as été celle qui m’a grondée pour ma naïveté pour la première fois, tu as été celle qui m’a grondée comme personne ne l’avait fait auparavant, tu as été celle qui m’a parlé sans condescendance, tu as été celle qui m’a emmenée voir tant de choses que je n’avais jamais vues auparavant, tu as été celle qui m’a pris la main et m’a fait sortir de ma cage d’oiseau. Quoi qu’il arrive, tu me soutiens, quoi qu’il arrive, tu me comprends. Nous sommes faits pour être ensemble, pour toujours, je ne peux pas vivre sans toi, tu es tout pour moi, tu m’aimes parce que je t’aime aussi, parce que ta poitrine est si chaude, parce qu’avec toi, toutes les couleurs du monde brillent si fort, je ne peux pas ressentir le bonheur sans toi, je ne peux pas vivre sans toi. Dans ce monde rempli de mensonges, il n’y a que ça de vrai.”

Avec une expression figée, Capella cracha ces mots comme s’il s’agissait de malédictions.

Tandis qu’elle prononçait cette longue et touchante confession, le visage de Capella était mêlé de beauté, d’adoration, d’obscénité. Et avec une expression encore plus complexe et étrange――

Capella : “――Toutes ces chose, toutes ces chose, toutes ces choses ! Ne sont-elles pas de douces futilités !”

Subaru : “――――”

Capella : “Ce sont des mots uniquement destinés à réconforter les autres, quel mal y a-t-il à les supprimer ? Ont-ils une quelconque sincérité ? Un quelconque caractère ? Ce ne sont que des absurdités nauséabondes, quel ennui ! De la comédie ! Ce n’est rien d’autre que de la comédie ! En vérité, tu n’as été attiré que par l’apparence de cette viande ! Si tu aimes vraiment ceux à qui tu adresses des paroles affectueuses, des caresses et des confidences sur l’oreiller, vois ce qui se passe quand ils deviennent une mouche ! Pourrais-tu les aimer ? N’en as-tu pas peur ? N’es-tu pas dégoûté ? Bien sûr que si ! Tu ne ressentirais que du dégoût qui suinterait par tous les pores de ta peau ! Eh bien ? Réfléchis à ce que tu as dit !”

De la violence verbale démente, un délire de victimisation, de la jalousie, de la haine, de l’égocentrisme.

Crachant à travers la pièce, Capella perdit le contrôle d’elle-même et détruisit la salle de façon hystérique.

Le sifflement du serpent, le rugissement du lion, les cris de Capella, Subaru ne supportait plus de les écouter. Le bruit devint comme une tempête, et la pièce commença à s’effondrer. Quoi qu’il fasse, il ne voyait rien au-delà de la fumée.

Avait-il encore les pieds sur terre ? La jambe droite était-elle indemne ? La seule chose dont il était certain concernait les battements du cœur de la femme qu’il tenait dans ses bras, qui continuaient à insuffler de la détermination à Subaru.

――Mais même un tel combat prendrait fin ici.

Capella : “Hey, viande. Je peux te voir !”

Subaru : “――Hein ?!”

Traversant la fumée, la tête du lion se précipita soudainement sur lui. Puis les crocs s’acharnèrent sur la jambe droite de Subaru, qui avait déjà perdu la moitié de sa chair. Ainsi, ce qui restait de sa jambe en dessous de la cuisse fut complètement arraché, le sang jaillissant férocement.

La blessure avait déjà dépassé les limites de la capacité de guérison de Félix, et l’esprit de Subaru commença à bouillir alors qu’il luttait contre la douleur de la perte de sa jambe droite. Il poussa un violent cri d’agonie, sa gorge ne le supportant pas.

Bien entendu, il ne pouvait plus supporter son propre corps.

Alors qu’il s’effondrait, Crusch roula sur le sol devant lui. Et son sang commença à déborder. Ce n’était pas une exagération. On aurait dit qu’un seau de sang avait été soudainement renversé. Il était clair que la force vitale de Subaru diminuait rapidement.

Capella : “Ah, quel mal de tête. Il semble que je n’ai pas pu m’empêcher de m’exciter――quelle impolitesse de ma part. Kahahahaha !”

Subaru : “――――”

En maintenant sa position sur le sol, Subaru porta une main convulsive à sa blessure.

Bien que la paume de sa main bloque la blessure, l’hémorragie ne diminuait pas. En fait, un autre sentiment commença à s’installer dans le corps de Subaru.

Bientôt, tout se terminerait. C’était le sentiment familier de la mort, qui s’approchait peu à peu de Subaru.

En à peine quelques heures, il avait ressenti deux fois la douleur de la perte de sa jambe droite. Son teint transcenda la pâleur pour prendre une teinte jaune, et sa respiration s’accéléra de plus en plus tandis que ses yeux s’injectaient de sang.

Capella : “Oh la la, oh la la, n’es-tu pas sur le point de mourir~ ? Observer l’agonie de ce morceau de viande est particulièrement pénible pour ma personne compatissante qui se soucie des autres.”

Subaru : “――Ah… Ah…”

Capella : “Le morceau de viande que tu as protégé va bientôt mourir lui aussi. C’est vraiment dommage que je me sois livrée à mon passe-temps… et que j’aie décidé de voir si elle allait perdre face à mon sang… Oh, c’est vrai~.”

Capella s’accroupit, jetant un coup d’œil au visage tordu et agonisant de Subaru. Puis le monstre sourit et tendit une main vers la blessure à sa jambe.

Capella : “Je me demande quel genre de viande disgracieuse tu deviendras~ ?”

Subaru : “…”

Tout en parlant, Capella transforma son autre main en une lame, coupant la main qui avait caressé la blessure de Subaru jusqu’à maintenant. Et, petit à petit, son sang s’écoula sur le moignon de la jambe droite de Subaru. Le sang noir se mêlait au sang rouge, formant une scène assez indécente. Et juste après,

Subaru : “――?! Hah, ah ah ah ah ah ?!”

Capella : “Mon sang est différent de celui des autres. Après tout, le mien est mélangé avec du sang de dragon, qui contient une grande malédiction~. Je me demande si tu tiendras plus longtemps que cette viande de femme~ ?”

Capella chantonna joyeusement, mais Subaru ne parvint pas à formuler la moindre réponse.

Tout son être était déjà à moitié mort, et même sa douleur était devenue léthargique. Une seconde avant de mourir, le sang qui avait envahi son corps par la blessure à sa jambe droite le ravageait et l’érodait.

Comme si un corps étranger doté d’une conscience de soi était entré dans son corps, une peur d’un degré bien plus élevé qu’une douleur régionale s’empara de Natsuki Subaru, comme si cette chose tentait de réécrire complètement son existence tout en fusionnant avec lui.

Incapable de comprendre, il n’eut même pas droit à la pitié de la mort.

Et comme l’avait dit ce monstre, Crusch était dans le même état. Elle souffrait d’une douleur identique. Si elle devait endurer une telle douleur, ne vaudrait-il pas mieux qu’elle soit morte ! Laisse-nous mourir ! Laisse-nous mourir ! Laisse-moi mourir ! Laisse-moi mourir ! Laisse-moi mourir ! Je ne veux pas mourir !

Capella : “Gahahahaha ! Eh bien, les envahisseurs ont été bien pris en charge. Il est temps que je…”

Après avoir jeté un coup d’œil à Subaru et à Crusch, effondrés dans leur agonie, Capella se leva, satisfaite. Elle reprit la forme d’une petite fille, sa queue disparaissant alors qu’elle se dirigeait vers la salle de diffusion en se déhanchant. Soudainement, elle s’arrêta, comme si elle avait remarqué quelque chose.

Son regard se posa sur le mur détruit par le dragon noir qui avait servi de leurre.

Capella : “Oh la la, il était plutôt décent après tout~.”

??? : “――!”

Et, après être tombé de l’immeuble peu de temps auparavant, le dragon noir avait rampé depuis le côté du bâtiment. Voyant son ennemi, il poussa un rugissement assourdissant, avant de cracher une bouchée de flammes noires en direction de Capella.

――À ce moment-là, l’étage supérieur de l’Hôtel de Ville fut englouti par des flammes d’un noir de jais.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※

Artiste du fan-art : おわり

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-=Fin du Chapitre 36=-

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